Succession de Boris Johnson: six candidats encore en course

Sans surprise, c'est Rishi Sunak qui est arrivé en tête de ce premier tour de vote pour désigner le successeur du Premier ministre démissionnaire Boris Johnson. L'ex-ministre des Finances, 42 ans, dont la démission la semaine dernière avait contribué à déclencher une hémorragie de départs au sein de l'exécutif, a décroché 88 votes.

Peu connue du grand public, mais en pleine ascension, la secrétaire d'État au Commerce international Penny Mordaunt est arrivée deuxième avec 67 votes, devant la ministre des Affaires étrangères Liz Truss (50 votes). Les autres candidats encore en course, pour la plupart largement inconnus du grand public, sont le député Tom Tugendhat, la conseillère juridique du gouvernement Suella Braverman, l'ex-secrétaire d'État à l'Egalité Kemi Badenoch. Le nouveau ministre des Finances Nadhim Zahawi et l'ancien ministre de la Santé Jeremy Hunt ont été éliminés, faute d'avoir pu recueillir les 30 voix nécessaires pour se qualifier au tour suivant.

Penny Mordaunt favorite des électeurs conservateurs
Ce mercredi soir, aucun des deux éliminés n’avait donné son soutien à l’un des candidats restants. La course a déjà commencé pour récupérer leurs 47 voix pour le deuxième tour, ce jeudi. L'objectif est de désigner les deux finalistes avant la fin de la semaine prochaine. Le vainqueur, élu par les adhérents du parti –160 000 votants lors de la dernière élection interne de 2019 – doit être connu le 5 septembre. Selon un sondage YouGov réalisé auprès d'électeurs conservateurs, Penny Mordaunt arriverait en tête des intentions de vote et battrait tous ses rivaux en cas de duel.



Boris Johnson a démissionné le 7 juillet après qu'une soixantaine de membres de son exécutif ont claqué la porte, lassés des scandales à répétition et de ses mensonges. Il reste toutefois Premier ministre jusqu'à ce que son successeur soit connu. Face aux députés à la chambre des Communes, il s'est dit « fier » ce mercredi de son bilan. « Il est absolument vrai que je pars à un moment que je n'ai pas choisi », a-t-il regretté lors de la séance hebdomadaire de questions devant le Parlement, particulièrement chahutée. « Mais je pars la tête haute ».

Dans cette campagne aussi âpre qu'imprévisible, les candidats s'activent pour convaincre les députés dans des réunions qui ont lieu à huit clos. Plusieurs ont été ainsi auditionnés mercredi par des députés conservateurs. Plusieurs débats télévisés sont aussi prévus dans les prochains jours.




























rfi