Avec les autres leaders de la coalition Yewwi Askan Wi, Khalifa Sall s’est rendu dans la capitale du sud aux fins de rendre visite aux familles des jeunes morts lors de récentes manifestations et présenter des condoléances. C’était l’occasion pour lui de fustiger les violences mais également de se demander d’où provenaient ces violences et qui est à l’origine de la mort de ces jeunes.
Face au silence assourdissant de l’Etat, il s’est indigné de cette « insouciance » et de l’absence de l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités et sévir au besoin.
Mais son ton très offensif a intrigué beaucoup d’analystes. Alors qu’il était resté jusque-là quasiment aphone, il a adopté un ton tellement virulent que certains analystes se demandent s’il ne tente pas de rebondir pour s’assurer une place de vrai leader de l’opposition face à un Ousmane Sonko en proie à des ennuis judiciaires après l’affaire de « Sweet Beauty » qui implique son accusatrice viol, la jeune dame Adji Sarr.
Peut-être pense-t-il que si Sonko est condamné il sera la seule alternative de l’opposition ? A-t-il oublié que lui-même est sous le coup d’une mesure d’inégibilité à cause de sa condamnation pour détournement lorsqu’il était maire de Dakar ? L’on y verra plus clair dans les semaines à venir.