Une nouvelle émission de « Taku Show » diffusée hier, sur Walf, a fini d’affoler la toile, non sans occuper, depuis lors, les débats un peu partout.
Cheikh Bara Ndiaye, qui abhorre la langue de bois, a commenté l’actualité politique, ce que d’aucuns appellent prosaïquement « la crise au sommet de l’État » sur le plateau de Sa Ndiogou et Cie. Ce numéro, qui a été, pourrait-on dire, un round-up de la « guerre larvée au sommet de l’État » a notamment été marqué par la prise de position cash du « marabout-député ». Qui, tout au long de l’émission, a pris fait et cause pour son mentor politique Ousmane Sonko.
À en croire le député de Pastef, l’actuel locataire du convoité Palais de l’avenue Roume reste toujours campé sur sa position. C’est-à-dire qu’il persiste dans sa volonté de faire d’Aminata Touré dite Mimi la coordonnatrice de la coalition « Diomaye président ». Or, lors du Téra meeting du 8 novembre dernier, Ousmane Sonko avait réaffirmé avec force que la dame Aïda Mbodj est et demeure la vraie coordonnatrice de cette coalition qui avait conduit Diomaye à la victoire contre le candidat de Macky Sall à la présidentielle dès le premier tour.
Selon le député, Diomaye prépare un coup d’état contre Ousmane Sonko. Selon lui, Diomaye cherche à créer un parti dans le parti. Ce qui ouvre la porte aux transhumants potentiels, perspective que les pastéfiens ont toujours refusé d’admettre. En 18 mois au pouvoir, c’est la première fois que des transhumants sont acceptés dans Pastef, une pilule difficile à avaler pour une bonne partie des militants.
Diomaye prépare un parti parallèle
Cheikh Bara affirme que Diomaye n’a nommé à ses côtés que des alliés de Pastef et non de véritables « pastéfiens ».
À ses yeux, les seuls « patriotes » nommés par Diomaye n’occupent que des postes de PCA, et pas de DG. Même le gouvernement, dit-il, est un groupe de gens favorables à Diomaye et non pas à Sonko. Et d’affirmer en le martelant, que l’actuel premier ministre ne connaît pas les numéros de téléphone personnels de la plupart des ministres. « Or, c’est Sonko qui est le chef du parti qui lui a fait gagner l’élection présidentielle. Aujourd’hui, Diomaye cherche une nouvelle coalition que Pastef ne dirigera pas. Et c’est cette pilule que les partisans de Sonko trouvent trop amère à leur goût » laisse t’il entendre avant de renchérir : « Pour beaucoup de Pastéfiens, Diomaye veut affronter Ousmane Sonko dans une guerre ouverte pour se présenter en 2029 à l’élection présidentielle sous la bannière d’une nouvelle coalition. Et avec le soutien d’anciens responsables de l’Apr ».
Cheikh Bara estime que la nouvelle coalition autour de Diomaye est une manière de préparer la prochaine élection présidentielle.
Selon lui, celui qui tient les manettes du pouvoir Exécutif veut diviser Pastef en deux camps : l’un favorable à Sonko et un autre camp qui lui serait favorable.
« Au camp qui lui sera favorable, il ajoutera les transhumants en provenance de l’Apr. C’est uniquement pour cette raison, selon Cheikh Bara Ndiaye que Diomaye a choisi de faire de Mimi Touré la coordonnatrice de sa nouvelle coalition à la place de Aïda Mbodj. Parce qu’il sait que Aïda Mbodj est fidèle à Sonko et que Mimi est capable d’affronter ce dernier qu’il a choisi la transhumante qui est détestée par l’Apr, vomie par le Pds et indésirable par les vrais pastéfiens » soutient-il.
Toutes les révélations du député sont parties de l’audience que le président de la République a accordée au bureau politique de Pastef pour arrondir les angles après sa décision controversée. Au sortir de cette réunion, les membres du bureau politique ont affirmé que tout est rentré dans l’ordre, qu’il n’y avait plus de divergence entre les deux leaders. Pourtant, il n’avait pas renoncé à son schéma initial qui était de dégommer Aïda Mbodj au profit de Mimi Touré, schéma qu’avait rejeté le bureau politique dans un premier temps, mais qui a été accepté après l’audience avec Diomaye.
