Délégation à l’entreprenariat rapide : Aida Mbodj réclame la liste des bénéficiaires et déplore le manque de transparence

Rédigé par Dakarposte le Jeudi 26 Novembre 2020 à 19:00

La députée Aida Mbodj s’est interrogée, ce jeudi, lors du vote de la loi de finances 2021, sur la transparence des financements de la Délégation à l’entrepreneuriat rapide (Der). La présidente du mouvement ‘’And Saxal Ligueye’’ a soulevé cette question devant les ministres des Finances et du Budget et de l’Economie, du Plan et de la coopération, venus défendre le projet.


«Il y a trois ans, je m’interrogeai sur l’approche, le contenu et la pertinence de la Délégation à l’entreprenariat rapide. A l’époque, je suggérais le temps d’identifier les projets, de connaitre des bénéficiaires, de faire une étude d’impact et de savoir les bénéficiaires. C’est pourquoi nous déplorons le manque de transparence», a pesté la lionne du Baol.

«Au départ, le délégué avait annoncé la mise en place des guichets uniques dans chaque département pour le dépôt mais d’un comité de sélection et de suivi  et depuis lors, rien n’a été fait. Le délégué de la Der a annoncé avoir financé dans la région de Dakar 15 milliards F Cfa et 57 milliards au niveau national. Raison pour laquelle nous demandons la liste des personnes bénéficiaires», a souhaité la parlementaire Aida Mbodj.

Ce qui est plus grave encore, ajoute l’ancienne ministre de la femme sous le régime de Me Abdoulaye Wade, c’est que le Coordonnateur de la Der a annoncé que les financements ont été donnés aux jeunes qui ont pris les pirogues pour rejoindre l’Europe. Mais, précise-t-elle, «nous savons tous que beaucoup de jeunes ont été emportés par la mer. Ce qui veut dire que les arguments évoqués par le Coordonnateur de la Der n’ont pas fondé».

Pour finir, la députée de clamer en ces termes : «les jeunes sont dans le désarroi parce qu’ils ont été trahis par le programme de la Der. C’est pourquoi la plupart d’entre eux ont pris les pirogues pour aller vers l’Europe. Nous réclamons des comptes car les jeunes sont privés de financement. Quand on parle d’entreprenariat, on doit faire des études, identifier les cibles mais on a constaté une gestion partisane».

























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Mamadou Ndiaye
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