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Le monstre, toujours vivant!

Rédigé par Dakarposte le Mercredi 15 Juillet 2015 à 23:30


L'actualité révoltante, pour nous autres journalistes n'en demeure pas moins l'arrestation de nos confrères, Alioune Badara Fall, Mamadou Seck et Mohamed Seck, respectivement Directeur de publication de l'Observateur et Grand Reporter du même canard et le Dipub du "Quotidien".
Soit, l'armée est sacrée et certains sujets relevants de la Grande Muette bref du secteur para-militaire relèvent du secret défense. Rompus à la tâche, nos confrères de l'Obs n'ont manifestement pas eu la volonté de nuire, encore moins d'avilir l'image de marque de notre vaillante armée.
 La question qui nous triture encore les méninges est de savoir pourquoi attendre trois mois après la publication de cet article sur le déploiement de nos soldats au Yemen pour dépoussiérer cette affaire, alors que des discussions cordiales et sincères ont eu lieu entre des responsables de l'armée et ceux de l'Obs peu après la publication de l'article. Qui a intérêt à attiser le feu? Et, à quelles fins?

Comment comprendre  que les enquêteurs de la Sr, puissent être instruit, selon des confrères de l'Obs, de tirer les vers du nez à Alioune Badara Fall, Mamadou Seck et l'autre confrère du "Quotidien". Certes, les pandores enquêteurs ne sont que des exécutants, disons plutôt sont tenus d'obéir sans murmurer à leur hiérarchie, mais comment peut-on dire à des journalistes, ceux-là de l'Obs, que seuls quelques 7 personnes sont au parfum de ce dossier concernant le déploiement des soldats et qu'il faut balancer des noms, des sources?

 Niet catégorique de nos confrères. Lesquels, ont raison de refuser de révéler leur source. 
Car, comme l'ont d'ailleurs souligné nos confrères du quotidien de la Médina, dans leur éditorial de ce mercredi 15 Juillet 2015, demander à un journaliste de révéler sa source, c'est l'inciter à fouler aux pieds les dispositions de la charte des journalistes. C'est dire que la démarche est illégale. 
  
  
Quoi qu'il en soit,   un journaliste, au vrai sens du terme, qui choisit de faire de l’enquête doit être prêt à aller en prison plutôt que de devoir dévoiler sa source. Faudrait-il rappeler que la source est  est plus importante que la nouvelle elle-même.
 A partir du moment où un individu confie à la presse un dossier ou un document pouvant lui valoir des représailles, le journaliste doit pouvoir assumer la responsabilité de le protéger. 
  
 La protection des sources permet au journaliste de recevoir des informations importantes et de les divulguer au public car, lorsqu’un media ou un journaliste ne protège pas ses sources, il brise la relation de confiance avec les informateurs.  
En somme, l'on nous a  apprit que le journaliste est tenu de veiller à ce qu’aucun détail pouvant conduire à l’identification de sa source ne soit publié, dans l’intérêt,  non seulement de ce journaliste mais aussi du média pour lequel il travaille. 
  
S'agissant du cas du Dirpub du "Quotidien", nous avons apprit dans les colonnes du même canard que l'administrateur, Madiambal Diagne a présenté ses excuses aux autorités judiciaires. Soit.
  
Même si officiellement, il est dit que le Dirpub du Quotidien est arrêté suite à la plainte des avocats de Thione Seck, il n'en demeure pas moins que le cas Mohamed Guèye est à loger dans la même enseigne que nos confrères de l'Obs: les gendarmes veulent également savoir d'où il a tiré les fameux Procès Verbaux de Thione Seck et Alaye Djitèye. Alors que c'est ramer à contre courant des règles de base du métier de pisse-copie.

En somme, "l’hydre à neuf têtes", ce monstre jadis combattu sous l'ancien regime, est encore bien portant. Il est vivant et semble prêt à casser du journaliste.

Faudrait-il se rappeler, pour encore le déplorer des procès tous azimuts contre des quotidiens de la place sous Me Wade? Nous, autres  journalistes, qui pensions que cette ère dite de tentative de musellement et/ou d'intimidation de la presse est révolue avec l'avènement de Macky Sall, avons tout faux. Sur toute la ligne.
Si notre "Président bien adoré" n'est pas au courant comme le prétend certains de ses seconds couteaux, qui peut bien tirer les ficelles? Qui peut bien ouvrir cette  pitoyable page jadis décriée et combattue sous Wade? 
Si et seulement si, le Président de la République (censé être le plus informé de la nation) n'est pas au parfum de cette incurie (appelons -le ainsi),  comme d'aucuns l'ont laissé entendre, il ne peut resté indifférent à ce qui est arrivé à nos confrères. 
Quoi qu'il en soit, Wade qui a tenté de dompter cette force que représente la presse a fini par se rendre compte qu'elle est de la nature des torrents. 
A bon entendeur...



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