Dans le cadre de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, d’importants efforts sont en train d’être consentis par les pays membres du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest. Malgré tout, relève Edwin Harris Junior, Directeur général du Giaba, d’autres pas restent à franchir pour éradiquer le fléau. «Nous devons nous retrouver, nous asseoir, discuter au niveau régional, mais aussi au niveau des pays. Par exemple, au Sénégal, au Bénin, en Gambie, pour ne citer que ces pays, nous devons voir ce qu’il y a à faire pour essayer de relancer cette lutte. Je ne pourrais pas dire de manière tranchée si aujourd’hui nous avons réussi à éradiquer ces phénomènes, mais je pourrais dire qu’au niveau de la conformité technique, nous avons fait des pas légers», souligne le Dg du Giaba. L’autre défi à relever, selon lui, se trouve au niveau de l’efficacité. «Quand nous allons améliorer l’efficacité, les choses iront mieux. Et cela sera pris en compte dans le cadre du troisième cycle des évaluations mutuelles. Nous allons nous battre pour avoir des dispositifs qui sont efficaces», a-t-il promis hier, lors de la 43ème réunion plénière de la Commission technique organisée par le Giaba.
Les autorités sénégalaises, qui saluent l’accompagnement du Giaba dans la lutte contre ces fléaux, vantent l’efficacité du dispositif mis en place dans ce sens en s’appuyant sur les résultats déjà enregistrés à travers la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif).
«Les résultats présentés par la Centif dans son rapport d’activités 2024 illustrent de manière éloquente les avancées significatives du Sénégal dans la lutte contre le blanchiment de capitaux. En matière de vigilance, 928 Déclarations d’opérations suspectes (Dos) faites par les assujettis et dont 83% émanent des banques et établissements financiers, ont été enregistrés, ainsi que 42, 7 millions de Déclarations de transactions en espèces (Dte), dépassant le seuil réglementaire de 15 millions de francs Cfa», a fait savoir Bassirou Sarr, directeur de Cabinet du ministre des Finances et du budget.
Efficacité des dispositifs de Lbc, conformité technique : d’autres défis à relever
Bassirou Sarr d’indiquer, dans la foulée, que plus d’une quarantaine de rapports sont transmis au procureur de la République par la Centif. «En matière judiciaire, 46 rapports ont été transmis au procureur de la République financier. Le Pool judiciaire financier, récemment mis en place, s’est attelé, avec rigueur et diligence, à la judiciarisation des renseignements reçus, traduisant ainsi une claire volonté de renforcer la réponse pénale face aux infractions économiques et financières. Enfin, la mise en œuvre effective des mesures de saisie et de confiscation par l’Office national de recouvrement des avoirs criminels (Onrac), notamment les ventes aux enchères publiques, qui envoient un message clair, «le crime ne paie pas», renforce la dimension dissuasive de notre dispositif», souligne le Dc du ministre Cheikh Djiba. Ce dernier note le renforcement du cadre institutionnel pour en arriver à ce niveau. «Le cadre institutionnel renforcé, combiné aux récentes avancées du pays, témoigne du dynamisme et de la maturité croissante de notre dispositif. Les résultats probants enregistrés en 2024 en sont le parfait reflet. A cet effet, il est important de rappeler que le Sénégal a franchi une étape majeure en octobre 2024, en étant officiellement retiré de la liste grise du Groupe d’action financière (Gafi). Cette évolution décisive est l’aboutissement d’un engagement collectif remarquable et d’une forte mobilisation nationale autour du Comité national de coordination (Cnc) et avec l’appui de nos différents partenaires qu’il me plaît de remercier à nouveau», s’est-il réjoui.
Le Quotidien
Les autorités sénégalaises, qui saluent l’accompagnement du Giaba dans la lutte contre ces fléaux, vantent l’efficacité du dispositif mis en place dans ce sens en s’appuyant sur les résultats déjà enregistrés à travers la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif).
«Les résultats présentés par la Centif dans son rapport d’activités 2024 illustrent de manière éloquente les avancées significatives du Sénégal dans la lutte contre le blanchiment de capitaux. En matière de vigilance, 928 Déclarations d’opérations suspectes (Dos) faites par les assujettis et dont 83% émanent des banques et établissements financiers, ont été enregistrés, ainsi que 42, 7 millions de Déclarations de transactions en espèces (Dte), dépassant le seuil réglementaire de 15 millions de francs Cfa», a fait savoir Bassirou Sarr, directeur de Cabinet du ministre des Finances et du budget.
Efficacité des dispositifs de Lbc, conformité technique : d’autres défis à relever
Bassirou Sarr d’indiquer, dans la foulée, que plus d’une quarantaine de rapports sont transmis au procureur de la République par la Centif. «En matière judiciaire, 46 rapports ont été transmis au procureur de la République financier. Le Pool judiciaire financier, récemment mis en place, s’est attelé, avec rigueur et diligence, à la judiciarisation des renseignements reçus, traduisant ainsi une claire volonté de renforcer la réponse pénale face aux infractions économiques et financières. Enfin, la mise en œuvre effective des mesures de saisie et de confiscation par l’Office national de recouvrement des avoirs criminels (Onrac), notamment les ventes aux enchères publiques, qui envoient un message clair, «le crime ne paie pas», renforce la dimension dissuasive de notre dispositif», souligne le Dc du ministre Cheikh Djiba. Ce dernier note le renforcement du cadre institutionnel pour en arriver à ce niveau. «Le cadre institutionnel renforcé, combiné aux récentes avancées du pays, témoigne du dynamisme et de la maturité croissante de notre dispositif. Les résultats probants enregistrés en 2024 en sont le parfait reflet. A cet effet, il est important de rappeler que le Sénégal a franchi une étape majeure en octobre 2024, en étant officiellement retiré de la liste grise du Groupe d’action financière (Gafi). Cette évolution décisive est l’aboutissement d’un engagement collectif remarquable et d’une forte mobilisation nationale autour du Comité national de coordination (Cnc) et avec l’appui de nos différents partenaires qu’il me plaît de remercier à nouveau», s’est-il réjoui.
Le Quotidien