Pavel Dourov, propriétaire de l'application de messagerie Telegram, a accusé publiquement dimanche le chef de l'agence française de renseignement extérieur, Nicolas Lerner, de lui avoir demandé de s'immiscer dans les élections roumaines.
Selon le milliardaire franco-russe, Nicolas Lerner lui aurait demandé de bannir de l'application les voix conservatrices avant la récente élection présidentielle roumaine qui a vu le candidat pro-UE Nicușor Dan battre le candidat de droite dure George Simion.
"Ce printemps, au Salon des Batailles de l'Hôtel de Crillon, Nicolas Lerner, chef des services de renseignement français, m'a demandé d'interdire les voix conservatrices en Roumanie avant les élections. J'ai refusé", affirme Dourov sur X.
"Nous n'avons pas bloqué les manifestants en Russie, au Bélarus ou en Iran. Nous n'allons pas le faire en Europe".
Quelques heures plus tôt, le fondateur de Telegram a mis en cause "un gouvernement d'Europe occidentale", représenté par un emoji en forme de baguette de pain, pour faire référence à la France, qui aurait demandé de "réduire au silence des voix conservatrices en Roumanie", en amont du scrutin présidentiel.
Le milliardaire américain Elon Musk s'est empressé d'exprimer son soutien à Pavel Dourov dans un message sur X, de même que le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, qui prétend que les tentatives d'ingérence des pays européens "dans les affaires d'autres pays" ne sont "pas une nouveauté".
Les services secrets français nient fermement ces accusations
La direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE) nie cependant catégoriquement ces accusations et affirme dans un communiqué que ses agents ne demanderaient jamais l'interdiction de comptes liés à un processus électoral.
Le Quai d'Orsay a également qualifié les allégations de "totalement infondées".
"Dans ce contexte, les récentes accusations contre la France ne sont qu’une manœuvre de diversion face aux réelles menaces d’ingérences qui visent la Roumanie", déclare le Quai d'Orsay.
Les responsables de la DGSE reconnaissent avoir rencontré Pavel Durov à plusieurs reprises ces dernières années, mais uniquement pour lui "rappeler les responsabilités de son entreprise, et les siennes à titre personnel, dans la prévention des menaces terroristes et de la pédopornographie".
Poursuite de la procédure
Le PDG de Telegram, qui a obtenu la nationalité française en 2021 et même francisé son nom en "Paul du Rove", entretient des relations tendues avec les autorités de son nouveau pays.
Il fait actuellement l'objet d'une enquête officielle pour crime organisé présumé sur Telegram, l'application qu'il a co-fondée et lancée en 2013 après le succès du réseau social VK (2006), comparé à Facebook en Russie.
Les procureurs lui reprochent de ne pas avoir suffisamment modéré Telegram et de ne pas avoir coopéré avec les forces de l'ordre pour lutter contre le trafic de stupéfiants, les contenus pédopornographiques et la fraude sur l'application.
C'est la première fois qu'un dirigeant du secteur technologique est placé en garde à vue pour des faits criminels commis sur l'application qu'il a fondée et dont il est le propriétaire.
En mars, il a été autorisé à rentrer à Dubaï, où il réside, tandis que les autorités françaises poursuivent leur enquête.
euronews
Selon le milliardaire franco-russe, Nicolas Lerner lui aurait demandé de bannir de l'application les voix conservatrices avant la récente élection présidentielle roumaine qui a vu le candidat pro-UE Nicușor Dan battre le candidat de droite dure George Simion.
"Ce printemps, au Salon des Batailles de l'Hôtel de Crillon, Nicolas Lerner, chef des services de renseignement français, m'a demandé d'interdire les voix conservatrices en Roumanie avant les élections. J'ai refusé", affirme Dourov sur X.
"Nous n'avons pas bloqué les manifestants en Russie, au Bélarus ou en Iran. Nous n'allons pas le faire en Europe".
Quelques heures plus tôt, le fondateur de Telegram a mis en cause "un gouvernement d'Europe occidentale", représenté par un emoji en forme de baguette de pain, pour faire référence à la France, qui aurait demandé de "réduire au silence des voix conservatrices en Roumanie", en amont du scrutin présidentiel.
Le milliardaire américain Elon Musk s'est empressé d'exprimer son soutien à Pavel Dourov dans un message sur X, de même que le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, qui prétend que les tentatives d'ingérence des pays européens "dans les affaires d'autres pays" ne sont "pas une nouveauté".
Les services secrets français nient fermement ces accusations
La direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE) nie cependant catégoriquement ces accusations et affirme dans un communiqué que ses agents ne demanderaient jamais l'interdiction de comptes liés à un processus électoral.
Le Quai d'Orsay a également qualifié les allégations de "totalement infondées".
"Dans ce contexte, les récentes accusations contre la France ne sont qu’une manœuvre de diversion face aux réelles menaces d’ingérences qui visent la Roumanie", déclare le Quai d'Orsay.
Les responsables de la DGSE reconnaissent avoir rencontré Pavel Durov à plusieurs reprises ces dernières années, mais uniquement pour lui "rappeler les responsabilités de son entreprise, et les siennes à titre personnel, dans la prévention des menaces terroristes et de la pédopornographie".
Poursuite de la procédure
Le PDG de Telegram, qui a obtenu la nationalité française en 2021 et même francisé son nom en "Paul du Rove", entretient des relations tendues avec les autorités de son nouveau pays.
Il fait actuellement l'objet d'une enquête officielle pour crime organisé présumé sur Telegram, l'application qu'il a co-fondée et lancée en 2013 après le succès du réseau social VK (2006), comparé à Facebook en Russie.
Les procureurs lui reprochent de ne pas avoir suffisamment modéré Telegram et de ne pas avoir coopéré avec les forces de l'ordre pour lutter contre le trafic de stupéfiants, les contenus pédopornographiques et la fraude sur l'application.
C'est la première fois qu'un dirigeant du secteur technologique est placé en garde à vue pour des faits criminels commis sur l'application qu'il a fondée et dont il est le propriétaire.
En mars, il a été autorisé à rentrer à Dubaï, où il réside, tandis que les autorités françaises poursuivent leur enquête.
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