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Analyse

Depuis quelques jours, le débat autour de l’indigne dilapidation du Littoral a remis au goût du jour la nécessité d’organiser la résistance afin de préserver définitivement ce que nous avons de meilleur et de plus précieux en termes de réserves foncières. Votre site préféré, dakarposte, a sa petite idée sur la question et se propose de la partager avec vous.


Affaire de la dilapidation du Littoral-  Et si l’on constitutionnalisait la préservation de cette partie de notre Foncier ?
Souvent, quand on entend disserter les membres du régime actuel, il ressort de leurs argumentations une inclination tendancieuse visant à démontrer que le "Macky" n’est pour rien dans l’occupation anarchique et illégale de notre précieux Littoral. Ces envolées déductives sont aussi souvent sous-tendues par une volonté à peine voilée de faire porter le chapeau de la dilapidation de la précieuse bande de terre au régime précédent, particulièrement à son Chef suprême, Me Abdoulaye WADE. 
Bien des fois, on peut les entendre aussi arguer que les attributions et les permis de construction portent la signature des maires concernés (genre Barthélémy, Khalifa SALL) ; et que donc, de ce point de vue, l’Etat n’a plus les coudées franches pour empêcher de telles dérives délibératives. Voilà à peu près l’argument que le ministre Abdou Karim Fofana a récemment mis sur la table à l’occasion de son intervention téléphonique dans la dernière édition de l’émission " Jakaarlo bi" où la question était au centre des débats. 

Les postures de ces affidés de l’actuelle majorité présidentielle nous semblent d’autant plus incompréhensibles et inacceptables qu’ils ont, somme toute, la possibilité de s’appuyer sur le principe de la nécessité de la continuité de l’Etat pour préconiser l’idée d’une correction des errements politico-fonciers de leurs prédécesseurs. C’est trop facile de rejeter la faute sur l’autre pour réduire à une part négligeable sa propre part de responsabilité.
Puisque personne ne semble prêt à assumer en toute grandeur la douloureuse agonie de notre Littoral et que chacun trouve le moyen de porter un masque pour décocher des flèches empoisonnées à l’encontre du bel Agneau de sacrifice (nous avons nommé le Littoral), pourquoi diable alors ne pas constitutionnaliser sa protection ? Autrement dit, face au jeu de ping-pong auquel se livrent les  "assassins" d’hier et d’aujourd’hui du Littoral, sans pour autant que le peuple ne trouve un moyen juridique consistant pour sceller leur inculpation, force est de reconnaître que l’heure est venue de s’en référer au Texte fondamental. En quoi faisant ? Eh bien  en ouvrant une brèche dans ce Grand Livre des Droits et Devoirs du Peuple dans laquelle sera logée une loi conçue par l’Exécutif, entérinée par le Législatif ; laquelle loi interdira de façon très claire l’exploitation du Littoral à des fins personnelles, et, par la même occasion, ôtera à tous les édiles concernés la possibilité de procéder à la moindre attribution sur cette précieuse bande de terre. Seul l’Etat, et dans sa forme la plus désincarnée, la plus impersonnelle, pourrait alors s’offrir la prérogative de légiférer sur des parties de cet espace, mais pas de façon souveraine ; une fois sa volonté exprimée, obligation lui sera faite de la soumettre à une rapide consultation populaire, histoire de vérifier si la proposition en question emporte l’adhésion de la majorité des Sénégalais. Au premier abord, cela peut paraître compliqué, mais nous avons l’intime conviction que c’est aujourd’hui la meilleure voie pour faire cesser définitivement l’action maléfique des charcutiers et des chevillards spécialisés dans le dépeçage non conventionnel du Littoral.   
En attendant d’y réfléchir pour voir si nous pouvons aller vers une telle option ou non, il urge de limiter déjà les dégâts et d’arrêter l’hémorragie, en donnant notamment  au peuple la prérogative délégataire de se mobiliser à la moindre alerte, c’est-à-dire à chaque fois que quelqu’un d’entre nous constate qu’une brique est en train de prendre forme quelque part sur le Littoral.
Mieux, il va falloir lui donner déjà, à ce peuple-là, chaque fois qu’il en sent la nécessité, la possibilité de faire bloc et de manifester à sa guise son veto sur l’espace même ciblé par l’éventuel délinquant foncier. 
En tout cas, en attendant que prenne forme un moyen de défense plus consensuel et plus rigoureusement républicain, la légalisation de la protestation populaire peut bien permettre déjà de décourager ceux sous les coups de poignards de qui râle, râle et râle encore notre LITTO-RÂLE.   

