Suppression du visa en Suisse,un gage d'insécurité et aucune retombée financière

En visite en Suisse le président Macky Sall a décidé unilatéralement lundi à Berne d’exempter de visa les ressortissants suisses désireux de se rendre au Sénégal au motif suivant : "L’occasion m’a été donnée de constater qu’il y avait des touristes suisses qui avaient besoin de visa. Nous avons décidé de faire l’exemption de visa pour les Suisses pour leur entrée au Sénégal"..

Après le boucan et/ou l'agitation médiatique fait autour du visa biométrique obligatoire pour entrer au Sénégal, institué le 1er juillet 2013, et supprimé le 1er mai 2015 dans des conditions encore floues dans la tête des citoyens après les manquements notés autour du contrat "octroyé gracieusement à un certain Adama Bictogo suivi d'une pluie de milliards de dédommagement pour rupture de contrat, les autorités Sénégalaises en déphasage total par rapport à la soit disant lutte contre le Terrorisme continuent de dispenser certains pays du visa délivré toujours par la Direction de la Surveillance tu Territoire (DST) pour certains pays dont la classification répond à des réalités sécuritaires depuis plusieurs dizaines d'années.
Ainsi après la Chine qui était du lot des pays dont il était fait obligation de visa avec consultation préalable et obligatoire du ministère de l'intérieur, c'est maintenant au tour de la Suisse de voir son statut d'entrée devenir libre.

Pour certains cadres du ministère des Affaires Etrangères que nous avons contacté et qui ont requis l'anonymat," ces décisions du président de la république ne sont fondées sur aucune valeur diplomatique encore moins administrative "et "qu'à la longue cela pourrait beaucoup nuire à la stratégie diplomatique sénégalaise".
Même son de cloche chez les membres des services de renseignements qui ne savent plus si c'est le Président qui fait leur boulot à leur place. En tous les cas, ces "RG" ne comprennent pas d'une part que le chef de l'Etat les engage à une lutte contre le Terrorisme tout en posant des actes qui ne concourent pas à donner des résultats escomptés. Et de préciser que les récents dégâts faits ça et là suite à la perméabilité des frontières en Occident devrait être un baromètre sur lequel le président devrait s'appuyer avant de prendre de telles décisions.

En attendant la liste des pays pouvant accéder librement au Sénégal au moment où ailleurs les services prônent une plus grande fermeté et restriction à accéder à leur territoire.