Russes et Ukrainiens d’accord pour un échange de 1 000 prisonniers

Rédigé par Dakarposte le Vendredi 16 Mai 2025 à 22:28 modifié le Vendredi 16 Mai 2025 22:33

Les pourparlers d’Istanbul entre Russes et Ukrainiens ont duré 1h40. Les délégations ont évoqué la possibilité d’un cessez-le-feu et s’engagent à un écange massif de prisonniers.


Les premiers pourparlers russo-ukrainiens depuis trois ans ont duré moins de deux heures.
Les délégations ont évoqué la possibilité d’instaurer un cessez-le-feu, la possibilité d’une rencontre entre les présidents russe et ukrainien et un échange de 1000 prisonniers.
Selon le négociateur en chef russe Vladimir Medinsky, l’échange aura lieu « dans les prochains jours (…) à hauteur de 1 000 contre 1 000. »
Avant le début de la rencontre, lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'OTAN à Antalya, le secrétaire d'État américain Marco Rubio a déclaré que Washington n'attendait pas grand-chose de l'issue de la réunion de vendredi.

"À ce stade, je pense que la seule manière d'obtenir une percée est [une rencontre] entre Donald Trump et Vladimir Poutine", déclare Marco Rubio.

S'adressant aux journalistes durant sa visite dans les Émirats arabes unis jeudi, le président américain s'était lui-même dit prêt à rencontrer son homologue russe "dès que possible".

Des représentants américains devaient initialement participer à plusieurs rencontres avec les délégations russe, ukrainienne et turque vendredi après-midi, mais la Russie a finalement bloqué à la dernière minute la participation des États-Unis aux négociations.

"Ils exigent littéralement que les Américains ne soient présents à aucune réunion", a annoncé à la mi-journée un haut responsable ukrainien sous couvert de l'anonymat. "C’est vraiment de l’arrogance ultime. Personne ne s’y attendait".


Si l'Europe n'est pas officiellement partie de ces négociations, la délégation ukrainienne aurait rencontré vendredi matin des représentants français, allemands et britanniques du secteur de la Défense avant sa réunion avec l'équipe russe.

Dans le même temps, la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, s'en est prise à Vladimir Poutine dès son arrivée au Sommet de la Communauté politique européenne à Tirana, en Albanie, vendredi matin.
"Nous voyons clairement que la Russie ne veut pas la paix et que tous les autres la veulent", affirme-t-elle.
Quant au chef de l'OTAN, Mark Rutte, il estime que "Vladimir Poutine a fait une énorme erreur" en envoyant une équipe de "second rang" pour rencontrer la délégation ukrainienne à Istanbul.

"Il sait très bien que la balle est dans son camp, qu’il est en difficulté et qu’il a fait une énorme erreur. Je pense que toute la pression est désormais sur Vladimir Poutine".


De son côté, Moscou affirme toujours vouloir s'attaquer aux "causes profondes" de la guerre, exigeant la fin des aspirations de l'Ukraine à l'OTAN et à l'UE, la suspension de tout soutien militaire étranger à Kyiv, ainsi que la démilitarisation de l'Ukraine.

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