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BABACAR JUSTIN NDIAYE : «ON AURA PLUS AFFAIRE À UN CARNAVAL, UN CIRQUE QU’À UN DIALOGUE»

Rédigé par Dakarposte le Lundi 23 Mai 2016 à 10:16

Le dialogue national, initié par le président Macky SALL, n’emballe pas Babacar Justin NDIAYE. Invité, ce dimanche 22 mai à l’émission «Opinion », sur WalfTv et Walf Fm, le journaliste  accorde peu de crédit à ce qu’il qualifie de farce.

«Le dialogue ne me parait pas probant. Et par conséquent, je serais étonné qu’il soit fécond et fructueux», soutient-il. Avant de poursuivre : «Le format est plus proche du forum que du dialogue. Et, après le format, il y a la quantité des sujets à débattre, et aussi vous avez le large du spectre des participants. Ça va de la classe politique à la classe syndicale en passant par la société civile (…). Je crois qu’on aura plus affaire à un carnaval, un cirque qu’à un dialogue politique». Pour lui, il faut faire beaucoup d’attention sur ce jeu de mot des politiciens qui cherchent à tromper le peuple. «Les hommes politiques sont des maniaques sur le plan sémantique, ils violent les mots. En vrac on nous dit dialogue, concertation, l’appel du président, retrouvailles alors finalement, c’est tellement touffu. Et les mots ne disent tout à fait la même chose», note-il. Selon lui, le dialogue est un contact permanent entre les forces politiques et non un méga de concertation, un conclave de type d’assises nationales.

Sur un autre registre, le politologue n’a manqué de déplorer les attaques répétées dont Abdoul MBAYE fait l’objet depuis qu’il a lancé l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT). «D’abord ce qui me frappe, c’est le tombereau, ce wagon d’invectives, injures, d’attaques en dessous de la ceinture à l’endroit d’Abdoul MBAYE. Qu’est-ce qu’il lui vaut ça. C’est de la schizophrénie à l’état brute. Ce régime, non seulement, il est allergique à la critique mais dans certains domaines, il montre une schizophrénie inqualifiable», s’offusque-il. Non sans inviter le parti au pouvoir à prendre au sérieux l’ancien Premier ministre qui, selon lui, peut être un potentiel adversaire à son ex-mentor Macky SALL à la prochaine présidentielle. «Ce que je retiens, si je convoque l’histoire, je dirais que les Premiers ministres ont toujours lorgné le fauteuil de leur patron. Et l’histoire a démontré dans bien des cas, ils réussissent à s’y asseoir», avertit-il.

 

 

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