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Analyse
Macky Sall sera-il réélu ? Des facteurs autorisent le doute.
Au vu de la dynamique actuelle d’un certain nombre de facteurs tout laisse croire que la réélection de Macky Sall en 2017 (ou 2019) est presque compromise. Le fonctionnement chaotique de l’APR dans toutes ses DSE, le mécontentement généralisé des militants, la transhumance de certains dinosaures du régime de Wade, la non tenue de plusieurs promesses, le décalage entre le verbe de la campagne électorale et les actes du pouvoir, les bourdes de certains ministres, le ponce-pilatisme financier du griot Farba Ngom, l’embastillement décrié de Karim Wade, les nombreuses convocations de la presse à la DIC, et j’en passe. De cette analyse combinatoire découle la conclusion objective que c’est logiquement mal partie la réélection du président. Alors se pose cette question: Pourquoi en seulement trois ans Macky Sall ne fait plus recette ? La réponse est bien sûr dans les facteurs déclinés plus faut. Mais expliquons mieux. Et pour cela ce rappel historique s’impose. Nous sommes en 2008, l’APR est portée sur les fonds baptismaux à la suite de l’événement que nous connaissons tous. Le peuple sénégalais fidèle à la justice, condamne l’éjection de Macky Sall de la présidence de l’assemblée nationale, orchestrée par des députés d’Abdoulaye Wade par le fameux amendement Sada Ndiaye. Sorti par la grande porte de l’histoire grâce à sa résistance contre les velléités dictatoriales de Wade, Macky Sall est adulé par le peuple sénégalais qui le voyait ainsi comme seul véritable homme politique soucieux de l’intérêt supérieur du peuple. Né alors un véritable mariage entre Macky Sall et le peuple sénégalais. L’acte est signé au soir du 25 mars 2012. Macky Sall est élu président de la république du Sénégal. Mais cette signature est assortie de garanties qui trouvent leur expression dans le programme électoral de Macky Sall dénommé Yoonu Yokkuté, véritable condensé de renouveau politique sur fond d’innovations rationnelles, Aussi bien à l’intérieur du pays que dans la diaspora, les meetings de l’homme qui voulait introduire au Sénégal une autre manière de faire de la politique attiraient des foules monstres admiratives de celui qui a fait tomber le mythe Wade en osant lui dire NON quand ce dernier lui a demandé de démissionner de la présidence de l’assemblée nationale. Trois ans après où en est le mariage entre Macky sall et le peuple Sénégalais ?. Le couple, il faut le dire, est traversé par un très mauvais nuage depuis que le peuple s’est aperçu que le programme Yoonu Yokkuté relevait plus de l’illusion de Comenius du nom de ce spécialiste des sciences de l’éducation qui dans son œuvre la Grande Didactique réalisée en 1649 avait cru créer « un art universel de tout enseigner à tous, sûr, rapide, solide……. ». Finalement le Yoonu Yokkuté est à l’instar de La Grande Didactique. Pour La Grande Didactique nul n’a encore posé les premiers jalons et face au Yoonu Yokkuté nombreux sont ceux qui ont déchanté. Macky s’est-il rendu compte à l’épreuve du pouvoir de l’impossibilité d’appliquer certains principes du Yoonu Yokkuté ? Est-il victime de son entourage dont tout le monde sait qu’il cache en sein des opportunistes, véritables ennemis de l’APR ?. Autant de questions que l’on se pose au vu de la détérioration avancée de la confiance que le peuple sénégalais avait en Macky Sall.
Abdoulaye Mbodji
Educateur spécialisé.
Journaliste à Eure Infos/ la Dépêche d’Evreux.
Etudiant en Master1 en sciences de l’éducation à l’université de Rouen.


La Démocratie conduit parfois à des abus inqualifiables ; abus dans lesquels certains prennent du plaisir à se mouvoir. Le scandale provoqué par l’affaire des homosexuels, qui a défrayé la chronique ces dernières heures dans la capitale du Saloum, n’en est qu’une illustration qui vient s’ajouter à tant d’autres.