Pour Cheikh Bara, c’est comme s’ils avaient ravalé leur vomi. « Hier, ils étaient contre la décision de Diomaye et favorables à celle affirmée par Sonko le 8 novembre, mais après avoir rencontré Diomaye ils ont dit « alhamdoulillah » au sortir de l’audience » martèle le « marabout ».
Cheikh Bara pense qu’ils auraient dû dire « Ahouzoubillah » en sachant qu’une trahison était en cours d’exécution. La trahison, selon lui, c’est que le bureau politique n’aurait pas dû donner un blanc-seing au président au détriment de la décision du chef de leur parti, Ousmane Sonko en l’occurrence.
« Est-ce à dire qu’ils étaient motivés à dire à Diomaye que c’est seule la décision de Sonko qui fait foi mais que lorsqu’ils ont été en face de Diomaye ils ont eu peur de lui au point d’avaler toutes les salades qu’il leur a raconté ? » se demande-t-il. « Car, poursuit-il le même bureau politique avait pondu un communiqué qui réaffirmait son accord avec la décision de Sonko, mais s’est rétracté en acceptant la proposition de Diomaye après l’avoir rencontré. »
Cheikh Bara Ndiaye fustige cette démarche qu’il trouve contraire aux valeurs de Pastef qui n’a qu’un seul chef, en l’occurrence Ousmane Sonko.
Le député est convaincu que Diomaye poursuit un bras de fer avec Sonko et qu’il utilise la naïveté des membres du bureau politique pour noyer le poisson en leur disant qu’au final, « Diomaye moy Sonko Sonko moy Diomaye ».
De la poudre pour Cheikh Bara Ndiaye qui reste convaincu que Diomaye est en train de ruser pour faire passer Sonko pour le méchant et lui-même pour le bon samaritain.
« En laissant croire que les nuages se sont dissipés entre lui et son chef de parti par cette belle formule, il tente ainsi de mettre les pastéfiens de son côté afin qu’ils acceptent sa nouvelle coalition les doigts dans le nez. Mais, c’est le contraire qui est en train de se produire. La plupart des pastéfiens ne croient pas qu’il soit sincère » dixit « Cheikh bi ». Il donne pour exemple les « patriotes » jetés en prison pour avoir dit du mal de Macky Sall et les « apéristes » libérés alors qu’ils insultaient Sonko.
« Même cas de figure pour les apéristes mis en cause pour des faits de détournement qui ont été relâchés, mis sous bracelets électroniques tandis que d’autres ont pris la poudre d’escampette » lâche t’il.
Pour lui, tout cela est orchestré par Diomaye pour se rapprocher de l’Apr et renforcer son pouvoir face à Ousmane Sonko qui est devenu son principal adversaire dans le parti, malgré leur amitié de façade.
Cheikh Bara Ndiaye théorise l’idée selon laquelle, Diomaye s’est beaucoup rapproché des militants et responsables de l’Apr pour pouvoir ouvrir les hostilités contre Ousmane Sonko et se démarquer des ultras de Pastef qui passeront pour des semeurs de trouble alors que lui serait estampillé le « réconciliateur » entre tous les Sénégalais, quel que soit leur appartenance politique.
« Il joue donc la carte du « bon », donc lui, et du « méchant » Ousmane Sonko. Dans le but bien compris de le trahir sans en avoir l’air. Une stratégie politique machiavélique mais un complot éventé par les pastéfiens avant sa commission. Si Sonko tombe dans le piège et accepte cette sorte de main tendue fraternelle, il court vers sa perte car pour les prochaines élections, locales et législatives, Diomaye se présentera sous la bannière de sa nouvelle coalition de transhumants en marginalisant Pastef qui n’aura aucun élu car n’ayant présenté aucun candidat. Un scénario catastrophe pour Sonko s’il ne réagit pas politiquement avant cette occurrence » conclut-il.
