Un vibrant hommage rendu aux figures fondatrices de Sorano

Rédigé par Dakarposte le Vendredi 18 Juillet 2025 à 09:46 modifié le Vendredi 18 Juillet 2025 14:52

L’ancien pensionnaire du Théâtre national Daniel Sorano, François Diène, a délivré un témoignage empreint d’émotion à la mémoire des pionniers de ce haut lieu de la culture sénégalaise et africaine.

”Tout à l’heure, vous verrez défiler sur l’écran les noms des artistes qui ne sont jamais partis, des artistes dans la mort-présence”, a-t-il lancé, jeudi, à l’ouverture officielle des festivités marquant les 60 ans de l’institution en souvenir aux disparus qui ont façonné la mémoire collective de Sorano.

M. Diène a aussi rendu hommage aux figures fondatrices encore en vie qu’ils qualifient de ”témoins privilégiés des plus belles pages de ce théâtre’’.

Dans une allocution solennelle, il a évoqué une ‘’rencontre du passé et du présent’’, notant que Sorano a été bâti sur ‘’la discipline et le don de soi’’.

François Diène a rappelé la vision du président-poète Léopold Sédar Senghor, fondateur du théâtre, qui voyait en Sorano un espace ‘’d’enracinement et d’ouverture au service d’un monde plus humain et plus divers’’.

Il a tenu à rendre à un hommage appuyé à Maurice Sonar Senghor, premier directeur de Sorano, saluant son ‘’rôle central’’ en tant que comédien, metteur en scène et formateur respecté.


Il a également retracé le fonctionnement rigoureux des trois composantes de la compagnie – Troupe dramatique, Ensemble lyrique et Ballet national – dirigées par des ‘’professionnels chevronnés’’.

François Diène qui s’est souvenu avec le public des tournées nationales et internationales, s’est aussi attardé sur plusieurs distinctions majeures remportées par Sorano, dont la Palme d’or au Festival d’Alger (1969), avec L’exil d’Alboury de Cheik Aliou Ndao, le Prix du théâtre de langue française en France (1979) avec le Général Manuel d’Abdou Anta Ka et le Prix de la meilleure interprétation collective à Carthage, en Tunisie (1985), 1985 avec Les Bâtisseurs, tiré du roman La grève des Bàttu d’Aminata Sow Fall.


En s’adressant aux artistes de la nouvelle génération, François Diène a rappelé que ”toute œuvre qui se veut belle et grande doit nécessairement passer par la petitesse du début”, en même temps qu’il les a exhorté à préserver ‘’les fruits d’un legs artistique inestimable’’.

”Le bon grain germe dans l’ombre, et le fruit d’une vie ne doit jamais être détruit, réduit, ou censuré”, a conclu François Diène, sous les applaudissements d’une salle empreinte d’émotions et de fierté collective.




























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