Au dernier soir de sa vie, le 7 juillet, le président haïtien Jovenel Moïse s’est étendu sur son lit, soulagé et satisfait de la nomination, la veille, du docteur Ariel Henry au poste de Premier ministre. [ …] Comptant sur lui «pour résoudre le problème criant de l’insécurité», à la veille des prochaines élections, Jovenel Moïse s’endort, rassuré.
Derrière de hauts murs en pierre, sa résidence privée perchée sur les hauteurs de la capitale, Port-au-Prince, a des allures de bunker. Le président Moïse vit sous haute protection: en plus du dispositif dévolu à sa fonction, il a fait appel à une firme de sécurité privée qui lui fournit des gardes du corps américains. Il est environ 1 heure du matin lorsque le commando s’introduit dans la demeure, sans doute à l’aide d’une échelle. «Reculez, déposez vos armes. C’est une opération de la DEA!» hurle un des mercenaires aux agents de sécurité apparemment surpris. Son fort accent américain pourrait presque les convaincre qu’il agit au nom de l’agence américaine antidrogue, mais l’attitude de ses compagnons, armés de fusils d’assaut et de pistolets, est étrange. Eux échangent en espagnol. Les gardes s’exécutent, les chiens aboient.
[ …] Il est 1h30 du matin, le président est réveillé. De ses appartements, il joint le service de sécurité et chuchote dans le combiné: «Je suis en difficulté. Ils sont chez moi, il faut vite venir me sauver.» Trop tard. Après avoir saccagé son bureau, les assassins sont aux portes de sa chambre.
Derrière de hauts murs en pierre, sa résidence privée perchée sur les hauteurs de la capitale, Port-au-Prince, a des allures de bunker. Le président Moïse vit sous haute protection: en plus du dispositif dévolu à sa fonction, il a fait appel à une firme de sécurité privée qui lui fournit des gardes du corps américains. Il est environ 1 heure du matin lorsque le commando s’introduit dans la demeure, sans doute à l’aide d’une échelle. «Reculez, déposez vos armes. C’est une opération de la DEA!» hurle un des mercenaires aux agents de sécurité apparemment surpris. Son fort accent américain pourrait presque les convaincre qu’il agit au nom de l’agence américaine antidrogue, mais l’attitude de ses compagnons, armés de fusils d’assaut et de pistolets, est étrange. Eux échangent en espagnol. Les gardes s’exécutent, les chiens aboient.
[ …] Il est 1h30 du matin, le président est réveillé. De ses appartements, il joint le service de sécurité et chuchote dans le combiné: «Je suis en difficulté. Ils sont chez moi, il faut vite venir me sauver.» Trop tard. Après avoir saccagé son bureau, les assassins sont aux portes de sa chambre.