L’APR tire la sonnette d’alarme sur la gouvernance, l’Etat de droit et annonce une marche le 21 juin à Saint-Louis

Rédigé par Dakarposte le Vendredi 20 Juin 2025 à 22:46 modifié le Samedi 21 Juin 2025 00:17

L’Alliance Pour la République (APR) a passé en revue, vendredi, les grandes lignes de l’actualité nationale et internationale, exprimant des inquiétudes et formulant des exigences claires. Le SEN a d’abord abordé la situation internationale, manifestant sa préoccupation face au conflit entre Israël et l’Iran.

Condamnant toute agression d’un pays souverain, les membres ont lancé un appel au « cessez-le-feu et à l’ouverture de négociations urgentes sous l’égide du Conseil de Sécurité des Nations Unies », en vue d’instaurer « une paix durable dans la région », conformément au droit international.


Dans la même veine, l’APR a réaffirmé son soutien aux initiatives visant à résoudre les conflits qui déstabilisent le continent africain, notamment au Sahel, dans l’Est de la RDC et au Soudan.

Le parti a rappelé l’engagement indéfectible de son leader, le Président Macky SALL, figure « panafricaniste et ardent défenseur de la paix et du dialogue », convaincu que la diplomatie est l’unique voie pour la résolution des crises mondiales.

Cessez-le-feu et à l’ouverture de négociations urgentes

Sur le plan national, le SEN a vigoureusement fustigé le retard dans la publication des rapports trimestriels d’exécution budgétaire, y voyant une « violation flagrante » de l’article 70 de la Loi organique n°2020-07 relative aux lois de finances publiques.

Affirmant son attachement aux principes de transparence et de bonne gouvernance, le SEN a également exigé la publication sans délai du Bulletin Statistique de la Dette Publique, dont le dernier numéro remonte à juin 2024.

L’APR a dénoncé ces « manquements à la loi », ainsi que les scandales récents touchant des entités comme l’ASER, l’ONAS, la DER, l’Assemblée nationale, et celui « prochain » d’Air Sénégal.

Pour le SEN, ces révélations démontrent que le pouvoir actuel, jugé « réfractaire à la transparence et à la culture de la probité », s’enfonce dans une « gouvernance légère et nébuleuse ».

Le parti a pointé du doigt « l’amateurisme et l’incompétence » avec lesquels le pouvoir Pastef opère, estimant que cela met en péril les finances publiques et nuit à l’efficacité de l’action publique.

Libération des responsables de l’APR

Selon l’APR, cette situation explique le « désespoir et la désillusion des Sénégalais, qui traversent une situation économique et sociale catastrophique », le pays vivant « grâce à la perfusion des agents économiques ivoiriens à travers un recours excessif et incontrôlé au marché des titres de l’UEMOA ».

Concernant la vie interne du parti, le SEN a renouvelé sa dénonciation de « l’acharnement sur les responsables de l’ancienne majorité ».

Il a exigé la libération immédiate de plusieurs de ses membres, nommément Farba NGOM, Lat DIOP, Mansour FAYE, Aissatou Sophie GLADIMA, Moustapha DIOP et Abdoulaye NDIAYE.

Le SEN a également réclamé la fin du placement sous bracelet électronique d’Ismaïla Madior FALL.

Le parti estime que ces privations de liberté, « sans le moindre début de preuve », traduisent une volonté d’humilier des personnalités dont le seul tort est « d’avoir servi le Sénégal avec engagement et loyauté ».

Le SEN a fustigé ce qu’il perçoit comme une « volonté de déstabilisation de l’APR par un vil procédé de règlement de comptes et grâce à la complicité de certains magistrats ».

En conséquence, le parti a lancé un appel à ses responsables et militants pour une participation massive à la marche pacifique prévue le 21 juin à Saint-Louis.

L’objectif de cette marche est d’exiger la libération de Mansour Faye, maire de la ville, ainsi que de tous les « détenus politiques », incluant Moustapha DIAKHATE, Abdou NGUER, Assane DIOUF et Jérôme BANDIAKY, ce dernier étant détenu depuis près d’un an pour des « motifs fallacieux ».

Les membres du SEN ont réitéré leur loyauté « indéfectible » au parti et leur détermination à faire face aux « vaines manœuvres du Pastef », accusant le pouvoir en place de tenter « désespérément d’imposer au Sénégal, vieille terre de liberté et de démocratie, la terreur et l’autoritarisme ».

























Walf
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