Affaire des homosexuels de Kaolack ou les affreux dessous d’un élargissement
La condamnation tant voulue n’aura pas finalement lieu : les homosexuels épinglés avant-hier à Kaolack en flagrant délit de festivités orgiaques ont été finalement relâchés après leur face à face avec le maître des poursuites. Qu’est-ce qui a pu se passer pour que ces « brigands du sexe », ces adeptes de relations contre nature puissent bénéficier d’un non-lieu de manière aussi légère et expéditive ? Si officiellement il nous revient que le magistrat n’aurait pas suffisamment de charges pour les inculper; autrement dit qu’ils ont bénéficié du bénéfice du doute; il se raconte dans les milieux huppés, entre autres cadres fréquentés , qu’en haut lieu, une très forte pression aurait été exercée sur l’autorité en charge de cette triste affaire, pour que la procédure devant conduire au châtiment de ces déviants soit écourtée au plus vite.
 Au vu de quelques antécédents liés à des pratiques similaires, il devient insensé de vouloir écarter une telle hypothèse. En effet, ce n’est pas la première fois que des homosexuels heurtent notre sensibilité en se livrant à des écarts du genre de ceux constatés naguère au lycée Ibrahim Diouf de Kaolack. Et à chaque fois, leur élargissement furtif a été attribué à l’intervention intempestive de quelque autorité haut placée et/ou du pays de Marianne (allusion faite à Sarkozy) qui aurait agi de la sorte, avant tout, pour prévenir un déballage plutôt compromettant pour elle.
Quoi qu’il en soit, la libération trop bizarre des homosexuels de Kaolack ne peut être perçue que comme un acte de défiance vis-à-vis de notre peuple et de notre République, dont le caractère laïc tire son essence dans des valeurs qui répriment farouchement de telles sauvages pratiques. 
Notre majorité musulmane et notre minorité chrétienne sont adossées à des évidences axiologiques qui placent l’homosexualité au rang des égarements de l’humain qu’aucune mansuétude ne peut absoudre. Relâcher ces citoyens diaboliques après qu’ils ont publiquement asséné des coups de poignards à notre commune moralité n’est donc ni plus ni moins qu’une insulte à nos efforts collectifs pour sauvegarder le peu de vertu qui nous reste. 
Il convient toutefois d’interroger les derniers événements qui ont secoué notre quotidien monotone pour se rendre à l’évidence que cet enchaînement de bizarreries outrageantes n’a rien de fortuit. 
Selon un observateur avisé, ce qu’il est convenu d’appeler le scandale des homosexuels de Kaolack n’est ni plus ni moins qu’un savant montage du régime en place, du moins certains pièces maitresses pour masquer son implication supposée dans la fameuse affaire de corruption passive du doyen Lamine Diack. C’est ce que les spécialistes en communication appellent un contre-feu. En effet, face à au tragique et redoutable effet d’entraînement des démêlés judiciaires auxquels l’ancien président de l’IAAF est en train de faire face bien malgré lui,  d’aucuns croient que certains caciques éclaboussés par cette affaire se voient obligés de se cabrer dans leurs derniers retranchements pour ne pas avoir à subir des revers qui mettront, alors, à nu leur fausse probité morale. Jusqu’où un tel stratagème peut-il être payant ? N’est-ce pas là une manière (bien grossière) de dissimuler un feu de paille par un amas de pétards ? 

Edouard


L’affaire Lamine Diack, qui n’en finit pas de faire des vagues, cache des marées hautes et des marées basses qui, une fois qu’elles se seront définitivement dévoilées, pourraient aboutir à l’implosion de notre cohésion sociale et politique trop fragile par ces temps qui courent. Le mutisme assourdissant de quelques personnalités notables citées nommément ou à la cantonade figure en bonne place dans le dispositif de cette bombe à retardement.


Affaire Lamine Diack/  Lecture critique de quelques silences coupables

Un malheur n’arrive jamais seul. L’inventeur de cette maxime plusieurs fois millénaire pourrait parfaitement s’appuyer sur les étonnants développements du scandale de corruption passive mettant en cause notre octogénaire de compatriote Lamine Diack pour renouveler sa pertinence. 

Notre peuple s’efforçait de revenir de son choc après avoir été mis devant l’évidence de la culpabilité de l’intéressé lorsqu’un autre coup de massue est venu le remettre à terre. En effet, nombre de personnalités appartenant à des sphères différentes ont été citées, nommément ou allusivement, par l’ancien président de l’IAAF comme ayant bénéficié du rondelet montant qui a permis à la Russie de le faire agir de manière frauduleuse au profit de quelques-uns de ses athlètes.
Dans cette fameuse liste publiée par Pressafrik, qui a fini de faire du bruit, figurerait en bonne place de gros pontes de la politique sénégalaise, de la société civile, des activistes et autres gros prêcheurs de la bonne parole, des valeurs et principes.

