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Les sacerdotales vérités de l’Archevêque

Rédigé par Dakarposte le Jeudi 23 Mars 2017 à 08:30

Les sacerdotales vérités de l’Archevêque
Monseigneur Benjamin Ndiaye, comme ses Prédécesseurs de la Cathédrale du Souvenir Africain, a consolidé l’unité de la Nation sous le sceau de l’unicité de Dieu. En présentant les condoléances de l’Eglise à Tivaouane, il a dit la Bonne Parole. La vérité ne tombe pas en cendre. Elle est diastole et systole de la Parole biblique et passe par la parole intègre et intégrale.  

« Au commencement était le Verbe, et le Verbe était en Dieu, et le Verbe était Dieu », dit L’Evangile. Dans l’Islam, même la Vérité est un des Attributs d’Allah, Al Haq. Et la Vérité a illuminé les propos de Monseigneur Ndiaye, aussi bien sur la vie sociale que sur le champ politique. Les dérapages, les règlements de comptes et les rudimentaires sorties au vitriol n’ont pas laissé de marbre l’Autorité ecclésiastique. Son message solidaire est l’abrégé d’un Sénégal fier de sa cohésion dans la Foi. Rien n’est plus illustratif que le témoignage de Monseigneur Benjamin Ndiaye sur Al Makhtom.

Un Mystique salué par Monseigneur

C’est en parent, ami et patriote que l’Archevêque de Dakar a sacrifié à la tradition nationale et religieuse de présentation de condoléances. Le Sénégal est un pays joyeux. Le dialogue des religions y est inconnu car entre la communauté musulmane et la communauté chrétienne, existent une symbiose de vie et de vue et une synergie de cœur et d’affection. En Serigne Cheikh Ahmed Tidiane Sy Al Makhtom, fils de Tivaouane, Monseigneur Benjamin Ndiaye, fils de Joal, terre du Premier Président de la République du Sénégal, salue « un homme très Mystique qui s’est retiré du monde pour se consacrer à l’adoration, un homme de Dieu, à la prière et au recueillement » et « un pédagogue au vaste savoir encyclopédique ». 

Cette appréciation de foi et de cœur renvoie à l’émotion qui envahit Feu le Cardinal Hyacinthe Thiandoum lors du Rappel à Dieu de Serigne Abdou Aziz Sy Dabakh avec qui il entretenait d’étroites relations amicales faites de convergence sur l’intérêt national. Et c’est au nom de l’intérêt national que Monseigneur Benjamin Ndiaye a profité de sa visite de condoléance à Al Amine et dire la Bonne Parole pour endiguer les dérives et dérapages qui effarouchent la Nation.

Des mœurs politiques déclinantes

Le langage public est devenu ordurier. Les sorties de l’opposition et du Pouvoir sont cadencées de fulminations, d’outrages et d’intimidation. Le champ politique décline vers l’insolence. Personne ne respecte personne. Médisance, calomnie, dénigrement, scélératesse et clabaudage médiatique polluent le débat et les antagonismes. La majorité de la société sénégalaise se désole de la politique dans ce pays. La trahison des serments, la déloyauté, la fausseté, la perfidie, l’inconstance et le triomphe des vices donnent au jeu politique sénégalais un faciès désolant. 

« J’invite les acteurs politiques sénégalais à assainir leurs relations et à se respecter les uns et les autres », sermonne l’Archevêque. Et la prêche de Monseigneur Ndiaye s’accommode parfaitement de la conception du Khalife Al Amine. C’est Dieu qui donne le pouvoir, moralisent les deux Guides religieux.

Une femme et un homme de foi n’en douteraient pas. À la classe politique, Al Amine a fait savoir que le Pouvoir émane de Dieu qui le donne à qui Il veut. Dieu Seul est Souverain. Devant Lui, nul n’est fort et tous sont périssables. Cet enseignement devrait au moins être le viatique des gens de l’opposition qui se montrent prêts à tous les périls pour accéder au Pouvoir et des gens du Pouvoir qui s’illustrent par des dérives et une arrogance comme si la force d’Etat qu’ils tiennent leur est éternelle.

Règlement de comptes et Menace de recul démocratique

L’Archevêché de Dakar est un grenier d’esprits illuminés et avertis. Rien de la situation politique et du fonctionnement des Institutions ne lui est étranger. La démocratie sénégalaise claudique. Ses valeurs sont altérées. Les principes du jeu politique sont rouillés. Autant l’opposition se singularise souvent par des dérives, autant le pouvoir d’Etat se signale par un usage vicié de la Loi fondamentale. Un recul démocratique menace le Sénégal. Les acteurs politiques s’atrophient en croyant que les citoyens, les autorités religieuses et les personnalités civiles ne comprennent pas leurs jeux. Le règlement de comptes par une instrumentalisation de l’Appareil judiciaire et de l’Appareil d’Etat est une réalité comprise par tous et décriée par chacun. Monseigneur Ndiaye alerte. Hélas,

la classe politique triche et se laisse aller à des forfaitures. L’Eglise ne bénit pas cette tare. La Parole de l’Eglise a d’ailleurs la chance d’être attendue et écoutée parce que sacerdotale. Aucun homme d’Eglise au Sénégal n’a une connexion louche avec le Pouvoir ou un acteur de Pouvoir.  Des abbés, des prêtres et des évêques politiciens, on n’en trouve jamais au Sénégal. C’est l’une des forces de l’Eglise qui protège les cœurs, promeut les âmes, éduque et soigne.

Le Piroguier



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