Musique enjouée, drapeau enlacé et discours inchangé. Dimanche, Donald Trump a pris la parole pour la première fois depuis la fin de son mandat. L'ancien président était l'invité spécial de la CPAC, conférence majeure des conservateurs américains, organisée dans un hôtel d'Orlando, en Floride. Plus d'un mois après qu'il a quitté la Maison-Blanche, le milliardaire est resté fidèle à lui-même, répétant à nouveau ses accusations mensongères de fraude électorale. Face à une foule scandant «Vous avez gagné», Donald Trump a critiqué la Cour suprême, qui «n'a pas eu le cran ou le courage» d'agir contre sa défaite -une critique de plus envers l'instance qui a autorisé, la semaine dernière, le procureur de Manhattan à avoir accès à ses déclarations fiscales et bancaires
Privé de ses réseaux sociaux, Donald Trump a profité de ce discours, prononcé sur une scène dont certains ont critiqué la ressemblance avec une rune d'Odal, pour critiquer l'action de son successeur : «Joe Biden a le premier mois le plus désastreux de tous les présidents modernes. C'est vrai. L'administration Biden a déjà prouvé qu'ils sont anti-emplois, anti-familles, anti-frontières, anti-énergie, anti-femmes et anti-science. En un petit mois, nous sommes passés de "l'Amérique en premier" à "l'Amérique en dernier"», a raillé celui qui s'est pourtant illustré par son mépris des scientifiques et experts durant son mandat, en particulier dans la gestion de la pandémie de Covid-19 qu'il a évoquée. Non pas pour rendre hommage aux plus de 500 000 Américains décédés, mais pour vanter l'action de son administration en faveur du développement du vaccin, sur lequel il a rapidement mis l'accent mais sans prendre de mesures fédérales pour endiguer la progression du virus. Il a incité pour la toute première fois les Américains à se faire vacciner, taclant au passage Joe Biden : «Nous avons pris soin de beaucoup de gens, y compris, je pense, le 21 décembre, nous nous sommes occupés de Joe Biden car il a eu sa piqure, il a eu son vaccin. Ça vous montre bien à quel point le vaccin est indolore.» L'ancien président a appelé à la réouverture des écoles, qualifiant la fermeture, pourtant décidée sous son administration, de «scandale de premier ordre et un des actes les plus lâches de la part d'un président de notre temps».
"Un président républicain fera un retour triomphal à la Maison-Blanche", prédit Trump
Donald Trump se présente comme le candidat naturel pour l'élection 2024 du parti républicain, qu'il appelle à l'unité -mais uniquement si elle est autour de lui. Il a incité à exclure les 17 élus républicains (10 élus de la Chambre des représentants et sept sénateurs) qui ont voté pour sa mise en accusation puis sa culpabilité pour «incitation à l'insurrection», employant le terme «RINO», soit «Republicans in name only», qui désigne ces républicains qui n'en seraient pas vraiment : «Les RINOs qui nous entourent détruiront le parti républicain et le travailleur américain et détruiront le pays lui-même», a fustigé celui qui a longtemps été un électeur et donateur démocrate, qui a réellement lancé sa carrière politique lors de la CPAC en 2011. «Débarrassez-vous de tous», a-t-il déclaré, refusant de «lancer de nouveaux partis» politiques. «Qui sait, je pourrais décider de les battre une troisième fois», a-t-il ajouté, mêlant en une phrase mensonge sur l'élection qu'il a perdue et espoir d'une candidature présidentielle dans trois ans, sans se déclarer officiellement. «Avec votre aide, nous reprendrons la Chambre, nous remporterons le Sénat puis un président républicain fera un retour triomphal à la Maison-Blanche. Et je me demande bien qui cela sera. Je me demande qui cela sera. Qui, qui, qui cela sera, je me demande?»
