Libération est en mesure de révéler que le marchand ambulant Daouda Ba, écroué dans l’affaire dite de soustraction frauduleuse de drogue au Port de Dakar a livré des aveux détonants lors de son interrogatoire sous le régime de la garde à vue à la Sûreté urbaine (Su), contrairement à son ami Ousmane Barry, informaticien demeurant aux Parcelles, à l’Unité 17. En vérité, dans cette affaire, c’est un excellent travail de renseignement qui a permis aux hommes du commissaire El Hadj Cheikh Dramé, de neutraliser les mis en cause présumés. Des seconds couteaux, en espérant que l’information judiciaire permettra d’identifier X, visé pour soustraction de drogue dans l’enceinte du Port de Dakar.
Tout commence dans la nuit du 28 au 29 juin lorsque les enquêteurs de la Su sont informés qu’un individu habitant l’unité 17 des Parcelles assainies serait en possession d’une importante quantité de drogue qu’il tenterait d’écouler en cherchant des dealers susceptibles d’acheter la quantité disponible. Le même renseignement précisait que le trafiquant aurait requis les services de Daouda Ba connu du «milieu» pour l’aider à trouver des acheteurs. Enfin, les policiers apprenaient que Ba devrait faire nuitamment une livraison à la station Shell de la Cité Soprim. Ayant recueilli toutes ces informations, les éléments de la Su, en civil, cernent les lieux en présence de la source. Ils ne tardent pas à repérer Daouda Ba qui, après plusieurs minutes d’attente, se prépare à quitter les lieux. Les hommes de l’ombre l’interceptent discrètement et le palpent : la chasse a été payante puisqu’il est retrouvé par devers lui de la cocaïne enveloppée avec du sachet plastique.
Daouda Ba livre les confidences de «Kaw» sur «une importante quantité de drogue acquise au Port»
Interrogé sommairement, Daouda Ba affirme qu’il n’est qu’un simple courtier et propose aux enquêteurs de les conduire auprès du propriétaire de la drogue qui, à ses dires, l’attendait à la station Shell de l’Unité 17, pour recevoir l’argent de la transaction. Dans la foulée, il révèle que ce dernier qu’il connaît sous le surnom de «Kaw» l’avait approché pour lui demander de lui trouver un acquéreur car, il avait avec lui, une importante quantité de cocaïne acquise au Port de Dakar.
«Kaw» sera effectivement cueilli à l’endroit indiqué. Il jure, dans un premier temps, qu’il ne connaît pas Daouda Ba. Pourtant, sur les indications de ce dernier, les enquêteurs se rendent chez lui, à quelques mètres de la station Edk, pour une perquisition. Dans l’armoire de sa chambre, les éléments de la Su découvrent un bloc de cocaïne entamé. Interrogé par les enquêteurs, «Kaw», identifié sous le nom d’Ousmane Barry, garde le silence. Puis il jure avoir ramassé le bloc devant son atelier de réparation de téléphones et d’ordinateurs portables sis au marché Eglise. Selon sa déposition, il aurait découvert la drogue à l’intérieur d’un ordinateur en réparation. Croyant que c’était du chanvre, il soutient s’en être ouvert à son ami Daouda Ba – qu’il disait ne pas connaître- qui, après lui avoir confié qu’il s’agissait de cocaïne, lui a proposé de la vendre à plus de 3 millions de Fcfa.
Ce que révèlent les analyses comparatives
Ce que dément formellement Daouda Ba. D’après lui, Ousmane Barry lui avait bien affirmé qu’il avait acquis la drogue au Port de Dakar et que le bloc de cocaïne qu’il détient faisait partie du lot saisi par la Douane. Des propos qu’il maintiendra lors d’une confrontation. Il précisera d’ailleurs avoir ponctionné une première quantité de drogue, estimée à 100 grammes, qu’il déclare avoir vendu au nommé Baidy, un trafiquant très connu domicilié à Fann Hock. Baidy Dior puisque c’est de lui dont il s’agit sera à son tour cueilli. A noter que deux prélèvements ont été faits sur les 28 grammes retrouvés chez Daouda Ba et sur les 691,7 grammes saisis au domicile d’Ousmane Barry. Une analyse comparative a attesté que la cocaïne saisie sur les mis en cause présumés présentait les mêmes caractéristiques que celle interceptée au Port de Dakar par la Douane.
