VIOLATION DU COUVRE-FEU : 18 jeunes de la Médina condamnés

Rédigé par Dakarposte le Mercredi 29 Avril 2020 à 20:59 modifié le Mercredi 29 Avril 2020 21:05

Dakarposte est en mesure de révéler que des jeunes de la Médina ont été jugés, ce mercredi matin, au tribunal des flagrants délits de Dakar pour violation du couvre-feu. Les prévenus, plaidant coupables, ont écopé d’une peine d'un (1) mois assorti du sursis et d’une amende de vingt (20) mille Francs Cfa, chacun.


Le couvre-feu a montré une facette de la jeunesse médinoise dont les qualités ont si bien été louées par le roi du Mbalax, Youssou Ndour. Alors que des mesures, actées d’un arrêt ministériel d’Aly Ngouille Ndiaye, interdisait toute sortie après 20 heures, les garçons n’en ont fait qu’à leur tête. Bravant l’interdit et s’adonnant à un jeu de course poursuite avec parfois des chants railleurs, pour charrier les forces de l’ordre, 18 de ces petits irresponsables ont été épinglés et envoyés au trou. Aujourd’hui, mercredi 29 avril 2020, ces jeunes irresponsables de la Médina ont été jugés au tribunal des flagrants délits de Dakar. A la barre, ils ont eu du mal à expliquer leur acte de défiance commis en cette période de couvre-feu face au juge, chargé de trancher leur sort. Après les débats, les jeunes qui ont reconnu les faits ont écopé d’une peine d’un mois avec sursis, plus vingt (20) mille Francs Cfa d’amende pour chacun. 

 Des jeunes confient n’avoir pas où dormir… 

Lors de ce procès, 18 de ces prévenus ont unanimement reconnu le délit qui leur est reproché. Pour certains, ils sont sortis dans les rues au-delà de 20 heures dans le but de prier. Pour d'autres, c’est le prétexte d’être rentré tard qui est avancé. Quant à une partie de la bande, elle soutient être restée dans la rue car ils n’ont pas d’endroit où dormir. Les débats clos, le ministère public a requis l'application de la loi pénale. La défense, elle, a tenté de tirer ses clients de la prison. Formée en pool d’avocats, ils ont tour à tour exposé leurs plaidoiries. Reconnaissant que leurs clients ont fauté, les avocats soutiennent que  les  prévenus n'étaient, cependant, pas dans la rue pour commettre des actes de délinquance. Mais, parce qu’ils n’avaient pas d’endroit où crécher à cause de la promiscuité des maisons. Les robes noires ont donc sollicité la clémence du juge. Une plaidoirie, qui a pu les tirer de la prison les jeunes, avec la peine assortie du sursis qui leur est infligée.  
Mamadou Ndiaye
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