Arrêt sur image! Karim, votre papa mérite t'il ça?

L'image donne froid dans le dos. C'est inquiétant ! Wade, connu comme quelqu'un qui n'y va jamais du dos de la cuillère, autrement dit n'agit pas sans modération et qui parcourt des kilomètres pour les besoins de la campagne électorale, a fini par se lasser. L'image est assez illustrative.

D'aucuns se diront que Pa Bi a sa part de responsabilité pour avoir délibérément quitté son douillet cocon de Versailles pour revenir au bercail braver les intempéries, mais force est de reconnaitre que son fils Karim Wade, apparement indifférent au "cas Pa Bi" est coupable. Sur toute la ligne.

Celui que d'aucuns surnommaient "ministre du Ciel et de la Terre" est connu comme l'une des éminences grise de Pa Bi, donc Karim pouvait bien dissuader son papa de se "suicider" ainsi. Car, Wade, osons le dire, bat campagne au péril de sa vie.

Nous écrivions d'ailleurs au seuil du début de la campagne que Wade fils a indignement envoyé son papa au charbon.

Et, c’était pathétique de voir Abdoulaye Wade s’efforcer de démontrer sa bonne santé devant les caméras de l’envoyé spécial de la 2 STV, Ahmed Aïdara. Certes, "Pa Bi" conserve encore du mordant et son esprit reste vivace, mais à voir ce vieil homme jeter ses dernières forces dans une bataille qui n’est pas gagnée d’avance, on se demande quel doit être le sentiment de Karim Wade, qui se vautre dans les salons douillets de sa résidence qatarie pendant que son père monte sur le ring.

Candidat désigné du Pds pour l’élection présidentielle de 2019, Karim Wade, au lieu de tirer les ficelles dans la barque libérale via son watsap, aurait dû faire preuve de plus de courage en venant se battre sur le terrain. Si tant est qu’il n’est pas en exil et empêché de se déplacer à sa guise, c’est lui qui aurait dû monter sur le ring à la place de son vieux père. Même si ce dernier tente de minimiser la portée de son absence en affirmant que «Karim n’est pas intéressé par un poste de député, il est candidat à la présidence de la République», il devrait se rappeler qu’en tant que président, il avait battu campagne avec ses candidats aux législatives de 2007. Pourquoi son fils ne battrait-il pas campagne même s’il n’est pas intéressé par un poste de député ?
C’est Karim qui aurait dû demander à son vieux père de se reposer car le temps de la relève est arrivé. C’est donc lui qui sera responsable si la santé d’Abdoulaye Wade se détériore avec la chaleur (au propre comme au figuré) de la campagne électorale.