L'opposition tombe dans le piège du Macky ?

Sauf revirement, l’opposition dite significative sera reçu au Palais de la République. C'est déjà connu:le président de la République qui a accusé réception de la correspondance que le Front pour la défense du Sénégal/Manko Wattu Senegal lui avait adressée il y a quelques semaines, a fait savoir à celle-ci qu’il est disposé à la recevoir en audience, mardi prochain à son retour de Antananarivo où il prend part au 15e Sommet de la Francophonie.
Plus pragmatique, Macky Sall fixe l’heure à 16 heures au Palais de la République.

Wattu Sénégal, qui était en conclave, a donné son accord de principe.
Toutefois, nos confrères de l'AS avaient levé le lièvre en écrivant que les opposants ont chargé leur coordonnateur, Malick Gakou, de prendre langue avec le directeur de Cabinet du Président pour définir les contours de cette rencontre entre l’opposition significative et le chef de l’Etat.

Il revient à dakarposte que ce n'est pas fortuit que Macky accède ainsi aussi rapidement à la requête de ses pourfendeurs. "En fin politique, formé à bonne école par qui vous savez (ndlr: Me Wade), il va recevoir en grande pompe les opposants et ce sera assez médiatisé juste pour montrer aux colons , à quelques jours de sa visite en France, qu'il est démocrate ; bref qu'il n'est pas aussi mauvais que ses adversaires veulent le décrire" nous souffle un observateur averti.

En un mot, Macky n'a d'yeux et d'oreilles que de se débarrasser de cette image pour ne pas dire ce boulet que traine le régime marron présenté à tort ou à raison sur l'échiquier international comme un "Etat policier", autrement dit à forte tendance dictatoriale comme ne cessent d’ailleurs de le répéter certains leaders depuis quelques temps.

Nous écrivions d'ailleurs pour expliquer le plan de diabolisation réussie des opposants peu après leur dernière marche de protestation. P
our parvenir à leurs fins de diaboliser le régime Sall, les leaders de l’opposition avaient ameuté toute la presse étrangère afin que celle-ci, témoin des violences policières exercées sur des manifestants, dont principalement les leaders de l’opposition présentent les faits comme une dérive autoritaire d’un régime qui s’acharne sur ses opposants.
Il s’ est agi en vérité d’un piège savamment tendu au pouvoir, lequel est tombé dans le panneau par la faute d’un préfet trop zélé et de policiers qui n’ont pas su retenir leurs nerfs et leur envie de "bouffer" de l’opposant.
C'est ce qui explique que l'opposition s'est vite réunie peu après la "marche avortée" pour exulter. Ils ont parlé de succès devant les médias car l'objectif était atteint. Il s'agissait de présenter le régime de Macky Sall sous les traits monstrueux d’une dictature en pleine action. En somme, c'est au tour du locataire du palais de l'avenue Roume de "prendre sa revanche" en les recevant aux fins également de désamorcer d'éventuelles poursuites juridique allusion faite au scandale Petrotim entre autres.