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Procès Ousmane Sonko / Mame Mbaye Niang : les 31 partisans de Pastef arrêtés, risquent 3 mois de prison ferme.

Rédigé par Dakarposte le Vendredi 24 Février 2023 à 15:28

Interpellés le 16 février, jour du procès opposant le leader de Pastef Ousmane Sonko et Mame Mbaye Niang, les 31 patriotes risquent 6 mois de prison dont 3 mois ferme. Ils ont comparu ce jeudi 23 février 2023 devant le Tribunal d'Instance Hors Classe de Dakar pour participation à une manifestation non déclarée.
 
Ils sont au nombre de 31 patriotes à défiler devant la barre du tribunal d'instance Hors Classe de Dakar. Il s'agit de I. Ba, P. Diop, I. Baldé,  O. Lopez, M. Hann, B. Goudiaby, B. Sène, P. Marone, A. B. Diallo, M. Konté, El. M. Guèye, M. Guèye, E. Babene, S. Guèye, D. Touré, S. Cissé, Mb. Diaw, A. Sarr, S. Ndiaye, H. Badiane, B. Badjinka, M. Thiam, M. Guèye 2, O. Diallo, Youssou Mané, Th. Ndiaye, Di. Diagne, J. Diatta, El. Seck, Kh. Diop, Ha. Ndiaye et S. M. Niang. 
La majeure partie est constituée d'étudiants de l'université Cheikh Anta Diop de Dakar, de commerçants, un chef d'entreprise, un technicien supérieur agricole et un technicien de laboratoire. Ils ont tous contesté les faits alléguant qu'ils ont été interpellés alors qu'ils vaquaient tranquillement à leurs occupations. Tandis que certains d'entre eux laissent entendre qu'ils étaient simplement venus suivre l'audience du maire de  Ziguinchor Ousmane Sonko. 
 
Lors de son réquisitoire, la déléguée du procureur estime que les débats d'audience ont permis de comprendre les circonstances de leurs arrestations. En effet, le 16 février dernier, 31 personnes ont été interpellées dans différents endroits de la capitale plus précisément sur la corniche vers le tunnel de Soumbédioune, à la Médina, à la Gueule Tapée et au Plateau. D'après la police, ces individus avaient érigé des barricades pour empêcher les gens de passer et par la suite, ils ont eu à échanger des jets de projectiles. C'est ainsi qu'ils ont été interpellés. À la lumière de cette affaire, il se dégage des catégories de prévenus. "Ceux qui ont catégoriquement contesté les faits soutenant qu'ils étaient en train de vaquer tranquillement à leurs occupations. Ceux qui déclarent qu'ils étaient venus suivre le procès et qu'ils ont pu accéder au tribunal et après le renvoi du procès, ils ont suivi le convoi du leader de Pastef et c'est à quelques encablures du tunnel de Soumbédioune qu'ils ont été interpellés", a-t-elle souligné. 
 
Sous le bénéfice de toutes ses observations, le parquet estime que la culpabilité de certains prévenus ne souffrent d’aucun doute et requiert une peine d'emprisonnement de 6 mois dont 3 mois ferme contre El Hadji M. G., Ibrahima B, O. Lopez, Mohamed K., Joseph D. et El H. S. Quant aux autres, la parquetière laisse à l'appréciation du tribunal. 
 
Prenant la parole, Me Moussa Sarr de mentionner que si le parquet poursuit cette démarche d'arrestation sélective, "nous reviendrons et nous reviendrons plus il y aura des arrestations". "Le peuple Sénégalais n'est pas un peuple couché. Le pouvoir se trompe lourdement en pensant que les nombreuses arrestations vont régler le problème", regrette la robe noire qui dénonce que la police sénégalaise est devenue une police politique. "Elle doit s'en tenir à la sécurisation des personnes. Seul le tribunal peut mettre fin à cette dérive autoritaire pour un meilleur Sénégal", a indiqué Me Moussa Sarr. 
 
 
Me Fodé Ndiaye laisse entendre que pour cette affaire, on pouvait faire l'économie d'un procès. À l'en croire, le Tribunal est en train de débattre sur des faits où ils n'ont aucune preuve. Quant à Me Khoureychi Ba, il dira qu'il compatit aux douleurs de ces jeunes. Il précise qu'ils ont été arrêtés depuis le 16 février et ce n'est que ce jeudi 23 février qu'ils sont jugés. Ils ont passé six jours en garde à vue. Pour abréger leurs souffrances, Me Ba demande le renvoi des fins de poursuite à tous les prévenus. À l'issue de sa plaidoirie, il a sollicité du tribunal d'accorder une liberté provisoire aux mis en cause s'il souhaite mettre l'affaire en délibéré. 
Invitée à donner son appréciation sur la demande formulée par la défense, la déléguée du procureur s'y est opposée en soutenant que les prévenus n'ont pas donné d'adresse précise et le trouble à l'ordre public ne s'est pas estompé.
 
Ainsi, les avocats de la défense ont fini par retirer leurs demandes. 
 
Finalement, l’affaire a été mis en délibéré au 27 février prochain



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