Toujours selon nos confrères, l’ancien président de IAAF, Lamine Diack a arrosé des Assises nationales à la présidentielle en passant par les locales. Une icône de la musique sénégalaise et un grand homme politique potentiel candidat à la prochaine présidentielle étaient les principaux porteurs de valises. PressAfrik qui détient l'exclusivité de cette information est à mesure de donner des sommes et des noms de grosses personnalités politiques et de la société civile qui se veulent chantre de la démocratie, des valeurs et principes de bonne gouvernance.


Cela dit,  l'actuel maire de Dakar (dont le nom revient sans cesse dans les discussions  concernant  cet esclandre) gagnerait à édifier le commun des Sénégalais au même titre que tous ceux qui ont été cité à tord ou à raison dans cette affaire.

 Khalifa Sall lui-même, l’actuel maire de Dakar, dont on sait au moins qu’il présente de bonnes dispositions en matière d’éthique et de transparence, aurait bénéficié du partage de ce pactole . C'est du moins les échos qui se chuchotent. Et, ceux qui le colportent étayent leur "conviction" par son silence.

Quoi qu'il en soit, ce qui paraît particulièrement étonnant, c’est le mutisme que ces différentes personnalités éclaboussées continuent d’afficher à l’heure où les échos du scandale connaissent une résonance planétaire et où leurs noms prennent une place de plus en plus inconfortable dans son développement.
Dans l’état actuel des choses, il est tout à fait pertinent de se demander pourquoi notre Président bien adoré s’emmure encore dans un silence total par rapport à cette affaire ; étant entendu qu’il faisait partie des têtes de proue de l’opposition de Wade en 2012 ; opposition pour laquelle le président Diack avoue avoir accepté la forfaiture qui l’accable aujourd’hui. 
Comme argument pour démolir la pertinence d’une telle éventualité, certains de ses partisans zélés (nous parlons de Macky) s’empresseront de nous rétorquer que le 4e président de la République du Sénégal est et demeure un homme d’une patience héroïque et qui, en chaque circonstance, se fait un point d’honneur de remuer mille fois la langue avant de parler. Nous convenons tous que c’est là une bien sage attitude ; mais la situation actuelle est assez grave pour qu’il puisse se permettre de retarder ou de différer son intervention.
En lieu et place de prendre les attaches de lieutenants à l'image de Mme Touré Mimi, la meilleure manière c’est plutôt de prendre officiellement la parole pour dire aux Sénégalais qui l’ont élu cette phrase rassurante : " Pour ma campagne, je n’ai nullement bénéficié de l’assistance financière de M. Lamine Diack".  
C’est exactement la même diligence réactive que tout le Sénégal attend aussi du sieur Youssou Ndour. Lui qui est si prompt à seriner sur les exigences de l’Ethique et de la Morale, ne devrait-il pas, ne serait-ce que par devoir de logique avec lui-même, s’empresser de solliciter les services de sa radio, de son journal et de sa télé pour « rendre propre sa peau » (sic) ? 
Il y a d’autres dont le silence nous inquiète forcément. C’est ceux du mouvement « Y en a marre » entre autres personnes cités dans cette affaire. La tonitruante bande à Fadel Barro ne s’est jamais, en des situations pareilles, fait prier de monter au podium pour vociférer une troublante leçon d’instruction civique. Et bien, aujourd’hui qu’un « coupable » digne de foi les présente comme des bénéficiaires de son obscure largesse, ils ne devraient guère attendre qu’on leur demande de s’inviter dans le débat pour se blanchir. 
Enfin, le commun des Sénégalais s'attend à ce que certains  brillants journalistes -particulièrement ceux calfeutré aujourd’hui dans les lambris dorés du régime- prenne la parole pour commenter, ou livrer leur part de vérité sur cet esclandre.
Chers amis, vous tous qui êtes directement ou indirectement éclaboussés par l’affaire Diack, le Sénégal entier a les yeux braqués sur vous et guette impatiemment le moindre mouvement de vos lèvres ! 


Edou


Un crime est un crime ! Et ni l'horreur des guerres secrètes, ni le sang palestinien, ou l'ineptie des assassinats préventifs que la presse nous dit salutaires, ne saurait le justifier. Les visages des victimes de Paris nous hanteront longtemps puisque la presse nous les montre et nous raconte leur histoire. C'est l'histoire de jeunes gens sauvagement arrachés à la vie à un âge où la mort est interdite. C'est l'histoire de familles entières qui vivront le reste de leurs jours dans le deuil et le ressentiment d’une mort sans contenu ni contour.


