Moustapha Niasse ou le fatalisme exacerbé de l’homme de Keur Madiabel

Moustapha Niasse, après avoir accompli son devoir citoyen, a livré ses impressions et aussi ses convictions par rapport à l’enjeu de ce scrutin référendaire. L’homme de Keur Madiabel, dans une prose digne de De Gaulle par son caractère somptueux et coloré, en a profité pour rappeler une fois de plus que c’est Dieu qui a voulu que Macky Sall soit président et que ce dernier restera au pouvoir le temps que le Seigneur aura voulu qu’il y reste. Ce fatalisme est-il de bon aloi pour un énarque élevé aux valeurs de la République et ayant depuis fort longtemps intégré dans sa conscience l’idée qu’en démocratie seul le peuple est souverain et que la montée, le déclin ou le maintien des régimes ne dépend que de son bon vouloir ? 
Par ailleurs, Niasse a insisté sur le fait que ceci n’est qu’une consultation et que les acteurs impliqués, de quelque bord qu’ils puissent être, doivent raison garder et faire preuve d’une grande retenue, d’une grande élégance, en se gardant notamment d’insulter ou de poser des actes de violence. 
Il a raison : que personne ne soulève la plus petite pierre, et que personne aussi ne profère des injures caustiques du genre « maa teey ! »