Cheikh Mbacké Guissé
Tout commence dans la nuit du 28 au 29 juin lorsque les enquêteurs de la Su sont informés qu’un individu habitant l’unité 17 des Parcelles assainies serait en possession d’une importante quantité de drogue qu’il tenterait d’écouler en cherchant des dealers susceptibles d’acheter la quantité disponible. Le même renseignement précisait que le trafiquant aurait requis les services de Daouda Ba connu du «milieu» pour l’aider à trouver des acheteurs. Enfin, les policiers apprenaient que Ba devrait faire nuitamment une livraison à la station Shell de la Cité Soprim. Ayant recueilli toutes ces informations, les éléments de la Su, en civil, cernent les lieux en présence de la source. Ils ne tardent pas à repérer Daouda Ba qui, après plusieurs minutes d’attente, se prépare à quitter les lieux. Les hommes de l’ombre l’interceptent discrètement et le palpent : la chasse a été payante puisqu’il est retrouvé par devers lui de la cocaïne enveloppée avec du sachet plastique.
Daouda Ba livre les confidences de «Kaw» sur «une importante quantité de drogue acquise au Port»
Interrogé sommairement, Daouda Ba affirme qu’il n’est qu’un simple courtier et propose aux enquêteurs de les conduire auprès du propriétaire de la drogue qui, à ses dires, l’attendait à la station Shell de l’Unité 17, pour recevoir l’argent de la transaction. Dans la foulée, il révèle que ce dernier qu’il connaît sous le surnom de «Kaw» l’avait approché pour lui demander de lui trouver un acquéreur car, il avait avec lui, une importante quantité de cocaïne acquise au Port de Dakar.
«Kaw» sera effectivement cueilli à l’endroit indiqué. Il jure, dans un premier temps, qu’il ne connaît pas Daouda Ba. Pourtant, sur les indications de ce dernier, les enquêteurs se rendent chez lui, à quelques mètres de la station Edk, pour une perquisition. Dans l’armoire de sa chambre, les éléments de la Su découvrent un bloc de cocaïne entamé. Interrogé par les enquêteurs, «Kaw», identifié sous le nom d’Ousmane Barry, garde le silence. Puis il jure avoir ramassé le bloc devant son atelier de réparation de téléphones et d’ordinateurs portables sis au marché Eglise. Selon sa déposition, il aurait découvert la drogue à l’intérieur d’un ordinateur en réparation. Croyant que c’était du chanvre, il soutient s’en être ouvert à son ami Daouda Ba – qu’il disait ne pas connaître- qui, après lui avoir confié qu’il s’agissait de cocaïne, lui a proposé de la vendre à plus de 3 millions de Fcfa.
Ce que révèlent les analyses comparatives
Ce que dément formellement Daouda Ba. D’après lui, Ousmane Barry lui avait bien affirmé qu’il avait acquis la drogue au Port de Dakar et que le bloc de cocaïne qu’il détient faisait partie du lot saisi par la Douane. Des propos qu’il maintiendra lors d’une confrontation. Il précisera d’ailleurs avoir ponctionné une première quantité de drogue, estimée à 100 grammes, qu’il déclare avoir vendu au nommé Baidy, un trafiquant très connu domicilié à Fann Hock. Baidy Dior puisque c’est de lui dont il s’agit sera à son tour cueilli. A noter que deux prélèvements ont été faits sur les 28 grammes retrouvés chez Daouda Ba et sur les 691,7 grammes saisis au domicile d’Ousmane Barry. Une analyse comparative a attesté que la cocaïne saisie sur les mis en cause présumés présentait les mêmes caractéristiques que celle interceptée au Port de Dakar par la Douane.
Cheikh Mbacké Guissé