​Vente de billets en ligne – La FSF se disant flouée, rompt son contrat avec la société Diotali

Rédigé par Dakarposte le Mercredi 11 Mai 2022 à 18:29 modifié le Mercredi 11 Mai 2022 18:37

Les Sénégalais ne cessent de crier à la préférence nationale pour tous les marchés publics. Mais, à la lumière de  ce qui se passe actuellement, l’Etat ou les structures qui lui sont rattachées ont souvent raison de faire appel à des entreprises étrangères qui font preuve de plus de sérieux et de professionnalisme. Le cas le plus récent est celui de la Fédération sénégalaise de football, victime d’une arnaque dans la vente en ligne des billets lors du match Sénégal-Egypte.
En effet, pour cette rencontre qui comptait pour les éliminatoires de la Coupe du monde de football, la "fédé" avait décidé d’innover en confiant la vente des billets en ligne à la société sénégalaise dénommée Diotali, spécialisée dans l’intégration de solutions monétiques et informatiques.
Diotali a été choisie par l’instance dirigeante du football sénégalais pour commercialiser, via la plateforme www.gaindeyi.com, les billets de Sénégal-Égypte du 29 mars dernier, en barrage retour du Mondial 2022.
Aujourd’hui, la FSF réclame à Diotali la somme de 10 millions de francs CFA.  Dakarposte a appris que ce montant représenterait la contrepartie non versée de billets vendus. Il nous revient que la fédé soupçonne son désormais ex-partenaire d’avoir confectionné et vendu des tickets à son insu. Aussi a-t-elle décidé de retourner à l’ancienne méthode pour la billetterie de Sénégal-Bénin du 4 juin prochain, comptant pour les qualifications de la CAN 2023. Les tickets seront vendus physiquement. Sénégal-Égypte avait rapporté près de 600 millions de francs CFA en billetterie. Diotali avait versé à la Fédération en deux tranches 323 millions 374 mille pour un total de 39 677 billets vendus. Et pour le reste, elle n’a rien décaissé.
Mais le retour à la vente physique des tickets est-il la bonne solution ? C’est plutôt la porte ouverte à de nouvelles fraudes et à la vente parallèle de faux billets.
Quel que soit le support ou le partenaire, la meilleure façon d’éviter les faux billets est de digitaliser car il faut avancer avec son époque. Plutôt que de rompre le contrat, la fédé devrait porter plainte avant de choisir un nouveau partenaire.
En vérité, ce sont les entreprises sénégalaises qui manquent de fiabilité dans tous les domaines. On a vu les cas  des universités USSEIN et Amadou Moctar Mbow, sans compter celui du Building administratif où l’Etat a été carrément floué et ce, sans aucune conséquence juridique. L’on comprend dès lors pourquoi Macky Sall réfère faire appel aux Turques, aux Français ou aux Chinois pour ses chantiers.


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Mamadou Ndiaye
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