Volodymyr Zelensky dit qu'il "attendra" personnellement Vladimir Poutine en Turquie jeudi

Rédigé par Dakarposte le Lundi 12 Mai 2025 à 17:00 modifié le Lundi 12 Mai 2025 17:02

Vladimir Poutine a évoqué, dimanche, l'idée de négociations "directes" et "sans condition préalable" entre la Russie et l'Ukraine, dès jeudi. Il n'a toutefois pas évoqué l'appel à la trêve de 30 jours lancé par Kyiv et ses alliés.


Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré dimanche 11 mai sur X qu'il "attendrait" le président russe Vladimir Poutine personnellement en Turquie jeudi, après la proposition russe de négociations "directes" et "sans condition préalable" avec Kiev dès jeudi. Le chef d'Etat ukrainien, dimanche soir, a toutefois exhorté de nouveau Moscou à accepter un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours, au lendemain de cet appel lancé par Kiev et ses alliés européens. "Nous attendons un cessez-le-feu complet et durable, à partir de demain, pour fournir la base nécessaire à la diplomatie", a insisté le dirigeant, ajoutant espérer que "cette fois-ci, les Russes ne chercheront pas d'excuses".


L'Ukraine et ses principaux alliés européens, de concert avec les Etats-Unis, ont proposé samedi à la Russie un cessez-le-feu "complet et inconditionnel" de 30 jours à partir de lundi. Cette annonce a eu lieu à l'occasion d'une visite à Kiev de représentants de la "coalition des volontaires" en soutien à l'Ukraine. "La surveillance" du cessez-le-feu doit être "assurée principalement par les Etats-Unis d'Amérique" et "tous les Européens [y] contribueront", a précisé dans ce cadre Emmanuel Macron. Le chef de l'Etat a par ailleurs menacé la Russie de sanctions "massives" et "coordonnées" par l'Europe et les Etats-Unis, si Moscou n'accepte pas ou "viole" cette proposition de cessez-le-feu.

En réaction, Vladimir Poutine a proposé ces négociations directes avec l'Ukraine dès jeudi en Turquie, ajoutant que ces discussions devraient porter sur "les causes profondes du conflit". "Nous n'excluons pas qu'au cours de ces négociations, il soit possible de se mettre d'accord sur de nouveaux cessez-le-feu, un nouveau cessez-le-feu, véritable, qui serait respecté non seulement par la Russie mais aussi par la partie ukrainienne, ce qui serait le premier pas vers une paix durable à long terme", a ajouté l'autocrate russe.



"Rencontrez-vous, maintenant !", lance Donald Trump

La proposition russe est "un premier mouvement mais il n'est pas suffisant (...) Le cessez-le-feu inconditionnel n'est pas précédé par des négociations, par définition", a réagi Emmanuel Macron dimanche, de retour de son déplacement en Ukraine. "Je pense que c'est inacceptable pour les Ukrainiens parce qu'ils ne peuvent pas accepter des discussions alors qu'ils continuent à être bombardés", a-t-il ajouté.


Le président américain, Donald Trump, a pour sa part exhorté dimanche l'Ukraine et la Russie à se rencontrer sans délai. "Le président russe Poutine ne veut pas d'un accord de cessez-le-feu avec l'Ukraine, mais plutôt une rencontre jeudi en Turquie pour négocier une possible fin au bain de sang. L'Ukraine devrait accepter immédiatement", a-t-il défendu sur son réseau social Truth Social, écrivant même : "Rencontrez-vous, maintenant !". "Cela leur permettra au moins de déterminer si un accord est possible, et s'il ne l'est pas, les dirigeants européens et les Etats-Unis sauront à quoi s'en tenir et pourront agir en conséquence", a-t-il ajouté.



Le président turc, Recep Tayyip Erdoğan, a de son côté déclaré qu'un "tournant historique" avait été atteint pour mettre fin à la guerre en Ukraine, lors d'un entretien téléphonique avec Emmanuel Macron. "Au cours de cet appel, le Président Erdoğan a souligné (...) que cette opportunité devait être saisie et que la Turquie est prête à apporter tous les soutiens possibles, y compris en accueillant les négociations, afin de parvenir à un cessez-le-feu et à une paix durable", a précisé la présidence turque dans un communiqué.
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