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Candidatures aux locales : Ces ministres et Dg qui parient leur fauteuil...

Rédigé par Dakarposte le Mardi 12 Octobre 2021 à 15:40

Des têtes risquent encore de tomber au lendemain des joutes locales du 23 janvier 2022. Comme ce fut le cas en 2014 avec la purge qui a suivi les élections locales et qui avait emporté le premier ministre d’alors, Aminata Touré. Aujourd’hui encore, des ministres gagent leur fauteuil et gare aux perdants.


Candidatures aux locales : Ces ministres et Dg qui parient leur fauteuil...

Les résultats des élections locales du 29 juin 2014 avaient fait virer à la purge certains leaders de la coalition Benno Bokk Yakaar. En effet, à la veille des échéances, le Président Macky Sall avait annoncé des sanctions pour les perdants. Une annonce matérialisée par l’éviction de personnalités comme Mimi Touré (ancienne Première ministre).

 


Après 10 mois à la tête du gouvernement, Aminata Touré a reçu la sentence. Pour certains, son limogeage est intervenu après une farouche résistance. L’ancien chef du gouvernement avait refusé de démissionner, poussant ainsi le président Macky à la limoger. Une tactique qui pourrait permettre à l’ancienne Première ministre d’être dans une position de victime.

En quittant la tête du gouvernement, Aminata Touré a emporté dans sa chute vertigineuse des ministres comme Benoît Sambou (Jeunesse) et Aly Haïdar (Pêche), des personnalités qui se sont aussi inclinées lors des locales de 2014.

Pour les locales de 2022, nombreux sont ces ministres et directeurs généraux qui partent à l’assaut de certaines municipalités. Selon un observateur de la scène politique « ces personnalités n’ont d’ailleurs pas le choix »!

Diouf Sarr, Cheikh Ba, Sadikh Beye… à Dakar

C’est devenu un secret de polichinelle. Le ministre de la Santé et de l’Action Sociale veut la mairie de Dakar. Après avoir été élu maire de la commune de Yoff en 2014, Abdoulaye Diouf Sarr ambitionne d’être à la tête de la ville de Dakar. L’on se rappelle son « investiture » par la communauté léboue lors du rassemblement d’Abdoulaye Makhtar Diop à la mosquée de la Divinité.

Un autre ministre-maire a été lui aussi « investi » par une partie de la collectivité  léboue : il s'agit de Alioune Ndoye. L’actuel ministre de la Pêche et non moins responsable et pas des moindres du Parti socialiste est probablement candidat à sa propre succession à la mairie de Dakar-Plateau.

 


Non loin du Plateau, risque de se produire une bataille pour une candidature unique de la coalition Benno Bokk Yaakaar. En effet, le porte-parole du gouvernement Seydou Guèye pourrait faire face à l’actuel Directeur de la Caisse de Dépôt et de Consignation, Cheikh Ba dans la commune de Médina.

Dans la commune de Dieuppeul-Derklé, les partisans de Benno Bokk Yakaar ont porté leur choix sur l’actuel Directeur Général du Port Autonome de Dakar, Aboubacar Sadikh Beye.

Amadou Hott, le fauteuil de Bara Gaye ou l’éviction

Le ministre Amadou Hott a déclenché depuis quelques semaines une opération de charme à l’égard des habitants de Yeumbeul Sud. À étudier ses démarches, tout porterait à croire que le ministre de l’Economie souhaite aller à l’assaut de la municipalité de Yeumbeul Sud.

Mais il n’est pas le seul car, de l'autre côté, les partisans du député de la majorité Omar Sow considèrent ce dernier comme le candidat naturel de la coalition BBY. En tout état de cause, il est clair que le candidat en face sera le maire sortant Bara Gaye qui vient d’inaugurer un centre commercial dans la commune. Une manifestation aux allures de démonstration de force…

Plusieurs autres membres du gouvernement et directeurs généraux ont mis leur fauteuil en jeu et risquent l’éviction en cas de défaite. Selon certains observateurs, le président Macky Sall sera aussi intransigeant avec les perdants qu’en 2014.

Locales 2022, reconfiguration de l’espace politique

En effet, les élections municipales en vue représentent une occasion pour Macky Sall « de connaître le poids politique des membres de son gouvernement », souligne un analyste qui a requis l’anonymat. « Ces derniers sont donc obligés de se présenter et mieux, de gagner pour bénéficier encore de la confiance du Président et ainsi maintenir leur poste », poursuit-il.

Cependant, les perdants risquent de vivre le « syndrome Mimi Touré » d’autant plus que 2022 sera le point de départ de la course à la Présidentielle de 2024 en plus d’être un moment de reconfiguration politique au sein de la majorité.



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