Mamadou L. Ndiaye
Cheikh Bara Ndiaye, qui abhorre la langue de bois, a commenté l’actualité politique, ce que d’aucuns appellent prosaïquement « la crise au sommet de l’État » sur le plateau de Sa Ndiogou et Cie. Ce numéro, qui a été, pourrait-on dire, un round-up de la « guerre larvée au sommet de l’État » a notamment été marqué par la prise de position cash du « marabout-député ». Qui, tout au long de l’émission, a pris fait et cause pour son mentor politique Ousmane Sonko.
À en croire le député de Pastef, l’actuel locataire du convoité Palais de l’avenue Roume reste toujours campé sur sa position. C’est-à-dire qu’il persiste dans sa volonté de faire d’Aminata Touré dite Mimi la coordonnatrice de la coalition « Diomaye président ». Or, lors du Téra meeting du 8 novembre dernier, Ousmane Sonko avait réaffirmé avec force que la dame Aïda Mbodj est et demeure la vraie coordonnatrice de cette coalition qui avait conduit Diomaye à la victoire contre le candidat de Macky Sall à la présidentielle dès le premier tour.
Selon le député, Diomaye prépare un coup d’état contre Ousmane Sonko. Selon lui, Diomaye cherche à créer un parti dans le parti. Ce qui ouvre la porte aux transhumants potentiels, perspective que les pastéfiens ont toujours refusé d’admettre. En 18 mois au pouvoir, c’est la première fois que des transhumants sont acceptés dans Pastef, une pilule difficile à avaler pour une bonne partie des militants.
Diomaye prépare un parti parallèle
Cheikh Bara affirme que Diomaye n’a nommé à ses côtés que des alliés de Pastef et non de véritables « pastéfiens ».
À ses yeux, les seuls « patriotes » nommés par Diomaye n’occupent que des postes de PCA, et pas de DG. Même le gouvernement, dit-il, est un groupe de gens favorables à Diomaye et non pas à Sonko. Et d’affirmer en le martelant, que l’actuel premier ministre ne connaît pas les numéros de téléphone personnels de la plupart des ministres. « Or, c’est Sonko qui est le chef du parti qui lui a fait gagner l’élection présidentielle. Aujourd’hui, Diomaye cherche une nouvelle coalition que Pastef ne dirigera pas. Et c’est cette pilule que les partisans de Sonko trouvent trop amère à leur goût » laisse t’il entendre avant de renchérir : « Pour beaucoup de Pastéfiens, Diomaye veut affronter Ousmane Sonko dans une guerre ouverte pour se présenter en 2029 à l’élection présidentielle sous la bannière d’une nouvelle coalition. Et avec le soutien d’anciens responsables de l’Apr ».
Cheikh Bara estime que la nouvelle coalition autour de Diomaye est une manière de préparer la prochaine élection présidentielle.
Selon lui, celui qui tient les manettes du pouvoir Exécutif veut diviser Pastef en deux camps : l’un favorable à Sonko et un autre camp qui lui serait favorable.
« Au camp qui lui sera favorable, il ajoutera les transhumants en provenance de l’Apr. C’est uniquement pour cette raison, selon Cheikh Bara Ndiaye que Diomaye a choisi de faire de Mimi Touré la coordonnatrice de sa nouvelle coalition à la place de Aïda Mbodj. Parce qu’il sait que Aïda Mbodj est fidèle à Sonko et que Mimi est capable d’affronter ce dernier qu’il a choisi la transhumante qui est détestée par l’Apr, vomie par le Pds et indésirable par les vrais pastéfiens » soutient-il.
Toutes les révélations du député sont parties de l’audience que le président de la République a accordée au bureau politique de Pastef pour arrondir les angles après sa décision controversée. Au sortir de cette réunion, les membres du bureau politique ont affirmé que tout est rentré dans l’ordre, qu’il n’y avait plus de divergence entre les deux leaders. Pourtant, il n’avait pas renoncé à son schéma initial qui était de dégommer Aïda Mbodj au profit de Mimi Touré, schéma qu’avait rejeté le bureau politique dans un premier temps, mais qui a été accepté après l’audience avec Diomaye.
