Le Bataclan menacé par un djihadiste belge dès 2009

La salle de spectacle du Bataclan était visée par une menace d'attentat depuis plus de cinq ans. C'est ce qu'a révélé le "Canard enchaîné" ce mardi. Cette menace qui avait mené à l'ouverture d'une information judiciaire n'avait entraîné aucune mesure de surveillance particulière de la salle finalement attaquée le 13 novembre.

Attentat au Caire
L'histoire débute le 22 février 2009. Un groupe de  lycéens français est victime d'un attentat commis par Al Qaïda au Caire, en Egypte. Le bilan est d'un mort et 24 blessés. Une jeune française d'origine albanaise, Dodi Hoxha, est rapidement arrêtée. La jeune femme révèlera par la suite qu'un de ses proches, le Belge d'origine tunisienne Farouk ben Abbes, arrêté en même temps qu'elle au Caire, aurait un projet d'attentat contre le Bataclan. La salle est visée car "le patron est un juif qui finance l'armée israélienne", déclare Hoxha.

Non-lieu en 2012
Une information judiciaire est donc ouverte et Farouk ben Abbes est arrêté. Faute de preuve, il est relâché et l'affaire se clôture le 14 septembre 2012 par un non-lieu. Les gérants de la salle de spectacle ne sont par ailleurs pas mis au courant de ces prétendues menaces.

Un proche de Fabien Clain
Cette histoire a repris hier lorsque l'avocat des parents de Cécile Vannier, la victime du Caire, aujourd'hui l'avocat de certaines victimes du Bataclan, a demandé la jonction du dossier du Caire  avec l'enquête sur l'attaque du Bataclan. En effet, Farouk ben Abbes est un proche de Fabien Clain, le djihadiste français qui a revendiqué dans un message audio les attentats du 13 novembre pour le groupe Etat islamique. Quel rôle ben Abbes a-t-il éventuellement joué dans les attentats de Paris? L'enquête est en cours.

7sur7.be