Dakarposte.com - Le site des scoops
Dakarposte.com
 

Fin du règne de Yaya Jammeh – Jour J moins 1

Rédigé par Dakarposte le Mardi 17 Janvier 2017 à 10:33

Fin du règne de Yaya Jammeh – Jour J moins 1
Mardi 17 janvier 2017. Il ne reste plus à Son Excellence Cheikh Professeur Alhaji Dr. Yahya Abdul-Aziz Awal Jemus Junkung Jammeh Naasiru Deen Babili Mansa Yaya Jammeh (ouf !) que 24 heures pour quitter le pouvoir qu’il tente de confisquer, contre la volonté des Gambiens qui ont voté en faveur de son adversaire, Adama Barrow. Son cinéma ne commence qu’à trop durer car, après avoir reconnu sa défaite il s’est ravisé quelques jours plus tard en demandant le recompte des voix et l’organisation d’un nouveau scrutin, à moins que son recours devant la Cour Suprême ne soit examiné. Une entourloupe de plus qu’il savait cousue de fil blanc car, à la pratique, il s’avère que «sa» Cour Suprême ne peut siéger avant le mois de… mai !
Sauf que la communauté internationale ne l’entend pas de cette oreille. Dans la sous-région, la Cedeao a décidé de maintenir intacte la date de la prestation de serment du candidat élu qui, pour des raisons de sécurité s’est réfugié dans notre capitale sur «recommandation» des chefs d’Etats des pays membres qui s’étaient retrouvés à Bamako pour les besoins du sommet France – Afrique qui se tenait au Mali. L’Union africaine et l’ONU restent dans la même logique de transmission pacifique du pouvoir au président nouvellement élu ou, à défaut, l’usage de la force ne serait pas exclu pour faire respecter le choix des Gambiens. Car il est clair que Jammeh s’est préparé pour l’épreuve de force et, puisqu’il ne peut compter sur la totalité de son armée, il laisse entendre qu’il est même prêt -et qu’il a d’ailleurs commencé- à recruter des enfants soldats afin de «défendre» son pays d’une «attaque de forces étrang sières».
Il joue sans doute sur l’éventualité de dégâts collatéraux et d’un bain de sang contre les populations de son pays au cas où il se trouverait en situation de devoir se défendre… En réponse, la Cedeao maintient son option de faire prêter serment au président nouvellement élu dès ce 19 janvier, quel que soit le lieu de la tenue de cette cérémonie solennelle qui va consacrer le renouveau démocratique de la Gambie. Mais la Cedeao tombe dans son piège et évite de mener une action militaire contre lui, il gagnera du temps et s’arrangera pour maintenir ses compatriotes sous la menace d’une permanence de la terreur qu’il impose à son peuple depuis plus de deux décennies. Il faut donc que nos chefs d’Etats soient fermes et déterminés.
L’heure est venue pour le monstre de Kanilaye de passer la main et, qu’il le veuille ou non il devra partir. Les pieds devant ou les quatre membres dans les fers. Tout dépendra de son choix.



Inscription à la newsletter






Vidéos & images