Où sont passés les grands pourfendeurs des ‘’CAURIS D’OR ?

Ceux-là qui étaient si prompts à dénoncer ou critiquer les ‘’Cauris d’Or’’ du Meds, à casser du sucre sur le dos de son Boss de président ..., les Sénégalais aimeraient bien savoir ce qu'ils pensent aujourd'hui de ces pseudos concepts – ‘’Gala des 100 entreprises les plus dynamiques de l’Uemoa’’-, pour ne citer que celui-ci. Lors de ce gala tout avait l’air d’un plagiat tristement imparfait. En vérité, ce gala n’est qu’une copie pâle, dans les moindres détails, du fameux et célèbre Cauris d’Or organisé par le MEDS, une cérémonie annuelle et régulière qui met en relief le génie de nombreux dirigeants, managers, directeurs généraux, ministres, dont les capacités d’innovation ont été largement mises en valeur dans l’unique but de galvaniser les autres et les porter de l’avant. Les observateurs, les téléspectateurs, ont naturellement ri sous cape lors de cette cérémonie. La salle était à moitié vide. Youssou Ndour est monté sur scène vers les coups de 3h ou 4h du mat. Insipide, fade et soporifique, tels sont les qualificatifs que l’on pouvait attribuer à ce Gala. L’on sentait qu’il y a une grande différence entre ce Gala et les Cauris d’Or qui est technique et technocratique, disposant d’un jury ouvert difficile et exigeant et ayant un esprit d’organisation et de méthode. Pour prouver le manque de sérieux de ce forum bidon, l’organisateur Djibril Barry, que personne ne connait dans le secteur privé, a approché deux entreprises du Meds pour les primer en échange d’espèces sonnantes et trébuchantes. L’on y invite des journalistes en leur annonçant que des enveloppes financières sont mises à leur disposition (Voir fac simulé). Les gens ignorent royalement sur quels critères et sur quelles bases ces entreprises ont été nominées. Des personnes malintentionnées sont toujours promptes à critiquer les Cauris d’or, mais vous ne les entendrez jamais se défouler sur ces pseudos concepts qui imitent les Meds sans jamais y parvenir. Et que n’a-t-on pas dit et fait sous des cagoules obscures de parodistes et de cauteleux que rien n’illustre si ce n’est le manque de créativité dans une société soumise aux vertus d’avant-garde et d’anticipation. Il faut savoir que l’organisation des Cauris d’Or ne relève pas de l’argent. C’est une question d’ingéniosité, de créativité et d’organisation. Djibril Barry et ses ouailles sont passés à côté. Car ils ont opté pour le plagiat encagoulé mais flagrant. Ils ont alors triché. Dans ce sillage, ils ont mis le juste dans l’abime et ont donné le spectre à la parodie. Appliquer les mêmes méthodes, désigner les mêmes personnes et même dans le cadre de l’animation, inviter les mêmes artistes, c’est marcher devant soi sans savoir où l’on va. Hélas ! Et cela n’arrive qu’à ceux qui sont favorisés par une louche aventure. Mais quand on ne croit en rien, on est prêt à tout faire pour avoir ou conserver une sinécure. Tout ça pour ça. Et ce qui est déplorable, c’est que les Sénégalais assistent, dégoûtés, à un lamentable silence-radio.



Safiétou DIOP