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Enquête sur un vaste réseau de proxénètes basé à Conakry…

Rédigé par Dakarposte le Lundi 16 Mai 2016 à 19:32

La prostitution ne touche pas uniquement les femmes. Les hommes aussi, sont touchés par le phénomène à Conakry. C’est du moins ce que révèle une enquête menée par un journaliste de la Radio Global FM, sur un vaste réseau de proxénétisme basé dans une université de la place.

Le plus vieux métier du monde, change de camp en Guinée. Si jusque-là, la prostitution n’était connue qu’au niveau de la couche féminine, eh bien, elle est désormais pratiquée par plusieurs garçons. Leur job, amener des grandes dames au septième ciel, contre de l’argent.

Le patron de ce réseau de proxénètes confie qu’il a plus 100 jeunes prostitués sous le coude. Un véritable harem. Il n’attend que des clientes prêtes à mettre le paquet pour réaliser leur fantasme.

200.000 francs pour aller au septième ciel…

« Depuis cinq ans, je gère un groupe d’étudiants dont l’âge varie entre 20 et 26 ans. Au total, ils sont au nombre de 126 inscrits. Les dames viennent me contacter, je leur montre les photos des jeunes. Elles font leur choix. Ensuite j’appelle le gars choisi et je le mets en contact avec la cliente », explique le patron du réseau.

Payer avant de consommer…

L’âge des clientes varie entre 30 à 40 ans. Parmi elles, il y a des femmes mariées dont le mari vit à l’extérieur du pays. Il y a aussi des célibataires et des fonctionnaires de l’Etat, raconte-t-il. Pour s’offrir les services d’un jeune viril, pendant 24 heures, elles sont obligées de mettre la main dans la poche.

« La dame paie 200.000 francs les 24 heures de services. Moi j’ai 30% pour chaque marché conclu », note le proxénète dans le reportage. Et d’apporter une précision de taille : « C’est payer avant de consommer », précise-t-il.   

Une activité génératrice de revenu.

En Guinée, assez de jeunes quittent leurs parents à l’intérieur du pays, pour poursuivre les études à Conakry, la capitale. Sans soutien, certains d’entre eux ont trouvé un moyen de combler le vide financier.

« On gagne de l’argent, on s’achète des habits, on paye les frais de nos études, la location et pour les autres besoins », raconte le gestionnaire du réseau. Certaines clientes sont très généreuses à l’endroit de leur partenaire de circonstance. « Certaines dames achètent même des voitures pour les jeunes », confie-t-il. Sur ce point un jeune prostitué qui a accepté de témoigner confirme.

« Sortir avec une grande-dame est synonyme de respect. Elle te finance et fait beaucoup de choses pour toi. Elles achètent des téléphones, des habits parfois, elle te paie même le logement », confie le jeune garçon sous le sceau de l’anonymat.
 

Un bénéfice net de plus de 9 millions GNF par moi…

La prostitution masculine est décidemment très lucrative. Par mois, ce réseau de proxénète encaisse un bénéfice net oscillant entre 9 et 10 millions de francs guinéens, confie le boss, précisant qu’à chaque deux semaines, les jeunes sont amenés à l’hôpital pour se traiter. Cet argent est versé dans une caisse.  

Le jeune journaliste, qui a mené cette enquête explique sur les ondes de la radio Global Fm, qu’il a travaillé pendant plus de deux ans sur le dossier. Alpha Bacar Diallo, raconte que tout est parti d’un simple soupçon. Il promet que l’enquête n’est pas close.

 

Diallo Boubacar
 



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