Astou Sokhna décédée à l’hôpital de Louga à cause de négligences – Est-ce que le personnel de cette structure est vraiment qualifié ? Ce qui n'a pas été dit...

Rédigé par Dakarposte le Mardi 12 Avril 2022 à 21:43 modifié le Mercredi 13 Avril 2022 13:35

La question n’est pas simple mais elle n’est pas bête non plus. Car la formation médicale comprend également le sens de l’accueil et la prise en charge d’urgence et très rapide des patients en détresse. Or, il semble que dans le cas de l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye  de Louga ces aspects professionnels sont négligés. Ce n’est pas tant que les médecins ou les sages-femmes ont des lacunes professionnelles, mais leur sens du devoir et de la conscience professionnelle laisse à désirer.
L'histoire de la dame Astou Sokhna est un exemple parmi tant d'autres. Cette dame est décédée par négligence. Sa prise en charge n'était pas, du tout alors adéquate. Dakarposte a appris qu'elle ne pouvait pas accoucher par voie normale. Et pour cela, il lui fallait une intervention césarienne d'urgence. N'ayant pas pu bénéficier de cette intervention, elle a fini par rendre l'âme sous les yeux de sa maman et de son époux venus l'accompagner. 
Pour rappel, Astou est arrivée à l'hôpital à 9h 30 du matin, munie de ses dossiers médicaux pour une césarienne dès son arrivée. Faute de prise en charge, elle décède à 5h du matin. Imaginez la souffrance qu'a endurée Astou dans cette épreuve. Qui sont celles qui travaillent dans cette maternité ? Quel est leur degré de professionnalisme ? D'où sont-elles sorties ? Ces questions méritent des réponses. Cet énième décès est l'occasion de poser le débat sur ces cas de morts tout en interpellant le Médecin-chef de la région, le Directeur de l'hôpital, M. le Gouverneur de la région, M. le Préfet, et M. le Maire. Les perspicaces services de Renseignements Généraux ne sont pas en reste. Leur implication peut fournir des informations aux autorités compétentes sur ce qui se passe réellement dans cet hôpital, afin que des mesures drastiques soient prises pour faire face à ce taux très élevé de décès, qui est loin d'être une fatalité. 
La maternité n'est pas le seul service pointé du doigt. Il revient à dakarposte que dans cet hôpital, on constate que tous les diplômés ou presque ont ouvert au niveau de leurs domiciles, des cliniques privées. Ils consultent leurs patients avant de se rendre à l'hôpital, de ce fait, ils arrivent souvent en retard à leurs postes. Certains s'absentent, prétextant un séminaire. Pour se rendre compte de leurs stratagèmes, c’est leurs secrétaires entre autres seconds couteaux pour ne pas dire complices qui viennent vous souffler à l'oreille, vous informant que le Monsieur ou Mme X consulte à domicile, alors que vous avez déjà payé votre ticket. Ceux qui en ont les moyens, vont s'y rendre, les autres sont obligés de prendre une autre date de rendez-vous avec la complicité des secrétaires. Une organisation quasi mafieuse.
Très remontée, une  association dirigée par une dame répondant au nom de Fanta Chimère Diaw est née à Louga pour organiser une vaste campagne de dénonciation sur le manque de sérieux et de professionnalisme dans la prise en charge des cas urgents non seulement à la maternité mais aussi dans les autres services de cet hôpital. Composée de femmes, d’enseignants, de membres de la société civile et de simples citoyens indignés, cette nouvelle entité a initié une pétition qui a déjà recueilli plus de 40.000 signatures. C’est le début d’une vaste campagne de dénonciation sur les mauvaises pratiques de cet hôpital régional de déjà sinistre réputation qui a même attiré l’attention du président de la République qui a exigé l’ouverture d’une enquête.





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Mamadou Ndiaye
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