Azura Fall et Ousseynou Kairé ont comparu à la barre des flagrants délits de Dakar, à la suite d’insultes proférées contre l’ex-président Macky Sall et Mame Mbaye Niang.
Face au tribunal, qui a diffusé les vidéos, le duo s’est amendé. Azura Fall a reconnu que ses propos étaient indécents.
Toutefois, il s’est justifié en expliquant qu’il ne cessait d’être insulté, notamment sur sa mère, et qu’il avait même porté plainte, sans suite.
Il a accusé Me Moussa Diop d’avoir diffusé une vidéo destinée à ses suiveurs, datant de neuf mois. À l’en croire, l’ex-DG de Dakar Dem Dikk n’aurait pas supporté qu’il ne lui ait pas arrangé une audience avec Ousmane Sonko.
« Lorsque Sonko est venu à Matam, il n’a cessé de m’appeler pour pouvoir le rencontrer. Je lui ai rétorqué que je ne pouvais pas introduire n’importe qui auprès d’une autorité. Le lendemain, il n’a pas supporté de voir une vidéo dans laquelle j’étais avec Sonko », a-t-il expliqué.
En outre, l’influenceur patriote a justifié sa sortie par son emprisonnement dans des conditions extrêmement difficiles, selon lui, imposées par le régime de Macky Sall, pour la simple raison qu’il soutient Ousmane Sonko.
« À cause de Macky Sall, j’ai passé quatre mois en prison, sans dormir sur un lit. Je ne peux plus pratiquer de sport, ni manger d’huile ou de sel », a déclaré Azura Fall, avec amertume. Il a même voulu montrer ses blessures.
« Je demande pardon. J’étais parti le soutenir. J’ai agi sous le coup de la colère. Je regrette, car je suis porteur de voix. Je n’avais pas l’intention d’insulter », a d’emblée soutenu Ousseynou Kairé.
Le prévenu est également revenu sur son arrestation et les tortures qu’il aurait subies au commissariat central de Dakar. Selon lui, son seul tort a été de dire : « Sonko, namone nala ».
Le parquet a fustigé l’attitude des prévenus. Il a écarté la thèse de la démence avancée par Azura Fall, au motif que le document présenté par ses avocats a été établi durant la garde à vue.
« On ne peut pas établir une démence en vingt minutes », a soutenu le procureur. Toutefois, il a demandé au tribunal d’ordonner une expertise pour déterminer l’état psychologique de l’influenceur. Mais en tout état de cause, il estime qu’Azura Fall était bien lucide au moment des faits. Il a requis six mois, dont trois mois fermes.
La défense estime que la démence est bien établie. Mieux, elle juge l’action irrecevable, puisqu’il n’existe pas de plainte contre les prévenus.
À défaut de l’irrecevabilité, les avocats ont plaidé la relaxe d’Azura Fall et la clémence pour Ousseynou Kairé.
Le tribunal a mis l’affaire en délibéré au 4 juin et a rejeté la demande de liberté provisoire d’Ousseynou Kairé.
Le Soleil
Face au tribunal, qui a diffusé les vidéos, le duo s’est amendé. Azura Fall a reconnu que ses propos étaient indécents.
Toutefois, il s’est justifié en expliquant qu’il ne cessait d’être insulté, notamment sur sa mère, et qu’il avait même porté plainte, sans suite.
Il a accusé Me Moussa Diop d’avoir diffusé une vidéo destinée à ses suiveurs, datant de neuf mois. À l’en croire, l’ex-DG de Dakar Dem Dikk n’aurait pas supporté qu’il ne lui ait pas arrangé une audience avec Ousmane Sonko.
« Lorsque Sonko est venu à Matam, il n’a cessé de m’appeler pour pouvoir le rencontrer. Je lui ai rétorqué que je ne pouvais pas introduire n’importe qui auprès d’une autorité. Le lendemain, il n’a pas supporté de voir une vidéo dans laquelle j’étais avec Sonko », a-t-il expliqué.
En outre, l’influenceur patriote a justifié sa sortie par son emprisonnement dans des conditions extrêmement difficiles, selon lui, imposées par le régime de Macky Sall, pour la simple raison qu’il soutient Ousmane Sonko.
« À cause de Macky Sall, j’ai passé quatre mois en prison, sans dormir sur un lit. Je ne peux plus pratiquer de sport, ni manger d’huile ou de sel », a déclaré Azura Fall, avec amertume. Il a même voulu montrer ses blessures.
« Je demande pardon. J’étais parti le soutenir. J’ai agi sous le coup de la colère. Je regrette, car je suis porteur de voix. Je n’avais pas l’intention d’insulter », a d’emblée soutenu Ousseynou Kairé.
Le prévenu est également revenu sur son arrestation et les tortures qu’il aurait subies au commissariat central de Dakar. Selon lui, son seul tort a été de dire : « Sonko, namone nala ».
Le parquet a fustigé l’attitude des prévenus. Il a écarté la thèse de la démence avancée par Azura Fall, au motif que le document présenté par ses avocats a été établi durant la garde à vue.
« On ne peut pas établir une démence en vingt minutes », a soutenu le procureur. Toutefois, il a demandé au tribunal d’ordonner une expertise pour déterminer l’état psychologique de l’influenceur. Mais en tout état de cause, il estime qu’Azura Fall était bien lucide au moment des faits. Il a requis six mois, dont trois mois fermes.
La défense estime que la démence est bien établie. Mieux, elle juge l’action irrecevable, puisqu’il n’existe pas de plainte contre les prévenus.
À défaut de l’irrecevabilité, les avocats ont plaidé la relaxe d’Azura Fall et la clémence pour Ousseynou Kairé.
Le tribunal a mis l’affaire en délibéré au 4 juin et a rejeté la demande de liberté provisoire d’Ousseynou Kairé.
Le Soleil