Election de Donald Trump à la présidence des USA: la classe politique sénégalaise entre inquiétude et prudence

L’inquiétude suscitée par l’élection inattendue du magnat de l’immobilier, Donald Trump à la présidence de la République américaine, devant l’ancienne secrétaire d’État Hillary Clinton, n’a pas épargné la classe politique sénégalaise. Interpellés par nos confrères de Sud quotidien sur l’arrivée à la maison blanche de cet outsider de la scène politique américaine, qui est parvenu à déjouer tous les pronostics qui le donnaient perdant, la plupart des responsables politiques sénégalais se disent toutefois confiants quant à la poursuite de la coopération entre le Sénégal et les États-Unis. Premier à se prononcer sur cette élection, Moussa SARR, Porte-parole de la Ligue démocratique (Ld) souligne que l’Afrique notamment le Sénégal n’a pas grand’chose à attendre de cette l'élection de Trump qui selon lui, inaugure «une période d'incertitudes». Abondant dans le même sens, le Dr. Cheikh Tidiane Seck, président de la Fédération nationale des Cadres libéraux affirme qu’il n’attend absolument aucun changement de la politique étrangère américaine sous l’administration Trump vis-à- vis de l’Afrique mais aussi du Sénégal. Prenant la parole à son tour, le député Thierno Bocoum, responsable de la communication du Rewmi, tout estimant que cette élection de Donald Trump est une décision du peuple américain qu’il faut respecter, a toutefois prôné la vigilance notamment sur la politique étrangère du nouvel homme fort de la première puissance mondiale. De son coté, Aminata Touré, ancien Premier ministre du Sénégal invite à faire la part des choses entre le discours de campagne électorale de Donald Trump et la réalité de l’exercice du pouvoir. A ce titre, elle précisera d’ailleurs que «l’Amérique est beaucoup plus grande que Donald Trump». Confirmant cette position du l’ex Pm, le professeur Ousmane Sène, spécialisé en Littérature et civilisation américaine à l’université Cheikh Anta Diop de rassurer que «l’arrivée de Trump au pouvoir ne changera en rien la diplomatie américaine en l’Afrique».