New York, Abuja, Marrakech, Berlin… : Macky Sall parcourt le monde en avocat de l’Afrique, grand défenseur d’un monde plus juste. Cette hyperactivité de l’ancien président de la République établi au Maroc depuis la fin de sa présidence, le 2 avril 2024, se déroule dans un contexte où sa candidature au poste de secrétaire général de l’ONU est agitée. L’intéressé ne s’est pas encore positionné publiquement sur la question, mais la rumeur fait son chemin.
Si certains- ses partisans surtout- estiment qu’il dispose d’atouts majeurs (expérience, carnet d’adresses, réseaux…), d’autres restent sceptiques. «On ne peut pas briguer une telle responsabilité sans cocher certaines cases fondamentales, à commencer par une trajectoire démocratique sans bavures. Et sur ce plan, l’héritage de Macky Sall reste, pour le moins, contesté», objecte l’analyste politique Abdou Fatah Fall, interrogé par L’Observateur, qui a consacré un long article au positionnement de l’ancien chef de l’État sur la scène internationale depuis la fin de sa présidence.
Beaucoup retiennent de Macky Sall l’image d'un grand démocrate. Celle du dirigeant africain qui a accepté de quitter le pouvoir de son propre chef, ce qui est rare sur le continent où la tendance est plutôt à s’accrocher au pouvoir avec comme levier principal le tripatouillage de la Constitution. Mais Abdou Fatah Fall temporise. «L’idée selon laquelle il aurait quitté pacifiquement le pouvoir relève plus d’un récit flatteur véhiculé par ses partisans que d’un fait objectivement établi», nuance l’analyste politique.
Fatah Fall développe : «Il ne faut pas effacer d’un revers de main les tensions politiques majeures que son entêtement à briguer un troisième mandat [il n’a jamais manifesté publiquement une telle intention] a provoquées ni oublier le report unilatéral de l’élection présidentielle. Ce n’est qu’après une décision du Conseil constitutionnel et sous une forte pression de la communauté internationale, notamment des États-Unis, qu’il s’est résolu à organiser l’élection dans les délais légaux.»
Pour l’interlocuteur de L’Observateur, ces épisodes de la présidence de Macky Sall constitueront un handicap majeur s’il décide de briguer la tête de l’ONU. L’enseignant chercheur en science politique à l’Université Gaston Berger Dr El Hadji Mbaye acquiesce : «Son image a été ternie par la gestion controversée de la fin de son mandat : restrictions des libertés, report de la présidentielle…»
Dr Mbaye décèle d’autres points faibles supposés : «Sa faible maîtrise des langues comme l’anglais ou l’espagnol est un handicap à ce niveau de responsabilité. […] Aussi, il est perçu par certains comme un homme trop aligné sur les intérêts français.»
Dans tous les cas, en cas de candidature pour le poste de secrétaire général de l’ONU, Macky Sall devra composer sans le soutien de son pays. «La ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, Yassine Fall, a tranché : le Sénégal ne soutiendra pas sa candidature», rappelle L’Observateur.
seneweb
Si certains- ses partisans surtout- estiment qu’il dispose d’atouts majeurs (expérience, carnet d’adresses, réseaux…), d’autres restent sceptiques. «On ne peut pas briguer une telle responsabilité sans cocher certaines cases fondamentales, à commencer par une trajectoire démocratique sans bavures. Et sur ce plan, l’héritage de Macky Sall reste, pour le moins, contesté», objecte l’analyste politique Abdou Fatah Fall, interrogé par L’Observateur, qui a consacré un long article au positionnement de l’ancien chef de l’État sur la scène internationale depuis la fin de sa présidence.
Beaucoup retiennent de Macky Sall l’image d'un grand démocrate. Celle du dirigeant africain qui a accepté de quitter le pouvoir de son propre chef, ce qui est rare sur le continent où la tendance est plutôt à s’accrocher au pouvoir avec comme levier principal le tripatouillage de la Constitution. Mais Abdou Fatah Fall temporise. «L’idée selon laquelle il aurait quitté pacifiquement le pouvoir relève plus d’un récit flatteur véhiculé par ses partisans que d’un fait objectivement établi», nuance l’analyste politique.
Fatah Fall développe : «Il ne faut pas effacer d’un revers de main les tensions politiques majeures que son entêtement à briguer un troisième mandat [il n’a jamais manifesté publiquement une telle intention] a provoquées ni oublier le report unilatéral de l’élection présidentielle. Ce n’est qu’après une décision du Conseil constitutionnel et sous une forte pression de la communauté internationale, notamment des États-Unis, qu’il s’est résolu à organiser l’élection dans les délais légaux.»
Pour l’interlocuteur de L’Observateur, ces épisodes de la présidence de Macky Sall constitueront un handicap majeur s’il décide de briguer la tête de l’ONU. L’enseignant chercheur en science politique à l’Université Gaston Berger Dr El Hadji Mbaye acquiesce : «Son image a été ternie par la gestion controversée de la fin de son mandat : restrictions des libertés, report de la présidentielle…»
Dr Mbaye décèle d’autres points faibles supposés : «Sa faible maîtrise des langues comme l’anglais ou l’espagnol est un handicap à ce niveau de responsabilité. […] Aussi, il est perçu par certains comme un homme trop aligné sur les intérêts français.»
Dans tous les cas, en cas de candidature pour le poste de secrétaire général de l’ONU, Macky Sall devra composer sans le soutien de son pays. «La ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, Yassine Fall, a tranché : le Sénégal ne soutiendra pas sa candidature», rappelle L’Observateur.
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