La barbarie perpétrée à Bofa-Bayotte a suscité l’indignation générale. Pour élucider ce crime de masse, la gendarmerie est entrée en action. La Section de recherches (Sr) a déployé de gros moyens pour traquer les criminels. Yerimpost a appris, de bonne source, que le déploiement du matériel est allé de pair avec celui des hommes. Même le général de brigade Moussa Fall, commandement de la gendarmerie territoriale, a fait le déplacement. L’ancien gouverneur du Palais présidentiel, connu pour son efficacité dans le domaine du renseignement, est en Casamance au moment où ces lignes sont écrites.
Très vite, le mystère de la tuerie a commencé à se dissiper. Dix jours après le drame, Yerimpost est en mesure de révéler que les enquêteurs tiennent une piste qui les a conduits à arrêter une vingtaine de suspects. Ils ont établi que ce sont des membres du Mfdc qui, de connivence avec certains de leurs relais dans la population, ont orchestré le carnage. Dans quel but ? Créer le choc, susciter la peur, dissuader tous et toutes pour mieux contrôler le trafic de bois opéré dans cette zone.
Cette thèse a été corroborée par une découverte capitale faite par les gendarmes. Chez Oumar Diédhiou, l’un des suspects arrêtés, ont été trouvés quatre cartons de munitions… Yerimpost en sait davantage mais ne peut pas en dire plus pour ne pas gêner l’enquête toujours en cours…
www.yerimpost.com
"Nous venons de retrouver le corps de notre grand-frère. C'est l'Armée qui nous a appelés. Il est en état de décomposition très avancé. Nous ne pouvons même pas l'emmener chez nous. Nous sommes obligés de l'enterrer sur place", a expliqué M. Manga, dont la famille vit dans le quartier de Grand-Yoff, à Ziguinchor.
Daouda Manga, âgé d'une cinquantaine d'années, était porté disparu suite à l'attaque survenue samedi dans la forêt classée de Boffa Bayotte, avait appris l'APS de sa famille et des autorités locales à Ziguinchor, lundi dernier.
Vigile de son état et père de quatre enfants dont deux jumelles, il a quitté son domicile samedi matin, le jour des évènements tragiques de Boffa, pour aller ramasser du bois mort dans la forêt, mais n'est jamais revenu, selon sa famille.
La confirmation de son décès par sa famille porte à 14 le bilan de l'attaque meurtrière de Boffa, perpétrée par des hommes armés non identifiés qui ont tué 13 bûcherons et ont blessé 6 six autres.
L'attaque est survenue au lendemain de la libération de deux combattants du Mouvement démocratique de la Casamance (MFDC) par l'armée sénégalaise.
Cette dernière ont depuis lancé une opération de ratissage pour retrouver les auteurs de ce crime.
Auteur: Aps