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Adieu Serigne Saliou Samb !

Rédigé par Dakarposte le Lundi 17 Juin 2019 à 01:08

Adieu Serigne Saliou Samb !
La  nouvelle de la mort du journaliste Serigne Saliou Samb qui s'est propagée ce  dimanche matin a semé chagrin et souvenirs émus dans plusieurs rédactions, au vu des hommages postés sur les réseaux sociaux.
À mon réveil, j'ai trouvé N messages sur mon téléphone. Qui, comme à l'accoutumée, était en "mode silencieux". Tous ceux qui ont tenté de me joindre tenaient à m'annoncer la triste nouvelle. Je ne peux décrire l'émotion, la surprise,  l'affliction bref autant de sentiments m'ont envahi.
Abattu, je suis resté longtemps assis sur le lit. Je ne pouvais pas, du tout alors me lever. Je ne savais quoi dire. Je n'y croyais pas. Avec cette perte  brutale, la réalité prend soudain des allures de cauchemars.  Je me lève lentement du lit pour entrer à pas de loup dans la salle de bain. Devant la glace, je me dis que je suis tenu d'affronter  cette terrible disparition et du coup je prends mon téléphone pour joindre d'anciens collaborateurs du défunt quotidien "Le Pays". Ma préoccupation est la même:   connaître les circonstances exactes de cette inattendue perte. Tous s'accordent à me répondre qu'il était souffrant. Serigne Saliou est resté stoïque dans sa douleur avant de rendre l'âme. Tant de souvenirs m'ont lié à cet émérite confrère. Je me rappelle, du coup, de notre  rencontre dans son bureau aménagé dans une maison sise à un jet de pierre du boulevard Général DeGaulle devant abriter le quotidien "Le PAYS" dont l'adresse était contigüe à celle de Shalimar Couture.
Ce jour-là, Serigne Saliou  m’a reçu gentiment en tant que Directeur de Publication du tout nouveau canard. Je l'ai religieusement écouté. Son expression, sa gestuelle trahissaient sa passion pour  ce projet qui devait démarrer dans les prochains jours. Serigne Saliou me disait à la fin de notre brève rencontre: "Tu es un des meilleurs de la place. Je compte beaucoup sur toi. Tu as un bon réseau et je veux que tu l'actives. D'ailleurs, tu seras le Grand Reporter du journal". Cela m'a mis du baume au coeur. Je dois à la  vérité d'avouer que ces mots m'ont galvanisé.
Tout enthousiaste, je lui ai assuré, la main sur le coeur, que j'allais me saigner aux quatre veines ne serait-ce que pour son attachement et sa profonde gratitude à l'égard de ma modeste personne. Dans ma réponse, j'avais proposé à Serigne Saliou de signer avec le pseudonyme :"EDOUARD". Il a, sans sourciller, accédé à ma requête.

En un mot, comme en mille, Serigne Saliou incarnait en sa personne la simplicité du grand et la sagesse du maître.
Il m’a marqué comme tant d’autres. Parmi eux, je peux citer Cheikh Diallo, Pape Souleymane Kandji, Abdou Aziz Seck, mon jeune frère et complice Djim Momath Kidiéra, Ouly,  Ange  bref toute la rédaction du "Pays" qui  est depuis lors rester dans la rétine de ma mémoire. Nous évoluions comme une famille. Le souvenir reste encore vivace. Je fais allusion à ces  amitiés, qualitativement et quantitativement différentes, ces expériences de camaraderie vécues de façon intense durant cette expérience et je n'imaginais pas  que ces relations allaient  finir, tellement les sentiments de compréhension, de complicité voire de symbiose étaient fortes.
Cependant, au fil du temps, diverses expériences m'ont amené  à réaliser que les relations d’amitié peuvent ne pas durer toute la vie ! Beaucoup de choses se sont passées.
Entre-temps, le canard a mis la clef sous le paillasson pour des raisons connues de tous. J'avoue que j'ai vécu une période de tristesse, avec l’impression de ne plus jamais pouvoir rencontrer  de confrères et consoeurs j'allais dire d’amis (es)  aussi proches.
En tous les cas, le décès de Serigne Saliou Samb a suscité je peux dire une  angoisse indescriptible aussi bien pour moi  que pour les autres membres de cette belle famille que nous formions sous la férule du chevaleresque Cheikh Diallo. 

Adieu Serigne Saliou! Je ne t'oublierais jamais dans mes prières. Qu'Allah, l'Omniscient, veille sur ta progéniture (dont le cadet qui n'a, m'a t'on soufflé, que...trois mois).
Qu'Allah, le Miséricordieux t'accueille dans son paradis céleste au même titre que toute la Ummah Islamique!




Mamadou Ndiaye, journaliste d'investigations, Dirpub dakarposte.com
     njaydakarposte@gmail.com


 



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