C'est à croire qu'il y a un écart considérable entre la volonté affichée du président de la République de calmer le jeu politique et le souhait du ministère des Affaires étrangères de faire monter la tension.
A l'occasion de l'inauguration de la grande mosquée Massalikoul Djinane, Macky Sall et son prédécesseur à la tête de l'Etat avaient scellé publiquement une réconciliation que tous les Sénégalais avaient salué. Pour confirmer ses bonnes dispositions à aller vers une paix durable, Macky Sall avait invité officiellement Abdoulaye Wade, lui demandant de venir lui rendre visite au Palais. Mais, quelques jours plus tôt, il avait gracié Khalifa Sall, ancien maire de Dakar condamné et emprisonné sous l'accusation de détournement de deniers publics et autres joyeusetés. Ce premier geste, suivi de la visite de Wade avait laissé à croire que la bonne volonté de Macky avait commencé à être mise en oeuvre. Puis, le 15 octobre dernier, la délégation permanente du Sénégal à l'Onu signait, devant le comité consultatif des droits de l'homme de l'organisation internationale un engagement pour réparer les préjudices subis par Karim Wade qui, aux yeux de la communauté internationale avait été victime d'abus car il avait été jugé et condamné par une juridiction dont les sentences ne sont pas susceptibles de recours.
Mais voilà qu'au lendemain de la publication de cette information, le ministère des Affaires étrangères se fend d'un communiqué pour démentir toute intention de l'Etat du Sénégal de procéder à une quelconque "réparation" ni à une "réhabilitation" de Karim Wade. Qui, soit dit en passant , n'est pas, du tout alors exempt de reproches.
Pourtant, un des membres de la délégation persiste et signe. Il s'agit de Moustapha Ka qui a déclaré à la presse que l'Etat du Sénégal a accepté le principe de la réparation financière : "Nous avons répondu en disant que le Sénégal est prêt à allouer la réparation mais comme dans la décision du comité, il n’y avait pas un montant quantifié pour réparer, il fallait actionner quand même une procédure afin de pouvoir déterminer le préjudice subi, entendre la personne concernée pour pouvoir avoir une juste vision du montant de la réparation qui a été allouée". Il avait ajouté que "le gouvernement actuel est maintenant conscient qu’on doit revoir l’ensemble des juridictions qui ne consacrent pas un droit de recours pour effectuer des réformes". C'est clair, c'est net, c'est précis !
Si aujourd'hui le ministère des Affaires étrangères monte au créneau pour se démentir lui-même (car la mission permanente aux Nations unies dépend est bel et bien de ce ministère) c'est qu'il y a anguille sous roche.
Y a-t-il l'un des deux protagonistes, Macky ou Wade qui n'aurait pas respecté les termes de leur accord ? Le ministre des Affaires étrangères serait-il hostile au rapprochement de deux hommes et aux perspectives politiques nouvelles qu'ils ouvrent avec la libération de Khalifa Sall, le retour au bercail de Karim Wade et l'amnistie pour les deux adversaires de Macky qui n'ont pu participer physiquement à la dernière élection présidentielle ? En tout cas il y a matière à réflexion, à discussion et à... polémique.
A l'occasion de l'inauguration de la grande mosquée Massalikoul Djinane, Macky Sall et son prédécesseur à la tête de l'Etat avaient scellé publiquement une réconciliation que tous les Sénégalais avaient salué. Pour confirmer ses bonnes dispositions à aller vers une paix durable, Macky Sall avait invité officiellement Abdoulaye Wade, lui demandant de venir lui rendre visite au Palais. Mais, quelques jours plus tôt, il avait gracié Khalifa Sall, ancien maire de Dakar condamné et emprisonné sous l'accusation de détournement de deniers publics et autres joyeusetés. Ce premier geste, suivi de la visite de Wade avait laissé à croire que la bonne volonté de Macky avait commencé à être mise en oeuvre. Puis, le 15 octobre dernier, la délégation permanente du Sénégal à l'Onu signait, devant le comité consultatif des droits de l'homme de l'organisation internationale un engagement pour réparer les préjudices subis par Karim Wade qui, aux yeux de la communauté internationale avait été victime d'abus car il avait été jugé et condamné par une juridiction dont les sentences ne sont pas susceptibles de recours.
Mais voilà qu'au lendemain de la publication de cette information, le ministère des Affaires étrangères se fend d'un communiqué pour démentir toute intention de l'Etat du Sénégal de procéder à une quelconque "réparation" ni à une "réhabilitation" de Karim Wade. Qui, soit dit en passant , n'est pas, du tout alors exempt de reproches.
Pourtant, un des membres de la délégation persiste et signe. Il s'agit de Moustapha Ka qui a déclaré à la presse que l'Etat du Sénégal a accepté le principe de la réparation financière : "Nous avons répondu en disant que le Sénégal est prêt à allouer la réparation mais comme dans la décision du comité, il n’y avait pas un montant quantifié pour réparer, il fallait actionner quand même une procédure afin de pouvoir déterminer le préjudice subi, entendre la personne concernée pour pouvoir avoir une juste vision du montant de la réparation qui a été allouée". Il avait ajouté que "le gouvernement actuel est maintenant conscient qu’on doit revoir l’ensemble des juridictions qui ne consacrent pas un droit de recours pour effectuer des réformes". C'est clair, c'est net, c'est précis !
Si aujourd'hui le ministère des Affaires étrangères monte au créneau pour se démentir lui-même (car la mission permanente aux Nations unies dépend est bel et bien de ce ministère) c'est qu'il y a anguille sous roche.
Y a-t-il l'un des deux protagonistes, Macky ou Wade qui n'aurait pas respecté les termes de leur accord ? Le ministre des Affaires étrangères serait-il hostile au rapprochement de deux hommes et aux perspectives politiques nouvelles qu'ils ouvrent avec la libération de Khalifa Sall, le retour au bercail de Karim Wade et l'amnistie pour les deux adversaires de Macky qui n'ont pu participer physiquement à la dernière élection présidentielle ? En tout cas il y a matière à réflexion, à discussion et à... polémique.