     



Par Mamadou NDIAYE, Dirpub dakarposte

      njaydakarposte@gmail.com


Le COVID 19 est dans le détail
Depuis la confirmation par l’OMS de l’état de pandémie de la COVID 19 et le grand déferlement de la maladie dans des zones réputées les plus sécures en matière sanitaire ( Europe Amérique du Nord) avec son   lot de  morts, il s’est développé,  partout sur la planète, un nouveau type de rapport entre les hommes et entre les hommes et leur environnement.
Tout d’un coup, le monde se rend compte que les vieux réflexes éprouvés dans la gestion des épidémies sont devenus obsolètes. Un nouveau vocabulaire commence à faire florès. 
Le contact, ce grand déterminant dans l’humanise devient un danger ; la communauté devient un problème ; la dynamique, mère de tous les progrès cède la place à un devoir de sédentarité, d’immobilisme ; l’importation symbole d’enrichissement s’apparente à une calamité.
Des repères si importants, naguère, deviennent des lignes floues au travers desquels des interrogations de toute sorte fusent.
Nous nous découvrons tous à parler d’émergence, pas en économie, mais à propos d’un être, invisible à l’œil nu mais, dont les effets sautent au visage. Le langage médical devient une banalité, des termes qui pouvaient, hier nous sembler assez complexes comme la séquenciation, le génome, deviennent d’usage courant. 
Le CoVId 19 a pris le pouvoir et est devenu le seul et unique « patron » par la volonté du  Tout Puissant.
Nous ne vivons que par et à travers lui, et cela fait cinq mois qu’il mène le monde par le petit bout du nez.
C’est qu’il aime le détail le SRAS COV2.
Il nous ramène à être attentif à nos gestes les plus simples : faire un câlin, embrasser quelqu’un, toucher une porte, éternuer, tousser……….
Rien ne se fait plus dans les actes « normaux «  de la vie courante sans que notre pensée va à leurs conséquences possibles en rapport avec le « nouveau patron ».
Va-t-il bien le prendre ? Ne va-t-il pas le considérer comme une défiance ?
Pour nous qui ne vivions que par ordre de grandeur, aimions les espaces, les grandes mouvements, la situation n’est que peu tenable ?
Même nos rêves, ces espaces ou chacun pouvait faire des échappées belles prennent un coup d’amaigrissement.
Qui pour rêver de prendre l’avion demain pour se retrouver à Paris, Miami, Rome ?

Nous voilà réduits à naviguer entre nos salons, si nous en avons, nos toilettes, nos chambres jardins et autres couloirs de maison !
Nous voilà réduits à faire passer les gels hydro alcooliques et autre savons entre les doigts de nos mains, devenus des enjeux. Nous voilà contraints de faire attention à comment nous toussons, éternuons, saluons. 
Nous voilà donc réduits par la force de cet infiniment petit a comprendre que le salut et le diable sont dans le détail comme deux parties d’une seule réalité : la dure condition humaine.


Cheikh MBAYE






 


Accidents meurtriers sur nos routes – L’indiscipline des chauffeurs décriée mais… est-ce la seule cause ?
On ne compte plus le nombre de victimes des accidents de la route notés ces derniers temps dans notre pays. Tenter d’en rappeler certains qui ont été particulièrement meurtriers serait d’ailleurs une manière de remuer le couteau dans la plaie car il y a trop de familles endeuillées. Pourquoi tant d’accidents sur nos routes ?
Beaucoup indexent l’indiscipline et l’inconscience des chauffeurs, surtout dans les transports en commun où l’on dénombre le plus d’accidents mortels. Il est vrai que la plupart de ces chauffeurs sont des analphabètes qui ont obtenu leur permis de conduire on ne sait trop comment. Sans doute en empruntant des chemins détournés et en casquant le prix fort…
Toujours est-il qu’ils sont à l’origine d’un nombre important d’accidents par leur indiscipline, surtout le non-respect des règles les plus élémentaires de prudence. Maîtrisent-t-ils seulement le code de la route, réputé être le code le plus parfait au monde ? Mais même ceux d’entre eux qui connaissent le code de la route n’en respectent pas les règles et recommandations. C’est cette inconscience qui heurte les Sénégalais et les incline donc à accuser les chauffeurs, traités sans ménagement de "tueurs de la route".
Pour corser l’addition, la vétusté de certains véhicules de transport en commun est inimaginable. A se demander comment ils parviennent à obtenir la "visite technique" tant, visiblement ces véhicules ne doivent pas circuler pour cause d’âge trop avancé, d’organes défaillants, de carrosserie branlante, etc… Sans compter ces grands bus qui portent sur le toit un volume de bagage équivalent au gabarit du bus lui-même ! 
Mais, s’il faut mettre en cause les chauffeurs et leurs véhicules hors d’âge, il faut également pointer du doigt l’absence de sanctions, pour ne pas dire la complicité ou le laxisme de ceux qui sont chargés de les contrôler. Policiers et gendarmes sur la route ne devraient pas laisser passer des bus surchargés en passagers et en bagages. Il ne s’agit pas seulement de verbaliser avec rigueur, mais il faut oser envoyer certains véhicules à la fourrière ou carrément à la casse tant ils constituent des dangers permanents pour les voyageurs. Mais dès qu’ils encaissent un petit billet, les "mange-milles" tolèrent tout et contribuent à mettre en danger des milliers de vies humaines. Mais il y a aussi ces routes défectueuses où l’on peut être surpris par un énorme nid de poule ou un dos d’âne hors normes et non signalé. Tous responsables.


