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​ALERTE CONSO – Le stock de riz avarié saisi sur Bocar Samba Dièye est-il en train d’être détourné et revendu sur le marché ?

Rédigé par Dakarposte le Mercredi 26 Octobre 2016 à 01:47

Un voyageur de nos connaissances a remarqué, sur le site de la zone franche sis à Zac Mbao et où sont stockées les cargaisons de riz avarié saisies sur l’importateur Bocar Samba Dièye, la présence de camions plateaux dont la queue était arrimée au portail d’entrée. Tout de suite son attention est attirée par l’absence de gardien sur les lieux, d’où il a éprouvé une inquiétude légitime qu’il a partagée avec Dakarposte.
Après nos vérifications, il s’est trouvé que le site dont parle notre ami voyageur est le même que celui dont un pan de mur s’était affaissé il y a quelques semaines, occasionnant la mort d’un individu. Or cette partie du mur qui s’est affaissé était accolée au portail d’entrée qui est tombé du même coup. Lorsque le reporter de Dakarposte a interrogé le voisinage, certains riverains ont affirmé qu’ils avaient appris que l’Etat avait placé des gendarmes pour la surveillance des lieux mais, un travailleur dont les bureaux sont contigus a appris à notre reporter qu’il n’a jamais vu aucun gendarme dans les environs depuis le jour où le stock saisi a été déposé dans les hangars de ce site.
Le portail d’entrée s’est affaissé, il n’y a pas de gardien sur les lieux… que font donc ces camions plateaux sur le site où est stocké un produit impropre à la consommation et destiné à être détruit ? Mystère et boule de gomme.
Mais il ressort de nos enquêtes qu’il est courant que des produits saisis et destinés à la destruction soient recyclés et revendus sur le marché avec la complicité des autorités sanitaires. Car, dès lors qu’un produit importé est jugé impropre à la consommation par les services sanitaires, il doit être détruit. Sauf que le riz saisi sur l’importateur Bocar Samba Dièye est resté stocké pendant plusieurs mois sans aucune mesure de sécurité, sans aucune garantie qu’il ne sera pas volé ni reconditionné dans des sacs contenant du riz consommable et revendus sur le marché.
Car, rien qu’à voir ce qui reste de la quantité de riz saisie, le stock supposé être sécurisé sur le site de Zac Mbao est en train de s’amenuiser tous les jours. Les camions-plateaux agissent surtout la nuit et sont présents tous les jours jusqu’à 7 heures du matin avant de disparaître dans la nature… jusqu’à la prochaine nuit.
Y’a-t-il eu décision de destruction de ce riz impropre à la consommation et si oui pourquoi cette décision n’a-t-elle pas été rendue publique ? Si le riz qui sort des entrepôts de la zone franche est destiné à la destruction, pourquoi n’y a-t-il pas d’escorte des agents du ministère de l’Environnement, de la gendarmerie ou des sapeurs-pompiers dont la présence est obligatoire, selon la loi, lorsqu’il s’agit de destruction par incinération ?
Quoi qu’il en soit, les riverains de la Zone Franche s’inquiètent des va-et-vient de ces camions plateaux qui se succèdent toute la nuit sur le site où est stocké le riz jugé impropre à la consommation par les services sanitaires préposés à la surveillance des importations de produits alimentaires et ce, sans escorte officielle. D’autant plus qu’à vue d’œil, le stock de riz impropre qui était visible par tous les riverains est en train de fondre comme beurre au soleil. Il y a donc urgence à sécuriser le stock de riz saisi et surtout à rassurer la population : Quelle est la destination du riz qui sort des entrepôts de la zone  Franche de Zac Mbao sur des camions plateaux ?



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