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Abdoulaye Dione, coordonnateur du collectif de Défense de l’hôpital Le Dantec: «Beaucoup d’établissements sanitaires ne sont pas prêts pour accueillir ces nouveaux patients»

Rédigé par Dakarposte le Samedi 20 Août 2022 à 13:21

Le collectif pour la défense et la sauvegarde de l’hôpital le Dantec est décidé à en découdre avec les autorités pour qu’elles arrêtent le délogement subit. Selon le coordonnateur du collectif El Hadji Abdoulaye Dione, beaucoup de structures sanitaires ne sont même pas prêtes pour accueillir ces nouveaux patients. C’est pourquoi, lui et ses camarades prévoient d’organiser une marche nationale demain à la place de la Nation, nous dit L'As. 

«L’hôpital Aristide Le Dantec est une référence. C’est une structure sanitaire qui est au service des populations les plus démunies. Donc, on ne s’oppose pas à sa reconstruction d’autant plus que c’est un hôpital qui est vétuste et qui date de plus de 100 ans», dit d’emblée M. Dione, coordonnateur du collectif pour la défense et la sauvegarde de l’hôpital le Dantec. Toutefois, il estime cette décision devait être discutée avec les patients et les travailleurs. «La manière dont l’Etat veut précipiter la reconstruction de cet hôpital pose problème. Et la vente annoncée d’une partie de l’hôpital est une violation de la loi», martèle-t-il. 

A l’en croire, l’hôpital a un projet de reconstruction qui date de 2005 avec un plan bien ficelé et un financement qui ne va même pas sortir des caisses de l’Etat. «Pourquoi veut-on, aujourd’hui, vendre 3 hectares pour la reconstruction de l’hôpital ? Nous allons nous opposer et nous continuerons à nous opposer à cette décision du gouvernement. Raison pour laquelle, nous comptons organiser une marche nationale le samedi prochain à 10h à la Place de la Nation, ex-Place de l’Obélisque, pour dénoncer ce forcing», annonce-t-il. A cet effet, il demande à l’Etat de se ressaisir. «Aujourd’hui, l’Etat dit avoir redéployé tous les patients dans différentes structures sanitaires, mais il faut le reconnaître, beaucoup d’établissements sanitaires ne sont même pas prêts pour accueillir ces nouveaux patients. Et voilà aujourd’hui où on en est», renseigne-t-il.



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