Des innocents aux mains sales - Par Malick Noël Seck
C'est l'histoire de tous les crimes du monde, et il n'appartient à aucun musulman de l'expliquer ! 

Que les procureurs de la République, les ministres de l'Intérieur et des Affaires étrangères, que le ministère de l'Information et la police de la pensée, décrètent, révoquent, perquisitionnent et torturent, pour déterminer l'origine et les motivations de l'acte à des fins supposées préventives peut se comprendre, mais que l'on invite des représentants auto proclamés de l'Islam à venir s'expliquer défie l'entendement. 

Où étaient donc les services de renseignements français lorsque l’allié turc laissait passer des milliers de ressortissants européens qui allaient commettre en Syrie les mêmes atrocités qu’à Paris ? 

Que penser du pétrole que Daech est en train d’exporter via la Turquie et dont les revenus ne servent qu’à financer les horreurs commises au nom de l’Islam ? 

Si vous pensez avoir compris quelque chose au charabia de la presse, faites l’effort d’oublier, de tout oublier. C’est une histoire où les innocents, pas les victimes, ont les mains sales. Et il n’y a ni conflit de civilisations, ni croisade à opposer à la fausse guerre sainte de jeunes inadaptés qui pensent que se faire exploser au milieu d’une foule leur donnera gain de cause. 

En réalité, depuis la fin de la parité Or du dollar, sous Nixon en 1973, l'Amérique, incapable de contrôler son inflation monétaire, a accumulé une dette de dix-neuf mille milliards de dollars qu'elle ne pourra jamais payer. Elle s'est enfermée dans la logique suicidaire d'un accroissement incontrôlable des dépenses de l'Etat pour entretenir l'illusion de la prospérité et du rêve américain. Elle utilise l'OTAN et ses pays membres pour légitimer un nouvel ordre mondial d'où, elle l'espère, lui viendra le secours. Elle a besoin du Terrorisme ! 

Au-delà des indignations éphémères et des déclarations de principe, c’est sur les réactions aux crimes qu’il convient de s’attarder et surtout analyser comment l’acte terroriste introduit un monologue manichéen (opposition du bien et du mal), qui fait oublier les enjeux économiques et les responsabilités collatérales et rendent plus acceptables les raisonnements simplistes qu’on en déduit. S’Il suffit que sept apprentis mercenaires qui voyagent, traversent les frontières, reçoivent leur salaire par Western Union, tout en échappant miraculeusement à l’attention de tous les services de renseignements d’Europe et d’Asie mineure, pour perpétrer leur crime, puissent déclencher trois mois d’Etat d’urgence, un conflit des civilisations et une déclaration de guerre contre un Etat qui n’existe pas, alors Daech a déjà gagné et le mouvement anti-islamique en Europe a de beaux jours devant lui ! 

Quand la haine des hommes ne comporte aucun risque, leur bêtise est vite convaincue et le reste vient tout seul, disait l’écrivain Céline. Donc, Il faut d’abord beaucoup de haine contre un ennemi évanescent pour enfermer le monde entier dans des raisonnements circulaires et introduire des mécanismes de normalisations sous formes de remise en cause des libertés individuelles, de concentration des capitaux, de création de bases militaires pour mieux préparer la fin des identités nationales et l’avènement du nouvel ordre international sous l’égide de l’OTAN, cet appareil à listes. 

Pour échapper à la banqueroute financière, le capitalisme doit constamment réinventer les modalités de l’impérialisme. Hier, c’était la mission civilisatrice, la régénération des races inférieures par les races supérieures, comme disait Renan, puis ce fut la grande mystification de la guerre froide, puis les introuvables armes de destruction massive, et aujourd’hui, c’est l’Islam. Les révoltes populaires contre les despotes jadis soutenus par la CIA, de la Tunisie de Ben Ali à l’Egypte de Moubarak sont récupérées à des fins de propagande pour fabriquer la fausse rébellion Libyenne, et fomenter l’assassinat de Kadhafi et la destruction de la Syrie au nom de cette imposture qu'aura été le Printemps Arabe. 

Et comme toujours, des cendres de l’anarchie que l’OTAN laisse derrière elle, nait le terrorisme. Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères, n’a-t-il pas déclaré qu’Al Nosra (Al Qaida en Syrie) faisait du bon boulot ? 

