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APR- Guédiawaye : le coup de Tanor à Macky

Rédigé par Dakarposte le Mercredi 24 Mai 2017 à 20:14

APR- Guédiawaye : le coup de Tanor à Macky
Le Secrétaire général du PS, ancien Premier Secrétaire, (que la pertinence caricaturale appelait Premier Sectaire), est un grand Homme d’Etat. Mais il n’a rien d’un grand homme politique. En l’absence de son bienfaiteur Macky Sall en voyage de travail, il lui assène un coup d’euphorie par traîtrise pour les uns, par déloyauté pour les autres !  Et pour cause ! 

Dans le département de Guédiawaye, le feu politique entre Aliou Sall et Timbo qui se disputaient la légitimité de diriger la liste électorale locale par engagement politique et par loyauté familiale, a été éteint par Macky qui, la mort dans l’âme, s’est soumis à un sacrifice responsable en leur demandant se retirer, une instruction qui a abouti à la paix des braves. Ousmane Tanor Dieng dont nul ne connait le poids politique, car ayant toujours été nommé mais jamais été élu, s’introduit dans ce problème politique qui ne le regarde ni de prêt, ni de loin, confirmant ainsi un approximatif homme politique dont le génie est d’alimenter des brouilles dans le sillage d’intérêts tus !

Une déloyauté bien tanorienne

Depuis, le 13ème Congrès sans débat du 30 Mars 1996 qui a provoqué l’effondrement électoral du PS, jusqu’à sa perte du pouvoir à cause de l’usure du temps et de l’impopularité notoire de Ousmane Tanor Dieng, le parti senghorien se singularise par une claudication. C’est une lapalissade d’agréer que le pouvoir ne sera jamais reconquis avec lui. 

Tous les observateurs constatent que même Abdou Diouf, dans sa muette retraite, se montre plus à l’aise avec Macky qu’avec Tanor à qui il a légué ce parti. Les successifs congrès du PS qui se sont tous succédé sont à dégats. Les responsables socialistes, militants dévoués et inextricables à l’héritage senghorien, ont tous pris du recul en raison d’une gouvernance politique de parjure et d’un compagnonnage déloyal. 

Et cette déloyauté vient d’être aussi assenée à Macky Sall que la cohérence et la générosité politique ont amené à créer pro-domo un HCCT, une Institution inédite et sans siège pour la lui confier. Après avoir éteint le feu politique entre ses camarades petit-frère et oncle, il reçoit un coup inattendu d’un homme à qui il voue une estime loyale, incapable de regarder le rétroviseur et alentours. La bizarrerie est de magnifier une dynamique unitaire de Benno Bokk Yakaar à Guédiawaye tout en inclinant pour Aliou Sall, rallumant les flammes de la division.  Quelle balourdise !

Une division rallumée

L’APR a vécu une crise de leadership. Deux Maires se sont farouchement disputés pour en assurer la Tête de Liste aux Législatives de Juillet 2017 à Guédiawaye. Chacun d’eux dispose d’une légitimité pour prétendre à cette délicate responsabilité. La question ne concerne pas les partis alliés qui ont leurs problèmes comme le PS. Naturellement, Macky Sall qui a besoin d’une majorité parlementaire relevant de son obédience politique, est intervenu, demandant à son petit-frère, Maire de Guédiawaye, Aliou Sall, et à son oncle, Maire de Pikine, Abdoulaye Timbo, de ne point présenter leurs candidature. 

La décision fut saluée, y compris même par ceux qui ne sont pas de l’APR et de la majorité présidentielle. En remettant sur la table des antagonismes la querelle de leadership à Macky Sall, Ousmane Tanor Dieng réanime l’ire apaisée des Républicains, réactivant les ambitions nocives à l’unité locale retrouvée. Timbo et Aliou Sall ont eu pourtant la sagesse politique de renoncer eux-mêmes à travers une déclaration commune et responsable. Mais alors que les enjeux sont ailleurs, le Secrétaire général du plus vieux parti du Sénégal ressuscite leur conflit et met en apnée son Parti en lambeaux.

Délires d’un condottiere

Nul en politique n’a l’unanimité et l’engagement politique ample, ouverte et large actuel au Sénégal calfeutre toute possession de majorité absolue, le jeu politique n’y étant plus bipolaire. Macky Sall en est fortement conscient en minimisant l’addition des forces et la multiplication des énergies. 

Cela ne l’à point empêché de mettre en selle BBY et d’y associer tout appareil politique qui serait en phase avec sa vision dans la cohérence et dans l’absolument loyauté. Le PS, parmi ces partis, est le seul qui vit un drame dans lequel le nom de Khalifa Sall et de Ousmane Tanor Dieng constituent le chœur des conflits. 

Mais voilà que le l’ancien puissant Ministre qui ne s’accommode que d’institutions taillées sur mesure et jamais conquises par les urnes, déguerpit de l’arène des combats de son propre parti pour s’introduire dans une autre par un engagement en déphasage avec le chef de la Majorité qui œuvre à l’unité. Désigner Aliou Sall comme ayant un profil meilleur que son oncle Timbo, c’est non seulement s’inviter dans un problème familial, réalimenter des clivages politiques, rallumer un feu éteint et décevoir.

Le Piroguier



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