Mamadou Ndiaye, Dirpub dakarposte

Accidents meurtriers sur nos routes – L’indiscipline des chauffeurs décriée mais… est-ce la seule cause ?


L’heure pour Macky Sall de créer un nouveau parti politique (Madiambal Diagne)

Le décès de Ousmane Tanor Dieng, Secrétaire général du Parti socialiste (Ps), ne manquera pas de provoquer un certain «rebattrage» des cartes sur la scène politique. Avant même que la dépouille de Ousmane Tanor Dieng ne fût portée sous terre, les querelles autour de sa succession ont éclaté. L’autorité ou le leadership de Ousmane Tanor Dieng avait toujours été vivement contesté au sein des instances du Ps. Ces querelles de légitimité avaient fait voler en éclats le parti fondé par Léopold Sédar Senghor. Le Président Abdou Diouf avait clairement choisi Ousmane Tanor Dieng pour contrôler le parti et on augurait aussi qu’il le préparait à sa succession à la tête du pays. Ainsi, les responsables politiques comme notamment Moustapha Niasse, Djibo Leyti Ka, Souti Touré, Mbaye Jacques Diop, avaient rompu les amarres avec le parti et étaient allés fonder chacun sa formation politique. Le parti socialiste a poursuivi sa saignée de militants et de grands responsables et nous relevions dans ces colonnes, le 7 mars 2016, que le Ps de Ousmane Tanor Dieng perdait inexorablement du terrain, d’une élection à une autre. La situation s’est empirée avec l’exacerbation des clivages avec les partisans de Khalifa Ababacar Sall et ceux de Aïssata Tall Sall. Des bataillons de militants ont quitté le parti de ce fait. Aussi, Ousmane Tanor Dieng, qui avait choisi de ne plus jamais s’engager dans une compétition politique contre le camp du Président Macky Sall et qui, depuis 2012, continuait exclusivement de jeter son dévolu sur Serigne Mbaye Thiam et Aminata Mbengue Ndiaye pour siéger au gouvernement, a pu renforcer les rangs des mécontents au sein de son parti. On devra rappeler que ce parti avait particulièrement souffert des Opa hostiles menées par le régime du Président Abdoulaye Wade. En succédant à Abdou Diouf, au lendemain de l’élection présidentielle du 19 février 2000, Abdoulaye Wade, aidé par Idrissa Seck, avait fait du démantèlement du Parti socialiste son objectif politique principal. Il y avait réussi tant bien que mal, et de gros pontes du parti socialiste, attirés par les avantages du nouveau pouvoir ou décidés par l’épée de Damoclès suspendue sur leurs têtes pour avoir pu être en délicatesse dans leur gestion de ressources publiques, avaient déposé leurs baluchons au Parti démocratique sénégalais (Pds) ou mis en place des mouvements politiques dont la finalité était de soutenir Abdoulaye Wade.