Pour Cheikh Bara, c’est comme s’ils avaient ravalé leur vomi. « Hier, ils étaient contre la décision de Diomaye et favorables à celle affirmée par Sonko le 8 novembre, mais après avoir rencontré Diomaye ils ont dit « alhamdoulillah » au sortir de l’audience » martèle le « marabout ».
Cheikh Bara pense qu’ils auraient dû dire « Ahouzoubillah » en sachant qu’une trahison était en cours d’exécution. La trahison, selon lui, c’est que le bureau politique n’aurait pas dû donner un blanc-seing au président au détriment de la décision du chef de leur parti, Ousmane Sonko en l’occurrence.
« Est-ce à dire qu’ils étaient motivés à dire à Diomaye que c’est seule la décision de Sonko qui fait foi mais que lorsqu’ils ont été en face de Diomaye ils ont eu peur de lui au point d’avaler toutes les salades qu’il leur a raconté ? » se demande-t-il. « Car, poursuit-il le même bureau politique avait pondu un communiqué qui réaffirmait son accord avec la décision de Sonko, mais s’est rétracté en acceptant la proposition de Diomaye après l’avoir rencontré. »
Cheikh Bara Ndiaye fustige cette démarche qu’il trouve contraire aux valeurs de Pastef qui n’a qu’un seul chef, en l’occurrence Ousmane Sonko.
Le député est convaincu que Diomaye poursuit un bras de fer avec Sonko et qu’il utilise la naïveté des membres du bureau politique pour noyer le poisson en leur disant qu’au final, « Diomaye moy Sonko Sonko moy Diomaye ».
De la poudre pour Cheikh Bara Ndiaye qui reste convaincu que Diomaye est en train de ruser pour faire passer Sonko pour le méchant et lui-même pour le bon samaritain.
« En laissant croire que les nuages se sont dissipés entre lui et son chef de parti par cette belle formule, il tente ainsi de mettre les pastéfiens de son côté afin qu’ils acceptent sa nouvelle coalition les doigts dans le nez. Mais, c’est le contraire qui est en train de se produire. La plupart des pastéfiens ne croient pas qu’il soit sincère » dixit « Cheikh bi ». Il donne pour exemple les « patriotes » jetés en prison pour avoir dit du mal de Macky Sall et les « apéristes » libérés alors qu’ils insultaient Sonko.
« Même cas de figure pour les apéristes mis en cause pour des faits de détournement qui ont été relâchés, mis sous bracelets électroniques tandis que d’autres ont pris la poudre d’escampette » lâche t’il.
Pour lui, tout cela est orchestré par Diomaye pour se rapprocher de l’Apr et renforcer son pouvoir face à Ousmane Sonko qui est devenu son principal adversaire dans le parti, malgré leur amitié de façade.
Cheikh Bara Ndiaye théorise l’idée selon laquelle, Diomaye s’est beaucoup rapproché des militants et responsables de l’Apr pour pouvoir ouvrir les hostilités contre Ousmane Sonko et se démarquer des ultras de Pastef qui passeront pour des semeurs de trouble alors que lui serait estampillé le « réconciliateur » entre tous les Sénégalais, quel que soit leur appartenance politique.
« Il joue donc la carte du « bon », donc lui, et du « méchant » Ousmane Sonko. Dans le but bien compris de le trahir sans en avoir l’air. Une stratégie politique machiavélique mais un complot éventé par les pastéfiens avant sa commission. Si Sonko tombe dans le piège et accepte cette sorte de main tendue fraternelle, il court vers sa perte car pour les prochaines élections, locales et législatives, Diomaye se présentera sous la bannière de sa nouvelle coalition de transhumants en marginalisant Pastef qui n’aura aucun élu car n’ayant présenté aucun candidat. Un scénario catastrophe pour Sonko s’il ne réagit pas politiquement avant cette occurrence » conclut-il.
Mamadou L. Ndiaye


Cheikh Bara Ndiaye : « Diomaye poursuit son bras de fer avec Sonko et le trahira bientôt »
