Les faits. La banque française Société Générale, qui poursuivait ses activités en Russie depuis le début de l’invasion de l’Ukraine le 24 février, a annoncé lundi y mettre fin. Dans un communiqué, le groupe indique ainsi, après « plusieurs semaines de travail intensif », avoir signé « un accord en vue de céder la totalité de sa participation » dans Rosbank, poids lourd du secteur bancaire russe dans lequel il était actionnaire majoritaire, ainsi que ses filiales d’assurance en Russie au fonds d’investissement Interros Capital, le précédent actionnaire de Rosbank.
Société générale souligne que la transaction « envisagée » reste soumise à l’approbation des autorités compétentes en matière réglementaire et de droit de la concurrence, et que sa finalisation « devrait intervenir dans les prochaines semaines ».
Plusieurs semaines d’hésitations. Mi-mars, BNP Paribas et le Crédit agricole ont liquidé leurs actifs en Russie, quittant ainsi l’un des leurs principaux marchés. Société Générale n’a pas pu faire ce choix immédiat tant il avait des conséquences financières importantes. Très impliquée en Russie, la banque française était en effet exposée à hauteur de 18,6 milliards d’euros, dont 15,4 d’euros milliards pour Rosbank.
Mais la guerre a entraîné une chute immédiate de 12 % de son titre en bourse et, depuis un mois et demi, l’action peine à se stabiliser. Le groupe a finalement estimé qu’il avait davantage à perdre qu’à rester à Moscou. L’addition sera toutefois sévère : lundi matin, il indiquait dans son communiqué s’attendre à « un impact négatif de 3,1 milliards d’euros », dont 2,2 milliards de dépréciation.
Pourquoi c’est important. Au-delà de la santé financière de la quatrième banque française, le sort de Rosbank n’est pas anodin et le choix de la Société Générale focalisait toute l’attention. Si les opposants de Vladimir Poutine appelaient la banque française à quitter la Russie sans accord, mettant ainsi en danger toute l’économie russe, la « SG » refusait l’idée de faire licencier les 12 000 salariés de Rosbank.
Surtout, la banque française pointait le risque d’effet domino, une faillite du groupe russe pouvant entraîner la chute de très nombreuses entreprises, pas nécessairement russes donc. Dans son discours devant les parlementaires français, mi-mars, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est d’ailleurs bien gardé de mentionner la Société Générale, préférant citer Auchan ou Renault. L’Etat français a préféré rester discret dans ce dossier. L’annonce, lundi, d’un accord permet finalement à la Société Générale de limiter la casse.
Société générale souligne que la transaction « envisagée » reste soumise à l’approbation des autorités compétentes en matière réglementaire et de droit de la concurrence, et que sa finalisation « devrait intervenir dans les prochaines semaines ».
Plusieurs semaines d’hésitations. Mi-mars, BNP Paribas et le Crédit agricole ont liquidé leurs actifs en Russie, quittant ainsi l’un des leurs principaux marchés. Société Générale n’a pas pu faire ce choix immédiat tant il avait des conséquences financières importantes. Très impliquée en Russie, la banque française était en effet exposée à hauteur de 18,6 milliards d’euros, dont 15,4 d’euros milliards pour Rosbank.
Mais la guerre a entraîné une chute immédiate de 12 % de son titre en bourse et, depuis un mois et demi, l’action peine à se stabiliser. Le groupe a finalement estimé qu’il avait davantage à perdre qu’à rester à Moscou. L’addition sera toutefois sévère : lundi matin, il indiquait dans son communiqué s’attendre à « un impact négatif de 3,1 milliards d’euros », dont 2,2 milliards de dépréciation.
Pourquoi c’est important. Au-delà de la santé financière de la quatrième banque française, le sort de Rosbank n’est pas anodin et le choix de la Société Générale focalisait toute l’attention. Si les opposants de Vladimir Poutine appelaient la banque française à quitter la Russie sans accord, mettant ainsi en danger toute l’économie russe, la « SG » refusait l’idée de faire licencier les 12 000 salariés de Rosbank.
Surtout, la banque française pointait le risque d’effet domino, une faillite du groupe russe pouvant entraîner la chute de très nombreuses entreprises, pas nécessairement russes donc. Dans son discours devant les parlementaires français, mi-mars, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est d’ailleurs bien gardé de mentionner la Société Générale, préférant citer Auchan ou Renault. L’Etat français a préféré rester discret dans ce dossier. L’annonce, lundi, d’un accord permet finalement à la Société Générale de limiter la casse.