Personne pour sauver le parti de Senghor
Que reste-t-il du Parti socialiste ? Pas grand-chose, pourrait-on répondre sans grand risque de se tromper. Il n’en demeure pas moins que, manifestement, ce parti dirigé par Ousmane Tanor Dieng reste, de tous les alliés du Président Macky Sall, la formation politique qui apparaît la mieux structurée, la plus représentative. Tout le monde sait que l’Alliance des forces de progrès (Afp) de Moustapha Niasse, est réduite à l’ombre d’elle-même du fait des départs des Malick Gakou, Mata Sy Diallo, entre autres. Le Président Macky Sall n’a pas manqué lui-même de jauger le poids réel actuel de l’Afp, au point que les compagnons de Moustapha Niasse et leurs alliés de Benno Ligeeyal Senegaal qui pourtant, lui avaient apporté plus de 15% des voix au second tour de la Présidentielle de 2012, sont, du point de vue du nombre, moins servis, que les responsables du Parti socialiste dans la distribution des fonctions gouvernementales et au sein des autres entités publiques.
La guerre de succession ouverte au Ps et qui s’annonce enragée, risque de sonner le glas de ce parti. Les partisans de Khalifa Ababacar Sall voudraient considérer que c’est l’occasion pour revenir dans la maison du père et y prendre de l’autorité ou même le bâton de Maréchal, alors que les fidèles de Ousmane Tanor Dieng ne devraient pas l’entendre de cette oreille. Il n’est pas non plus évident que les Barthélemy Dias parlent plus pour Khalifa Ababacar Sall que pour eux-mêmes. On peut également appréhender que dans le propre camp des fidèles du défunt président du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct), les ambitions et autres appétits et les personnalités vont fatalement se heurter. Déjà, des responsables comme Gorgui Ciss ou Moussa Bocar Thiam, avaient rué dans les brancards pour contester la désignation de Serigne Mbaye Thiam et Aminata Mbengue Ndiaye pour siéger au gouvernement. En outre, jusqu’où tiendra l’unité que voudraient afficher Serigne Mbaye Thiam et Aminata Mbengue Nidaye ?
Le Parti socialiste va souffrir de la carence d’une autorité morale, d’une personnalité qui pourrait faire le consensus autour de sa personne. Des voix se sont élevées pour dire que l’ancien Président Abdou Diouf devrait pouvoir aider à recoller les morceaux. Une telle perspective apparaît absurde. En effet, non seulement il n’est pas sûr que Abdou Diouf en aurait la volonté mais aussi, l’ancien Président Diouf a perdu toute légitimité pour s’impliquer dans une mission de résolution des conflits au sein de la famille socialiste. Abdou Diouf avait provoqué les divisions au sein du Ps par son mode de management ; ce qui d’ailleurs avait participé à le conduire à sa propre perte. Aussi, il avait montré «une reconnaissance du ventre», quand il avait été battu en 2000 par le Président Abdoulaye Wade. Abdou Diouf avait quitté le Sénégal sans jamais faire ses adieux à ses camarades de parti et autres alliés qui avaient porté sa dernière candidature. Plus grave, le Président Diouf avait tout renié de son ancien parti et de ses camarades. Cet épisode avait provoqué beaucoup d’amertume auprès de militants socialistes. Il s’y ajoute que Abdou Diouf ne s’était jamais senti concerné par les démêlés qui accompagnaient l’évolution de ce parti toutes ces dernières années. Comment un tel homme pourrait-il revenir pour chercher à accorder les violons, calmer les rancœurs, panser les blessures ?
Le Président Macky Sall non plus ne devrait pas pouvoir aider à faire revenir la paix dans les rangs du parti socialiste. Le soutien franc que lui apportait Ousmane Tanor Dieng, à toute épreuve, a participé à élargir les divisions et antagonismes au sein du Parti socialiste. Il pourrait aussi paraître inconvenant que le Président Sall cherchât à se mêler des querelles internes au sein d’un parti allié.
Il reste que le Président Macky Sall ne devrait pas assister inactif à cette situation de déconfiture du Parti socialiste. Il devrait légitimement chercher à s’assurer de la continuité du soutien des responsables et militants qui étaient acquis à l’idée du compagnonnage.
Macky Sall devrait pouvoir récupérer les morceaux du Parti socialiste qui pourraient lui être compatibles. En quoi faisant ?

