En partance pour Milan en Italie, Serigne Abdou Aziz Mbacké Khadim Awa Bâ a eu la surprise de sa vie, ce mardi. Il a été sommé par les gendarmes de vider le salon d’honneur de l’aéroport Léopold Senghor pour défaut d’autorisation ou d’absence de statut légal pour y accéder.
Ces derniers lui diront substantiellement et de manière très polie (signale-t-il) : « Serigne -bi, nous sommes très gênés de vous le dire. Mais vous n’avez pas le droit d’accéder à ce salon. Si vous le voulez bien, merci de quitter. Encore une fois, nous sommes très peinés d’avoir à vous transmettre l’ordre que nous avons reçu et que nous ne faisons qu’appliquer ».
En guise de réponse, le petit-fils de Serigne Abdou Khadre s’exécutera sans négocier, mais se fera l’obligation d’apporter quelques précisions à l’intention des Sénégalais et des autorités. Pour lui, on a tenté de l’humilier et c’est parce qu’il fait partie de ces chefs religieux qui ne sont ni de près, ni de loin mêlés à la chose politique. « Dieu a fait que nous avons été bien éduqués par nos parents qui nous ont très tôt amené vivre dans les champs et étudier dans les Daaras. Notre passage au niveau du Salon d’honneur n’est nullement motivé par cette quête d’avoir, justement, droit aux honneurs. Il se trouve qu’à chaque fois que nous empruntons la voie habituelle, beaucoup de Sénégalais se démènent avec leurs bagages pour venir nous saluer. Cela crée certaines perturbations et peut beaucoup gêner. Et, c’est pour épargner à tout le monde ces désagréments que nous avons discrètement tenté, comme nous le faisons depuis quelques temps, d’emprunter le salon en question. Nous sommes conscient qu’un jour, nous serons sous terre. Par conséquent, les commodités n’occupent pas chez nous une place importante ».