Les parents ne savent pas jusque-là qui est mort ou blessé parmi les 22 victimes de l'attaque de Ziguinchor accueillies à l'hôpital régional. Ils sont nombreux ce dimanche matin devant le portail de l'établissement de santé, attendant la publication de la liste des 13 tués et de celle des 9 blessés.
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Amadou Diao, natif de Kolda, est dans cette situation. Son cousin, Seydou Touré fait partie de ces jeunes attaqués par une bande armée hier, samedi, alors qu'ils étaient partis chercher des troncs de bois dans les forêts de Nyassia.
"Depuis hier nos parents appellent de Kolda pour nous demander si Seydou est mort ou vivant. Nous sommes dans l'impossibilité de leur fournir la moindre information", a-t-il déclaré.
Les parents sont massés devant l'entrée principale de l'hôpital de Ziguinchor, les visages tristes, guettant, la moindre information. Les autorités sanitaires sont toutes sur place attendant les membres du gouvernement, qui doivent arriver ce dimanche.
Auteur: Paul FAYE Correspondant Seneweb.Com
Des cris de joie emplissent une maison en préfabriqué d'un camp de déplacés dans le nord de l'Irak: Christina, une fillette enlevée il y a trois ans par le groupe djihadiste Etat islamique (EI) vient de retrouver ses parents. "C'est un miracle de voir ma fille", s'émerveille Aida, la mère de Christina. "J'étais choquée (en la voyant) car elle a tellement changé", ajoute-t-elle.
A ses côtés, la fillette de six ans, vêtue d'une robe multicolore et les cheveux noués en tresse, s'amuse à farfouiller dans des sacs d'habits, à côté de ses proches.
Il y a trois ans, la famille Ezzo Obada, de confession chrétienne, avait dû fuir sa ville de Qaraqosh (nord), située entre Erbil et Mossoul, face à l'avancée fulgurante des djihadistes de l'EI.
Ils étaient dans un bus rempli de déplacés comme eux quand les djihadistes ont arraché Christina qui avait trois ans à l'époque.
Sans nouvelle durant cinq mois
Sa mère est resté sans nouvelle d'elle durant cinq mois, puis elle a fini par apprendre que sa fille vivait dans une famille de douze personnes dans le quartier Tenek, dans la partie ouest de Mossoul, deuxième ville d'Irak devenue le bastion de l'EI.
La famille avec qui vivait Christina a réussi à fuir Mossoul récemment et jeudi soir, le frère de Christina, Elias, a reçu un coup de téléphone lui demandant de venir récupérer sa soeur.
La famille qui avait "adopté" la fillette lui a raconté avoir trouvé Christina il y a plus de deux ans, toute seule et en pleurs devant une mosquée.
Plus de 120.000 chrétiens d'Irak ont dû quitter leur foyer quand les combattants de l'EI se sont emparés de vastes portions de territoire dans le nord de l'Irak en 2014.
Du haut de l’autel du sanctuaire marial de Poponguine, l’évêque de Kolda, célébrant la messe officielle, a déclaré, lundi, sans langue de bois que le rôle actuel joué par les parents pour l’éducation de leurs enfants était «problématique». «La montée en puissance de la délinquance et de la violence dans nos communautés a, sans aucun doute, son explication, du moins en partie, dans cette démission de la société en matière d’éducation collective», a dénoncé Mgr Jean Pierre Bassène, lors de son homélie, à l’occasion de la 129e édition du pèlerinage marial de Popnguine. Et preuve symptomatique, dit-il, que ce «recul» des parents pour assurer la «bonne» éducation pour leurs enfants est, parfois, à l’origine de plusieurs dérapages «juvéniles» ; avec à la clé, des agressions violentes, sanctionnés par des meurtres. Aussi, l’évêque de Kolda invite-t-il à prendre exemple sur Marie, la mère de Jésus. «Comme Marie, ayons foi en nos valeurs culturelles et pratiquons-les». A l’en croire, le peuple doit tendre une «oreille attentive aux appels collectifs de nos Gouvernants invitant à être responsables de notre sécurité individuelle et collective, en dénonçant toute attitude suspecte qui pourrait représenter un danger pour tous». Et pour cela, ajoute Mgr Jean Pierre Bassène, «comme Marie et Joseph, désirons la présence de Dieu dans nos cultures, au sein de nos familles». (Actusen) |