Il s'est lui-même lancé dans une définition du «trumpisme» : «C'est un terme qu'on emploie de plus en plus. Je l'entends de plus en plus. Je ne l'ai pas inventé. Mais cela veut dire de supers accords, de super accords commerciaux. Cela veut dire pas d'émeutes dans les rues. Cela veut dire des forces de l'ordre. Cela veut dire une très forte protection du second amendement et du droit au port d'armes», a-t-il expliqué, à peine deux mois après l'invasion du Capitole menée par certains de ses partisans et alors que la dernière année de son mandat a été marquée par de nombreuses manifestations, parfois devenues violentes, pour protester contre le racisme et les violences policières.
Privé de ses réseaux sociaux, Donald Trump a profité de ce discours, prononcé sur une scène dont certains ont critiqué la ressemblance avec une rune d'Odal, pour critiquer l'action de son successeur : «Joe Biden a le premier mois le plus désastreux de tous les présidents modernes. C'est vrai. L'administration Biden a déjà prouvé qu'ils sont anti-emplois, anti-familles, anti-frontières, anti-énergie, anti-femmes et anti-science. En un petit mois, nous sommes passés de "l'Amérique en premier" à "l'Amérique en dernier"», a raillé celui qui s'est pourtant illustré par son mépris des scientifiques et experts durant son mandat, en particulier dans la gestion de la pandémie de Covid-19 qu'il a évoquée. Non pas pour rendre hommage aux plus de 500 000 Américains décédés, mais pour vanter l'action de son administration en faveur du développement du vaccin, sur lequel il a rapidement mis l'accent mais sans prendre de mesures fédérales pour endiguer la progression du virus. Il a incité pour la toute première fois les Américains à se faire vacciner, taclant au passage Joe Biden : «Nous avons pris soin de beaucoup de gens, y compris, je pense, le 21 décembre, nous nous sommes occupés de Joe Biden car il a eu sa piqure, il a eu son vaccin. Ça vous montre bien à quel point le vaccin est indolore.» L'ancien président a appelé à la réouverture des écoles, qualifiant la fermeture, pourtant décidée sous son administration, de «scandale de premier ordre et un des actes les plus lâches de la part d'un président de notre temps».
"Un président républicain fera un retour triomphal à la Maison-Blanche", prédit Trump
Donald Trump se présente comme le candidat naturel pour l'élection 2024 du parti républicain, qu'il appelle à l'unité -mais uniquement si elle est autour de lui. Il a incité à exclure les 17 élus républicains (10 élus de la Chambre des représentants et sept sénateurs) qui ont voté pour sa mise en accusation puis sa culpabilité pour «incitation à l'insurrection», employant le terme «RINO», soit «Republicans in name only», qui désigne ces républicains qui n'en seraient pas vraiment : «Les RINOs qui nous entourent détruiront le parti républicain et le travailleur américain et détruiront le pays lui-même», a fustigé celui qui a longtemps été un électeur et donateur démocrate, qui a réellement lancé sa carrière politique lors de la CPAC en 2011. «Débarrassez-vous de tous», a-t-il déclaré, refusant de «lancer de nouveaux partis» politiques. «Qui sait, je pourrais décider de les battre une troisième fois», a-t-il ajouté, mêlant en une phrase mensonge sur l'élection qu'il a perdue et espoir d'une candidature présidentielle dans trois ans, sans se déclarer officiellement. «Avec votre aide, nous reprendrons la Chambre, nous remporterons le Sénat puis un président républicain fera un retour triomphal à la Maison-Blanche. Et je me demande bien qui cela sera. Je me demande qui cela sera. Qui, qui, qui cela sera, je me demande?»
Il s'est lui-même lancé dans une définition du «trumpisme» : «C'est un terme qu'on emploie de plus en plus. Je l'entends de plus en plus. Je ne l'ai pas inventé. Mais cela veut dire de supers accords, de super accords commerciaux. Cela veut dire pas d'émeutes dans les rues. Cela veut dire des forces de l'ordre. Cela veut dire une très forte protection du second amendement et du droit au port d'armes», a-t-il expliqué, à peine deux mois après l'invasion du Capitole menée par certains de ses partisans et alors que la dernière année de son mandat a été marquée par de nombreuses manifestations, parfois devenues violentes, pour protester contre le racisme et les violences policières.