CHRONIQUE. Finalement, en remontant, d’un pas lent, très lent, très très lent, les 60 mètres de tapis rouge qui le conduisaient, dimanche 14 mai, en haut des marches de l’Elysée, Emmanuel Macron a envoyé ce qu’on appelle désormais un signal fort. Du moins aux journalistes.
Le nouveau président de la République, malgré ses 39 ans qui lui permettraient, en théorie, de tout faire plus vite que les autres, entend non seulement restaurer la fonction mais aussi prendre son temps. On commence à s’en rendre compte.
La nomination du premier ministre, Edouard Philippe, en a été un autre exemple. Espérée lundi dans la matinée, elle n’est intervenue qu’en début d’après-midi, prenant de court (une façon de parler) les chaînes infos qui pendant des heures ont retransmis des propos vasouillards de leurs commentateurs et un long, très long, très très long plan-séquence d’un taxi allant du 9e arrondissement de Paris – où réside le chef du gouvernement – à l’Assemblée nationale, où il a fini par semer la meute de ses suiveurs. Heureusement, la circulation était fluide.
Commentateurs privés d’arguments frais
Mardi, tout était prêt et chacun à son poste en position offensive (qui devant Matignon, qui à l’angle de la rue du Faubourg-Saint-honoré, adresse de l’Elysée, et de l’avenue de Marigny, qui en studio) pour la composition du gouvernement prévue dans la journée, quand la présidence a annoncé qu’il faudrait attendre vingt-quatre heures de plus. Fureur dans les rédactions. Quoi ? Encore ! Il exagère, on n’est pas ses larbins… Et qu’est-ce qu’on fait maintenant ?
Mais voilà, c’est le temps du président. Il n’est pas médiatique. Les candidats, eux, allaient et venaient, toujours disponibles. Une image par ci, une déclaration par là. Les grilles des chaînes de télé d’information continue se remplissaient d’elles-mêmes, tenant en haleine les téléspectateurs. Le temps du président – ou du moins de ce président-ci – ne fait pas l’affaire...
Le nouveau président de la République, malgré ses 39 ans qui lui permettraient, en théorie, de tout faire plus vite que les autres, entend non seulement restaurer la fonction mais aussi prendre son temps. On commence à s’en rendre compte.
La nomination du premier ministre, Edouard Philippe, en a été un autre exemple. Espérée lundi dans la matinée, elle n’est intervenue qu’en début d’après-midi, prenant de court (une façon de parler) les chaînes infos qui pendant des heures ont retransmis des propos vasouillards de leurs commentateurs et un long, très long, très très long plan-séquence d’un taxi allant du 9e arrondissement de Paris – où réside le chef du gouvernement – à l’Assemblée nationale, où il a fini par semer la meute de ses suiveurs. Heureusement, la circulation était fluide.
Commentateurs privés d’arguments frais
Mardi, tout était prêt et chacun à son poste en position offensive (qui devant Matignon, qui à l’angle de la rue du Faubourg-Saint-honoré, adresse de l’Elysée, et de l’avenue de Marigny, qui en studio) pour la composition du gouvernement prévue dans la journée, quand la présidence a annoncé qu’il faudrait attendre vingt-quatre heures de plus. Fureur dans les rédactions. Quoi ? Encore ! Il exagère, on n’est pas ses larbins… Et qu’est-ce qu’on fait maintenant ?
Mais voilà, c’est le temps du président. Il n’est pas médiatique. Les candidats, eux, allaient et venaient, toujours disponibles. Une image par ci, une déclaration par là. Les grilles des chaînes de télé d’information continue se remplissaient d’elles-mêmes, tenant en haleine les téléspectateurs. Le temps du président – ou du moins de ce président-ci – ne fait pas l’affaire...