LIGUE DES CHAMPIONS - DEMI-FINALES - L'ANTISÈCHE DE BARÇA-INTER (3-3) : SI INCERTAIN, SI JOUISSIF

Rédigé par Dakarposte le Jeudi 1 Mai 2025 à 01:26 modifié le Jeudi 1 Mai 2025 01:44

Le Barça et l'Inter ont livré une spectaculaire demi-finale aller de Ligue des champions mercredi soir, à Montjuic (3-3). Après une avalanche de buts spectaculaires, l’issue de cette double confrontation est encore totalement incertaine. Les Blaugranas semblent plus en mesure de prendre leur destin en main, mais les certitudes ont eu une durée de vie très courte dans ce match aller. L'antisèche.


LE JEU : QUEL RÉGAL !

La première demi-finale, mardi, a opposé deux équipes obsédées par le contrôle. Ce mercredi, ce fut une tout autre mélodie, quasiment un autre sport, entre un Barça presque kamikaze défensivement et toujours attiré par le but, et un Inter absolument clinique. De l’ouverture du score de Marcus Thuram après une trentaine de secondes de jeu à une ultime lourde frappe de Raphinha dans le temps additionnel, on ne s’est jamais ennuyé. Même si les plus difficiles souligneront que le second acte fut moins animé.


L’Inter a mené au score trois fois et a pourtant semblé presque condamné quand le Barça paraissait injouable au cœur du premier acte. Mais le club italien est revenu transformé des vestiaires et la manche retour n’en est que plus excitante et indécise. Et que dire des buts : de la Madjer de Thuram au délicieux enroulé de Lamine Yamal, du retourné de Denzel Dumfries au superbe mouvement conclu par Ferran Torres, il y en a eu pour tous les goûts. Même le but contre son camp de Yann Sommer est venu d’un coup de canon de Raphinha.

LES JOUEURS : L’INSOLENT YAMAL, LE SI DÉCISIF DUMFRIES

Il n’a que 17 ans mais il faut parfois se frotter les yeux devant autant de talent, de calme et surtout, de capacité à être décisif. Sa réduction du score a amorcé la remontée du Barça et le danger est passé à 90% de son côté. Au milieu, Pedri est toujours insaisissable alors qu’en pointe, Ferran Torres continue de faire preuve d’une efficacité dingue pour faire oublier Robert Lewandowski (1 but toutes les 91 minutes).


En face, Marcus Thuram s’est distingué avec un but fabuleux et s’est ensuite démené comme il a pu, amputé dès la pause de son binôme Lautaro Martinez, sorti blessé. Passeur décisif puis auteur d’un doublé, Denzel Dumfries n’a pas calculé ses efforts dans son couloir droit, toujours à l’affût pour profiter de l’alignement risqué de la défense barcelonaise.



LE FACTEUR X : À QUELQUES CENTIMÈTRES PRÈS…

3 tirs cadrés, 3 buts : l’Inter a eu les situations pour marquer plus, mais pouvait difficilement faire mieux en termes d’efficacité. Reste que si Henrikh Mkhitaryan chaussait plus petit, il aurait pu redonner l’avantage au club italien à un quart d’heure du terme. Mais le bout de son pied gauche, hors-jeu, lui a coûté une annulation de ce quatrième but.
LA STAT : 86

Avec ses 84e, 85e et 86e buts, le FC Barcelone est devenu l'équipe ayant inscrit le plus de buts parmi les clubs du Top 5 européen en compétition officielle en 2025, devant le Paris Saint-Germain (83).


LA QUESTION : À QUOI BON IMAGINER UN FAVORI ?

Une demi-finale de Ligue des champions livre rarement son verdict avant la manche retour, mais ce Barça-Inter fait très fort, niveau suspense. En 90 minutes, on a eu le temps de se dire que l’Inter, bête blessée, s’était réveillée pour refroidir les ardeurs catalanes. Puis que le club italien n’allait même pas avoir le droit d’y croire au retour après avoir mené de deux buts à l’aller. Que les Nerazzurri étaient trop efficaces pour leurs adversaires, mais que les Blaugrana avaient réponse à tout. À l’arrivée ? On n’est pas plus avancés.


Puisque le Barça est capable de marquer sur chaque action mais de concéder un but à chaque fois que le ballon arrive dans sa surface, puisque l’Inter ne perd jamais quand Marcus Thuram est sur la pelouse et qu’il a su marquer sans un grand Lautaro Martinez, puis sans Lautaro Martinez tout court, puisque Lamine Yamal a décidé d’entrer dans le débat du meilleur joueur du monde à seulement 17 ans, inutile d’essayer d’imaginer comment se passera le second acte, mardi prochain.
C’est évidemment une bonne nouvelle. Et le résultat d’un football presque hors du temps, entre deux équipes loin des clichés qui ont pu leur coller à la peau. Ce Barça tellement vertical, cet Inter loin d’être seulement une belle machine défensive, sont tellement différents et donc tellement complémentaires pour nous offrir du spectacle. Reste, tout de même, cette sensation que les Blaugrana ont les clés de cette double confrontation entre les mains. L’Inter ne pourra peut-être pas être aussi efficace deux fois de suite. La machine offensive barcelonaise, en revanche, semble impossible à stopper. En particulier un certain gaucher…




































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