Mike Waltz, le conseiller à la sécurité nationale du président Trump, poussé vers la sortie

Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Mike Waltz, quitte l'administration quelques semaines après qu'il a été révélé qu'il avait ajouté un journaliste à une discussion sur Signal utilisée pour discuter de plans militaires, selon deux personnes familières avec le sujet jeudi, marquant ainsi le premier grand remaniement du personnel du second mandat du président Donald Trump.

Waltz a fait l'objet d'un examen minutieux en mars après la révélation qu'il avait ajouté le journaliste Jeffrey Goldberg à une chaîne de texte privée sur l'application de messagerie cryptée Signal, qui était utilisée pour discuter de la planification d'une opération militaire sensible le 15 mars contre les militants Houthi au Yémen.

Laura Loomer, une alliée d'extrême droite du président, s'en est également prise à Waltz. Lors d'une récente conversation dans le bureau ovale, elle a déclaré à M. Trump qu'il devait se débarrasser des collaborateurs qui, selon elle, n'étaient pas suffisamment loyaux envers le programme « Make America Great Again ».


L'adjoint de Waltz, Alex Wong, devrait également partir, selon ces personnes, qui ont parlé sous le couvert de l'anonymat pour discuter d'un mouvement de personnel qui n'a pas encore été rendu public. Le Conseil national de sécurité n'a pas répondu à une demande de commentaire.


Selon le message du président américain sur son réseau TRUTH Social, Waltz sera nommé des États-Unis auprès des Nations unies.


Mike Waltz, qui a représenté la Floride à la Chambre des représentants pendant trois mandats avant d'accéder à la Maison-Blanche, est le haut fonctionnaire le plus en vue à quitter son poste depuis le retour de Donald Trump au pouvoir. Au cours de son second mandat, le président républicain a cherché à éviter les tumultes de ses quatre premières années de mandat, durant lesquelles il a vu défiler quatre conseillers à la sécurité nationale, quatre chefs de cabinet de la Maison Blanche et deux secrétaires d'État.

La chaîne de transmission a également montré que le secrétaire à la défense, Pete Hegseth, fournissait les horaires exacts des lancements d'avions de guerre et des largages de bombes.

Waltz avait précédemment assumé « l'entière responsabilité » de la construction de la chaîne de messages et les responsables de l'administration ont décrit l'épisode comme une « erreur » qui n'a toutefois pas causé de tort aux Américains. Il a maintenu qu'il ne savait pas exactement comment Goldberg s'était retrouvé dans la chaîne de messages et a insisté sur le fait qu'il ne connaissait pas le journaliste.


Trump et la Maison-Blanche, qui ont insisté sur le fait qu'aucune information confidentielle n'avait été échangée sur la chaîne de messages, ont publiquement soutenu Waltz tout au long de l'affaire. Mais le conseiller à la sécurité nationale était également assiégé par des personnalités telles que Mme Loomer, qui s'était plainte auprès de responsables de l'administration qu'elle avait été exclue du processus de sélection des assistants du Conseil de sécurité nationale. Selon elle, Waltz s'appuyait trop sur les « néocons » - en référence aux néoconservateurs faucons du parti républicain - ainsi que sur d'autres personnes qui, d'après Loomer, n'étaient pas assez « MAGA ».

Jeudi matin encore, Waltz était à la télévision pour promouvoir l'accord de l'administration avec Kyiv qui permettrait aux États-Unis d'accéder aux minerais essentiels et autres ressources naturelles de l'Ukraine. Alors que des informations ont commencé à circuler sur le fait que Waltz pourrait quitter l'administration, Loomer a semblé s'en attribuer le mérite dans un message publié sur le site de médias sociaux X, en écrivant : « SCALP ».
« Espérons que les autres personnes qui devaient être licenciées, mais qui ont été promues au NSC sous Waltz, partiront également », a-t-elle écrit dans un autre message.


Laura Loomer avait fait un tour de piste similaire lorsque plusieurs autres fonctionnaires du NSC avaient été licenciés le mois dernier, le lendemain de sa rencontre avec Donald Trump. Ces licenciements concernaient Brian Walsh, directeur du renseignement, Thomas Boodry, directeur principal des affaires législatives, et David Feith, directeur principal de la technologie et de la sécurité nationale, ainsi que d'autres collaborateurs de rang inférieur.

La démission de Waltz intervient alors que des questions se posent sur Hegseth et son rôle dans le chat Signal.


Alors que Waltz l'avait mis en place, Hegseth a publié les heures de lancement des avions et de largage des bombes dans l'application non sécurisée et a partagé les mêmes informations avec des dizaines de personnes dans un second chat, y compris sa femme et son frère.

L'Associated Press a rapporté que Hegseth avait également contourné les protocoles de sécurité du Pentagone pour installer une ligne non sécurisée pour un ordinateur personnel dans son bureau, à côté des terminaux où il recevait des informations classifiées. Il est donc possible que des informations sensibles aient été exposées à un risque de piratage ou de surveillance.

L'inspecteur général du Pentagone enquête sur l'utilisation de Signal par Pete Hegseth, qui a essuyé des critiques de la part des démocrates et même de certains républicains. Cette affaire a ajouté à la tourmente qui règne au Pentagone, à un moment où Hegseth a renvoyé ou transféré plusieurs de ses proches conseillers. Néanmoins, le président américain a maintenu la confiance du public en Hegseth.
































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