Les avocats de Khalifa Sall ont déposé, le chèque de 1.8 milliard Fcfa sous forme caution à la somme pour la quelle le maire de Dakar et ses co inculpés sont poursuivis. C’est au juge Samba Sall de recueillir l’avis du procureur avant de décider si oui ou non Khalifa Sall va être libéré. En attendant, le principaux obstacles à la libération de Khaf sont l’agent judiciaire de l’Etat, Antoine Diome et le procureur de lka République, Serigne Bassisou Guèye.
Khalifa Sall et ses co-inculpés qui ont attendu la veille de leur renvoi devant la barre du tribunal correctionnel pour cautionner le montant pour lequel ils sont poursuivis ont remis le chèque de 1, 8 milliards au greffier de la juridiction qui les poursuit. Reste maintenant au doyen des juges en charge de son dossier de dire si oui ou non, le maire de Dakar et Cie vont être élargis provisoirement de la prison. En tout cas, les deux obstacles à la libération de Khaf sont l’agent judiciaire de l’Etat, Antoine Diome et le procureur de lka République, Serigne Bassisou Guèye
Pour rappel, le 7 mars dernier, le maire de Dakar est arrêté et envoyé en prison. Outre l’édile de Dakar, la procédure est dirigée contre Yaya Bodian, le chef du bureau du budget, Amadou Moctar Diop en tant que coordonnateur de l’inspection générale des services municipaux, Mbaye Touré, le Daf et son assistante, Fatou Touré ainsi que Yatma Diao, ci devant chef de la division financière et comptable Tous sont été placés sous mandat de dépôt par le juge qui a, en même temps, placé sous contrôle judiciaire, les receveurs percepteurs, Ibrahima Touré et Mamadou Omar Bocoum. C’est à la suite d’une mission de l’inspection générale d’Etat qu’un trou de 1, 8 milliard a été décelé dans les fonds de la caisse d’avance de la mairie de Dakar. Le rapport remis au Chef de l’Etat sera transmis à la justice dans un contexte de détérioration des relations entre le maire de Dakar et le Président Sall. En tout cas prié de fournir les pièces justificatives de l’utilisation des sommes en questions, Khalifa a nié les avoir détournés. Mieux, il s’est prévalu d’us et coutumes pour expliquer avoir trouvé la pratique à la mairie de Dakar où ses prédécesseurs, Pape Diop et Mamadou Diop se sont servir de la caisse. De toutes les façons, les faits étant prescrits pour ces ex édiles de Dakar qui ne peuvent être poursuivis pour ces fonds que par la Cour de répression de l’enrichissement illicite, Khalifa Sall et ses proches collaborateurs sont les seuls à devoir payer. Maintenant qu’une caution est rassemblée à l’initiative du Forum social Sénégal de Mamadou Miniane Diouf et déposée devant qui de droit, Khalifa peut espérer rentrer chez lui le plus rapidement possible. Mais pour sa liberté provisoire pour laquelle ses avocats ont déposé une requête en ce sens, deux possibilités s’offrent au juge, Samba Sall. Soit il rejette la demande de remise en liberté, soit il l’accepte. Dans tous les cas de figure, il saisit le procureur avant de prendre sa décision. La décision du parquet ne lie pas le juge qui peut, en cas d’avis contraire à la libération provisoire du parquet la lui accorder. Seulement si le juge et le procureur n’ont pas la même position sur la requête, ( le juge favorable à la libération et le parquet non), ce dernier peut s’opposer à la décision du juge en faisant appel devant la chambre d’accusation, de la Cour d’appel qui les départagera.
Les avocats de Khalifa Sall ont introduit une nouvelle demande de liberté provisoire devant le Doyen des juges, Samba Sall.
La particularité de cette nouvelle demande en est que le maire de Dakar ne réclame ni plus ni moins qu’une libération d’office sur la base de l’aveu du Garde des Sceaux.
En effet, selon le journal « Libération », lu par Actunet.net, les conseils du maire de Dakar indiquent que du moment où Khalifa Sall a une immunité parlementaire, comme l’indique le ministère de la Justice qui a saisi l’Assemblée nationale pour sa levée, le magistrat-instructeur devrait le remettre en liberté sans condition.
Ainsi, selon le journal, cette énième demande de liberté provisoire reste pertinente. Le doyen des juges et la Chambre d’accusation avaient refusé pareille demande arguant que le maire de Dakar n’avait pas d’immunité parlementaire.
Or le parquet via le Garde des Sceaux, a saisi l’Assemblée nationale pour demander la levée de cette immunité parlementaire.
Le président Emmanuel Macron a demandé dimanche à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan "la libération rapide" du journaliste français Loup Bureau, détenu en Turquie depuis le 26 juillet, et son retour en France, selon un communiqué de l'Elysée. M. Macron, qui s'est entretenu par téléphone avec le président turc, "lui a demandé, au-delà de l'amélioration obtenue des conditions de détention, sa libération rapide et son retour en France". "Les deux présidents sont convenus que les contacts se poursuivent, également au niveau ministériel, pour trouver, dans les meilleurs délais, une issue positive", précise le communiqué de la présidence.
Loup Bureau, qui a notamment collaboré avec la chaîne française TV5 Monde et est encore étudiant en journalisme à l'Ihecs à Bruxelles, a été interpellé fin juillet au poste-frontière de Habur entre l'Irak et la Turquie. Il a ensuite été incarcéré par les autorités locales qui le soupçonnent d'activités "terroristes" en lien avec des combattants kurdes de Syrie.
Ses avocats, Martin Pradel et Rusen Aytac, avaient annoncé vendredi que la demande de libération du journaliste avait été rejetée par les autorités turques. La Belgique accompagne les démarches françaises en vue d'obtenir sa libération.