Cambérène en feu : après les funérailles de Thierno et Lamine, la colère explose à nouveau

Rédigé par Dakarposte le Mercredi 2 Juillet 2025 à 07:30 modifié le Mercredi 2 Juillet 2025 14:31

Cambérène retombe dans le tumulte. Moins de 24 heures après une nuit déjà marquée par des tensions, le climat s'est encore envenimé ce mardi soir aux environs de 22 heures, peu après les funérailles des deux jeunes décédés. Une rage contenue, alimentée par le chagrin et la perplexité, a violemment jailli, métamorphosant les rues du quartier en zone de conflit urbain. Les jeunes, plus résolus que jamais, ont défié les forces de défense avec une intensité multipliée par la souffrance.

Cette fois-ci, les forces de sécurité ont mis en place une mesure beaucoup plus impressionnante. Avec un effectif accru et une meilleure préparation, ils ont progressé vers la façade de l'hôtel de ville de Cambérène tandis qu'un autre groupe faisait son entrée par l'arrière, venant de la plage, en se dirigeant vers le rond-point de Case Ba. Coincés, les protestataires ont tenté de se disperser dans les petites rues, mais ont été vite interceptés par des grenades lacrymogènes. L'air était difficile à respirer, l'atmosphère électrique.



Les jeunes, méthodiques et vigilants, ont esquivé les interpellations contrairement à la journée précédente, mais n'ont pas capitulé. Des cocktails Molotov ont été lancés en réaction aux gaz lacrymogènes, témoignant d'un conflit devenu pratiquement militaire. On a construit des barrages composés de pneus enflammés et de pierres sur les voies principales. Toutefois, grâce à une préparation minutieuse, les FDS ont réussi à libérer les routes, rendant ainsi la région « sous contrôle », d'après les responsables.

Malheureusement, cette instabilité engendre des dérives préoccupantes. Durant la soirée, plusieurs incidents d'agression ont été rapportés, des personnes malveillantes exploitant le désordre pour instaurer la peur. Les résidents, déjà affectés par le deuil et les violences, condamnent fermement cette situation. Cambérène traverse une période difficile. Entre une colère justifiée, une répression sévère et une insécurité exploitée, le quartier paraît coincé dans un étau. Un fait est indiscutable : la blessure n'est pas encore cicatrisée, et la nuit peut encore apporter son lot d'explosions.





























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