Un nouveau parti s’impose à la majorité présidentielle
Le Parti socialiste, avec sa longue histoire et son rôle majeur dans l’histoire politique du Sénégal, est à la croisée des chemins, à un moment particulier de son histoire. La trajectoire à adopter sera un enseignement majeur sur la mutation que connait la politique dans son fonctionnement sous nos cieux et sur les forces à compter dans toute entreprise de quête du pouvoir. Le Parti socialiste doit continuer d’instiguer et d’impulser de l’action, et la disparition de Ousmane Tanor Dieng pose, à travers la formation politique la mieux structurée du Sénégal, la question de l’avenir des partis et de la force des coalitions politiques.
Le débat de la trajectoire que prendra le Parti socialiste et son influence sur la configuration nouvelle qu’aura la majorité présidentielle conduite par Macky Sall se pose inévitablement.
La situation que vit le parti socialiste est aussi la même qui prévaut au sein de certains autres partis alliés de l’Alliance pour la république (Apr). On l’a déjà dit, l’Afp de Moustapha Niasse a perdu de sa superbe et les autres partis comme le Pit, la Ld, Aj/pads, entre autres, ont vu nombre de leurs militants se fondre dans les instances de l’Apr, s’ils n’ont pas choisi de rallier un parti de l’opposition ou de créer une nouvelle entité politique dissidente. On constate qu’au gré des compétitions électorales et des péripéties de la vie politique, les effectifs de militants de ces partis alliés du Président Sall fondent comme beurre au soleil. Il faut dire que le premier prédateur se trouve être l’Apr, qui cannibalise ces partis. Les exemples sont légion de ces partis qui, tour à tour, se font phagocyter entièrement ou en partie. Ne serait-il pas plus cohérent de rebattre les cartes et de créer une nouvelle formation politique ouverte à tous ces alliés de la mouvance présidentielle ou ce qu’il en resterait ? Il n’est pas certain que les responsables de l’Apr, généralement assez rétifs à toute idée d’ouverture et de faire de la place à des alliés dans l’appareil de l’Etat, seraient favorables à une telle perspective. Mais la cohérence politique imposerait un tel choix. Le parti du Président Macky Sall a tout autant besoin que ses alliés d’une certaine organisation ou structuration. Ce parti est devenu une armée mexicaine, c’est-à-dire une structure où tout le monde se croirait investi des plus hautes responsabilités. Chaque responsable à la base revendique une légitimité première, ce qui suscite toujours des états d’âme à chaque investiture de listes de candidats à des élections. Le Président Macky Sall a trop longtemps attendu pour structurer son parti. Continuera-t-il d’attendre la fin de son deuxième mandat pour le faire ? Le cas échéant, une telle structuration deviendrait sans objet pour un chef d’Etat qui se dit déjà non partant pour une éventuelle quête d’un nouveau mandat à la tête du pays. L’occasion serait ainsi donnée au Président Sall de mettre les compteurs à zéro et d’appeler les militants à s’investir à la base pour conquérir une légitimité politique consacrée par les suffrages. Il semblerait que le Président Macky Sall avait eu à réfléchir à une telle idée politique. Les entités politiques ont aussi leur vie, évoluent, connaissent des remises en cause et peuvent se muer. Dans les mêmes circonstances, l’ancien Président français, Jacques Chirac, en 2002, avait fondé l’Union pour la majorité présidentielle (Ump) qui avait fini par porter Nicolas Sarkozy au pouvoir, cinq ans plus tard. Le même schéma a été mis en œuvre en Côte d‘Ivoire par le Président Alassane Dramane Ouattara, en créant le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). Mohamed Ould Abdel Aziz avait créé dans les mêmes bases, l’Union pour la République (Upr) qui a fini de faire élire Mohamed Cheikh El Ghazouani pour lui succéder à la tête de la Mauritanie.
Il demeure cependant que les acteurs politiques sénégalais semblent être définitivement acquis à l’idée qu’aucun grand parti politique ne pourrait à lui seul remporter une élection nationale. Le postulat voudrait qu’il faudrait mettre en place une coalition électorale, la plus hétéroclite possible, pour ratisser large et agréger les suffrages. Selon une pareille conception des choses, Macky Sall pourrait encore se contenter de son Apr et de ses «partis alliés» ou «satellites», c’est selon.



Can-2019 : Pourquoi Aliou Cissé a publié une liste de 25 Lions

Le sélectionneur national, Aliou Cissé, a choisi de retarder l’échéance. À la place d’un groupe de 23, il a publié, ce vendredi, une liste de 25 Lions en vue de la Can-2019. Avant le 10 juin, date limite fixée par la Caf, il devra se séparer de deux éléments pour mettre son contingent aux normes avant le voyage en Égypte. Face à la presse, le patron de la Tanière a avancé trois raisons pour justifier l’option d’élargir légèrement son groupe.

LA LISTE DES LIONS

Gardiens : Abdoulaye Diallo, Alfred Ndiaye, Edouard Mendy

Défenseurs : Moussa Wagué, Lamine Gassama, Salif Sané, Kalidou Koulibaly, Cheikhou Kouyaté, Youssouf Sabaly, Saliou Ciss, Pape Abou Cissé

Milieux : Idrissa Gana, Henri Saivet, Sidy Sarr, Pape Alioune Ndiaye, Krepin Diatta, Alfred Ndiaye, Santy Ngom

Attaquants : Ismaila Sarr, Keita Baldé, Sada Thioub, Sadio Mané, Moussa Konaté, Mbaye Hamady Niang, Mbaye Diagne


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