Pour l’ensemble des raisons évoquées, j’ai bien peur que le terrorisme tel qu’on nous le présente ne soit à la fois qu’un outil, et un moyen de détourner l’attention des peuples de la faillite du libéralisme et de l’incapacité de l’Europe à gérer les mouvements migratoires et les changements ethno-culturels qu’ils occasionnent. 

Le Capitalisme n’a pas apporté la libre concurrence et l’égalité des chances qu’il promettait. Partout les situations de monopole se multiplient, la concentration des richesses du monde entre les mains d’une oligarchie et la mondialisation des marchés ont eu raison de la démocratie. 

Nous savons tous que les résultats d’une élection ont bien moins à voir avec les opinions populaires que les énormes sommes d’argent investit par les bailleurs de fonds pour faire élire le candidat de leur choix. 

"On vote le plus riche en espérant qu'il volera moins", le résumera à sa façon récemment un étudiant burkinabé sur les réseaux sociaux. 

Combiné aux préalables ajustements structurels asséchant les finances nationales, ce contrôle exercé par le capital financier sur l’exécutif entraîne des politiques d’endettement qui sont à la faveur des banques centrales, du complexe militaro industriel (US), et les différentes agences de renseignement. 

Mais un système qui ne doit sa prééminence qu’à la frénésie des consommateurs et à l’investissement dans l’endettement de l’Etat n’est pas un système viable et pour survivre, le capitalisme doit nécessairement s’abimer dans l’impérialisme. 

Aux lendemains des attentats de Paris, toutes les manifestations ont été suspendues voire interdite à l’exception du salon de la sécurité à la porte de Versailles, inauguré par le sultan du Qatar flanqué de Akbar al-Baker, le PDG de Qatar Airways à qui François Hollande vient de remettre discrètement la légion d’honneur ! On ne peut rien refuser à un pays qui vient de vous acheter vingt avions de guerre ! C’est vous dire combien l’indignation nationale fait bon ménage avec une morale Républicaine que l’or achète. 

Macky Sall, qui il y a quelque jour s’est déclaré président de droit divin, nous annonce un budget de la sécurité contre le terrorisme, qui s’élèvera à quarante milliards de francs, dont les Sénégalais ne verront jamais la couleur puisque cet argent ira entre autres, aux prestataires du salon de la sécurité. 

Au Sénégal, où le budget consacré aux invalides de guerres est de vingt neufs millions de francs et où un militaire blessé au combat touche onze mille francs de pension alimentaire par mois. 

Au Sénégal, où le Président de la République a emprunté cinquante-sept milliards pour organiser l’ignoble sommet de la Francophonie et vient d’augmenter le prix de l’eau et de l’électricité pour compenser le manque à gagner occasionné par les APE. 

Au Sénégal, où le président de la République est, pour sa communication, sous la bienveillante surveillance d'une vieille star parisienne rarement prise en défaut de patriotisme envers son pays. 

Au Sénégal, où il n’y a que deux sages-femmes pour mille grossesses et où trente-trois mille enfants de moins de cinq ans meurent chaque année de maladies bénignes, le Président de la République va en notre nom allègrement marcher dans la supercherie du terrorisme international... jusqu’à interdire le port du voile intégral. 

Parce qu’aujourd’hui le visage de l’impérialisme au Sénégal, le visage du libéralisme et de sa faillite annoncée, c’est Macky Sall ! 

La guerre entre l’Europe et les monstres qu’elle fabrique pour mieux justifier les ignobles solutions qu’elle suggère en guise de réponse à leurs crimes ne nous concerne pas. 

Malick Noël SECK 
Secrétaire Général du Front National de Salut Public / Momsarew 
malicknoelseck@gmail.com


