GRACE PRÉSIDENTIELLE POUR L’ANCIEN MAIRE KHALIFA SALL - ABDOUL MBAYE N’Y CROIT PAS

Rédigé par Dakarposte le Lundi 2 Septembre 2019 à 22:22 modifié le Lundi 2 Septembre 2019 22:24

Le Chef de l’Etat, Macky Sall, ne serait pas dans les dispositions d’accorder la grâce présidentielle à l’ancien maire de la ville de Dakar, Khalifa Sall. C’est ce que dit en substance l’ancien Premier ministre, Abdoul Mbaye qui, a l’émission “Jury du dimanche“ d’hier, dimanche 1er septembre, estimé que le président Macky Sall serait dans des calculs politiciens, à savoir de chercher à rempiler en 2024, ou, à défaut, de protéger ses arrières. Il n’a pas manqué de se prononcer sur l’actualité autour du fer de la Falémé.
 
Que ceux qui croient toujours à une grâce présidentielle en faveur de l’ancien édile de la ville de Dakar, Khalifa Sall, déchantent. Le président de la République, Macky Sall, ne serait pas dans les dispositions d’accorder ladite grâce au leader de «Taxawu Senegaal», en prison dans le cadre de la Caisse d’avance de la municipalité de Dakar. Invité de l’émission “Jury du dimanche“ de la radio privée Iradio, l’ancien Premier ministre, Abdoul Mbaye, a émis des doutes sur cette éventualité. Comme raisons évoquées, le président du parti Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act) informe que le président Macky Sall est pris par des calculs politiques. Le premier calcul, à son avis, serait de travailler «à rempiler à la présidentielle de 2024», c’est-à-dire pour un troisième mandat. Comme deuxième raison évoquée, M. Mbaye pense qu’à défaut d’un autre mandat, «Macky Sall cherchera à protéger ses arrières». Cela, explique-t-il, en mettant à la tête du pays quelqu’un qui lui sera favorable. Autant d’éléments qui lui ont fait dire que «la chasse aux candidats n’est pas fermée» et qu’il ne croit pas à la libération de Khalifa Sall par grâce présidentielle. 
 
L’ancien PM conforte Sonko 

Se prononçant, en outre, sur l’affaire du fer de la Falémé évoquée par le député de Pastef, Ousmane Sonko, Abdoul Mbaye conforte son camarade opposant en estimant qu’il avait raison de mettre le doigt sur le problème. Ainsi, à l’image du député Sonko, il reste catégorique que «c’est un scandale». Se justifiant, l’ancien Premier ministre de Macky Sall trouve «anormal» qu’autant de faveurs soient accordées à l’entreprise Tosyali, à savoir les exonérations sur les taxes qui lui sont faites. Il pense ainsi que cela va favoriser une «concurrence déloyale» avec les entreprises qui sont déjà sur place et qui sont dans la métallurgie. Ne s’en limitant pas là, il considère «scandaleux» les droits de préemption accordés à l’entreprise cité ci-dessus sur la ferraille. Pour la transparence dans le domaine minier, Abdoul Mbaye se demande «qu’est-ce qui empêche, avant de signer les accords, de publier ce qui est en train d’être fait ?» Il s’est aussi offusqué du fait que l’Etat attende la sortie de Ousmane Sonko pour donner des informations sur les accords signés avec l’entreprise turque, Tosyali. 

DES RESERVES SUR LA DOCUMENTATION DE LA BBC 
 
La BBC, dans son documentaire portant sur le scandale des 10 milliards portant sur les contrats pétroliers et impliquant le frère du président de la République et le régime en place, aurait-elle utilisé des documents obsolètes, comme le reprochent les tenants du pouvoir au député Ousmane Sonko sur le scandale du fer de la Falémé ? Le moins que l’on puisse dire, il y a un rebondissement dans ce supposé «scandale». En effet, l’un des principaux intervenants dans le documentaire de la Bbc semble émettre des réserves sur la mise à jour des documents utilisés par la chaine britannique dans son reportage. Invité de l’émission “Jury du dimanche“ de la radio Iradio d’hier, Abdoul Mbaye, président du parti ACT, se demande  «est-ce que la documentation dont elle (Bbc) dispose correspond à ce qui existe réellement ?», faisant allusion à la polémique en cours sur le fer de la Falémé. Pour autant, il persiste et signe sur l’existence de faux et d’usage de faux, relativement au dossier sur la base duquel, ils ont signé et contresigné, le président de la République et lui, les contrats de recherche sur le pétrole. Sur ce point d’ailleurs, il pense que si le président Macky Sall ne porte pas plainte pour faux et usage de faux sur cette affaire, «c’est qu’il n’a pas été trompé, il était au courant». Pour sa part, il pense avoir fait ce qu’il fallait, à savoir porter plainte. 







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