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Excellence, Monsieur le Président, bientôt le décompte!

Rédigé par Dakarposte le Lundi 13 Juillet 2015 à 00:36

Excellence, Monsieur le Président, bientôt le décompte!


Sauf revirement, notre "Président bien adoré" pour paraphraser la sublime Dié Maty Fall, va renouer avec ses fameux conseils des ministres décentralisés. En effet, Fatick va abriter ce conclave prévu du 20 au 23 Juillet prochain. 
Et, comme d'habitude des milliards en projets seront promis aux Fatickois. Loin de jouer aux Cassandre, notre "Président bien adoré" ferait mieux de se rappeler cette alerte de nos confrères de l'Obs. En effet, notre confrère Ndiaga Ndiaye sonnait le tocsin.

Dans son édition du mercredi 25 février 2015, L’Observateur publiait un dossier de 4 pages sur la réalisation des projets annoncés lors des Conseils des ministres décentralisés dans les 10 régions du pays. Le constat fait par les correspondants régionaux révélait que le niveau de réalisation des projets est faible. D’où le titre : "Des tonnes de promesses, des kilos de réalisations." En réponse à ce travail de terrain, le gouvernement, par des canaux officieux, file un document officiel intitulé : "L’Etat d’exécution des directives prises aux Conseils des ministres décentralisés". Un travail bouclé, en décembre 2014, par les services du ministère des Finances et remis au Premier ministre. Il ressort du document que le gouvernement est bien sur la bonne voie pour le respect de ses engagements.


Le constat a été fait. Sur le terrain, les projets annoncés par le gouvernement lors des Conseils des ministres décentralisés n’apparaissent pas clairement aux yeux des populations. La conclusion a été vite faite que la majorité des promesses ne sont pas tenues. C’est par des chiffres que le régime de Macky Sall veut démontrer le contraire.

Notre Président qui claironne partout que le rythme des réalisations du Pse sera maintenu a t'il intégré que c'est bientôt l'heure du premier décompte, celui de la mi-quinquennat (comme il l'avait promis). A moins que "notre Président bien adoré" ne veuille faire du "wax waakheet" en faisant un septennat comme le lui suggère ses seconds couteaux. A moins, que ceux qui théorisent cela sondent l'opinion. 
L'exercice du décompte risque d'être délicat après deux ans et demi de magistère. La presse s'est fait maintes fois les choux gras de son bilan, ses pourfendeurs ont beaucoup glosé sur "son style parfois si peu Présidentiel", sur "ses reniements", son "indécision"... dans la conduite des affaires de l’État, mais le contexte macro économique est loin d'être favorable. Certes, deux ans et demi c'est bien court  pour mettre un terme à plusieurs décennies d'incurie gouvernementale, baisser le chômage qui prend des proportions inquiétantes...  Bref, à mi mandat, on aimerait bien encore y croire, que la situation se décante comme l'avait promis le candidat Sall. 
Le peuple Sénégalais, du moins ceux -là, qui ont souscrit aux idéaux du chef de file de l'APR, aimerait saluer une forme d'abnégation, notamment au niveau de certains secteurs névralgiques comme l'emploi de la jeunesse faute de pouvoir célébrer des réussites. Mais, deux ans et demi, c'est encore trop long quand peinent à arriver les résultats des promesses mirobolantes.
  Et, pourtant, notre "Président bien adoré" ne devrait pas rater le coche et pour cause. Il n'est pas aussi "bleu" que ses pourfendeurs de l'opposant veuille le faire croire. Faudrait-il rappeler qu'il capitalise au compteur plusieurs maroquins et pas des moindres: (touchons du bois) il a été ministre de l’Énergie, puis patron du département stratégique de l'Intérieur,  Premier Ministre, Président de l'Assemblée Nationale... avant d'être plébiscité en 2012 et de fort belle manière.
Et, apparemment l'on sous-estime combien ce décompte risque d'être difficile. Le peuple n'attend pas de miracle, encore moins de lendemains qui chantent, mais au moins que les promesses faites -du moins une bonne partie-soient tenues. 
Que notre "Président bien adoré" se le tienne pour dit: le doute, la déception, la colère parfois se sont emparés du "bas peuple". 
Pour s'en édifier, il suffit de faire un tour dans les places publiques communément appelés "Grand Place", ou emprunter un transport en commun ne serait-ce que pour tâter le pouls des discussions du Sénégalais lambda entre autres baromètres.
A bon entendeur...

Mamadou Ndiaye - Directeur de publication DakarPoste.com



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