PAR DEVOIR DE VERITE !
 Dans ce que l’on peut appeler désormais l’affaire Lamine Diack, les Sénégalais méritent  de connaitre la vérité et rien que la vérité. Depuis le début de  cette affaire qui n’a pas encore livré tous ses secrets,  un choc moral s’est abattu sur la conscience du peuple  qui se sent trahi, abusé, avili.  
Comme pour ajouter du mal à son malheur, le président de la République  essaie de bâillonner son peuple avec l’interpellation tous azimuts  d’opposants et de journalistes. 
 Un peuple trahi par un de ses fils  dont il se glorifiait et qui,  il ya quelques semaines seulement  avait  nié avec véhémence  devant la presse et devant  des guides religieux  toute implication dans la sordide affaire de dopage  dont il serait impliqué.
Lamine Diack avait assuré  que c’était une cabale contre sa personne et qu’au bout de la procédure  il sera blanchi. Mais au finish, M. Diack, a, avec ses aveux,  amorcé sa dégringolade,  emportant dans sa chute   l’honneur et la crédibilité  du Sénégal. Quel que soit  par ailleurs son passé Lamine Diack,  avait fini  par devenir une fierté nationale et africaine. Sa nomination  à la tête de l’IIAF était ressentie  comme un honneur par tous les Sénégalais et par delà tous les Africains. Dans ses incroyables  aveux il a trainé le nom de son pays dans la boue et déshonoré ses compatriotes et tous  les Africains.  Les aveux de Diack divulgués dans Le Monde et dans lesquels  il explique les raisons qui l’auraient conduit à commettre  ces malversations sont honteuses.
En éclaboussant la classe politique sénégalaise plus précisément l’opposition de Abdoulaye Wade en 2012 ainsi qu’une partie de la société civile, il a mis en doute la crédibilité de nos hommes politiques. Ses  déclarations reprises par Le Monde  sont claires et précises et ne souffrent d’aucune contestation.
Et comme Diack a soutenu avoir aidé l’opposition, il existe un doute légitime, celui de  savoir si le président Macky Sall a bénéficié de cet argent, oui ou non ? Il est clair que le Président de la République  bénéficie de  la présomption d’innocence et tant qu’il n’y a pas de preuves tangibles  il reste innocent. Mais   par devoir  de vérité à  son peuple souverain  il doit l’édifier sur  les tenants et les aboutissants de cette affaire, il y va de l’honneur et de la crédibilité du Sénégal.  D’autant plus qu’il avait laissé entendre  que sa gouvernance  serait sobre,  vertueuse et transparente.  Donc au lieu d’essayer d’intimider la presse et l’opposition   par des arrestations tous azimuts, le Président Macky Sall devrait rester serein et tirer cette affaire au clair. Il en a les moyens et le pouvoir. Il a le devoir d’envoyer des commissions rogatoires partout dans le monde pour laver son honneur et par la même occasion l’honneur de tout  le peuple Sénégalais.  Ne serait  ce que  par devoir de vérité.  Car ce scandale   va au delà de Lamine Diack parce qu’il remet en cause la légitimité et la crédibilité des élections présidentielle dans notre pays en 2012. Cela est extrêmement  grave, et aucune arrestation, aucune menace, aucune intimidation  ne peuvent  détourner l’opinion nationale de l’essentiel.  Le pays réclame la vérité et toute la vérité. Les interrogations sont légitimes.
A qui a profité l’argent de cette corruption ? Quelle incidence cet argent a-t-il  eu dans les activités  citoyennes pendant cette période ?  Devant une affaire aussi grave comment le président Macky Sall peut il commettre des abus de pouvoir aussi flagrants  que la tentative de musellement  de la presse ? Il faut dire que le président Macky Sall n’en est pas à  son coup d’essai. Depuis qu’il est au pouvoir, il ne cesse d’intimider son peuple avec un discours au  ton menaçant ; il n’arrête pas de violer les libertés de l’opposition par des interdictions de rassemblement ,il excelle dans les arrestations arbitraires et il n’a pas hésité  a réactiver la CREI,  qui  n’est rien d’autre qu’ un tribunal d’exception pour écarter un opposant politique Karim Wade .  Aujourd’hui  le peuple sénégalais est amer, déçu et désorienté par les actes du Président de la République qui  sont aux antipodes de  la  rupture, de la  gouvernance sobre et vertueuse tant vantée et chantée.  Ce qui est constant, c’est que Lamine Diack a affirmé avoir financé l’opposition lors de la présidentielle de 2012 qui a abouti à la victoire de Macky Sall. Donc même s’il  n’a pas directement reçu  cet argent sale de Diack, il reste certain  qu’il y a contribué  car c’est lui le vainqueur de ses urnes. Qu’il le veuille ou non sa victoire sera d’une manière ou d’une autre entachée par ces révélations.  A moins qu’il dise à son peuple la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.  Et pour cela il faut l’ouverture d’une information judiciaire pour que jaillisse la lumière.

Maïmouna Bousso 

  Mouvement "Xalass"


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